HISTOIRE " Je suis née dans un troupeau semi-sauvage, je vis le jour en même temps qu'une soeur jumelle. J'y ai vécu mes premiers mois libre et heureuse, jusqu'à ce que les humains me capturent... J'entendais sans comprendre qu'il fallait "réguler les naissances"... J'étais un yearling et j'étais intelligente, j'ai très vite compris que les humains n'étaient pas un danger potentiel et pouvaient même rendre ma vie plus confortable. J'ai donc fait ce qu'ils attendaient de moi, les suivre en laisse ne me dérangeait pas, je vivais une belle vie et j'étais jeune. Cependant lorsque mes trois ans sonnèrent, ils me mirent une selle et un filet sur le dos. Je me laissais faire, attendant patiemment mon sucre à la fin de la séance. Ils me faisaient tourner en rond, mais je voulais toujours galoper, les crins au vent. A chaque fois je sentais ma bouche se scier en deux, et à chaque fois on me mit un mors plus dur dans la bouche. Vint alors de nombreux mois de souffrance, où monter signifiait prendre le risque de me faire arracher des dents. Plus les humains tiraient, plus je tirais par réflexe. Ma langue finissait souvent bleue et douloureuse, ma bouche saignait parfois. Les humains ne s'en rendaient pas compte... Ce manège continua jusqu'à ce qu'un jeune garçon me monte. Il était gentil et avait les meilleures intentions du monde, je le sentais. Quand il me mit au galop, je partis en trombe, comme d'habitude. Il prit rapidement peur et s'accrocha à ma bouche avec une violence que je n'aurais pas soupçonner chez un garçon de sa corpulence. Il me mit devant un obstacle gros comme une montagne, je pilai. Je me pris alors de gros coups de cravache sur les fesses, et repartis au galop, paniquée. Que devais-je faire pour ne plus souffrir ? Après trois fois que je passais à côté de cet obstacle, je souffrais tellement que je n'avais qu'une idée : éjecter ce cavalier. A sa quatrième tentative, je pilai juste devant l'obstacle en faisant un demi-tour rapide. Il tomba et avant qu'il n'ait le temps de se relever, je partis au grand galop toutes bannières au vent, sautant la lice de la carrière et m'envolant dans les terres sauvages les plus proches. Je savais que mon troupeau natal n'était pas loin d'ici et que dans la forêt, les humains ne me retrouveraient pas... La panique et la douleur m'habitaient toujours et je me démenais comme un diable pour arracher ma selle et mon filet. J'y parviens finalement, et me rendis compte qu'ici, j'étais seule... l'envie me prit de rejoindre le haras, mais je ne voulais pas, j'avais trop peur qu'on me blesse encore à la bouche... Alors je commençai à errer dans la nature, et que je n'eus qu'un seul but : trouver un troupeau pour survivre. "

CARACTÈRE Nirvana est d'un naturel très curieux et comme elle a le pied très sûr, elle adore partir à l'aventure à gauche et à droite, si bien que l'étalon dominant n'apprécie pas toujours ses escapades. De plus, elle se montre très gourmande et sûre d'elle avec ses congénère et n'hésite pas à se battre pour obtenir la plus belle touffe d'herbe : elle a une âme de leader et aime se faire respecter. Pourtant, son intelligence lui permet de savoir se soumettre lorsque la hiérarchie s'impose : elle ne cherche pas les conflits avec les autres juments, mais tente seulement de gravir les échelons qu'elle peut... Elle est aussi très maligne et trouve toujours les meilleures astuces pour contourner des obstacles qui se dressent devant sa route, ou pour échapper aux humains... avec ses congénère elle est affectueuse et est friande de câlins en tout genre, avec un net penchant pour la gratouille sur le garrot et à la base de la queue. Pour cela, les arbres sont ses meilleurs amis ! Elle n'est pas peureuse du tout, rien ne l'importune tant que cela ne comporte pas de couleur grise claire ou blanche. Un objet insolite n'est dangereux que s'il est de ces couleurs là... En revanche elle n'a pas peur des hommes, elle se laissera approcher par des humains aux mains apparentes avec ou sans friandises et ne rechignera pas devant une main qui se tend pour la caresser. Elle n'a pas oublié qu'elle a longtemps vécu avec eux et qu'ils peuvent être source de bontés. Cependant elle ne se laissera pas approcher à moins de cent mètres par un homme portant un licol, un filet ou même la moindre corde... elle reconnaît les humains de passage de ceux qui veulent l'asservir, et elle peut se montrer très réactive et rapide, voire agressive si on tente de l'attraper.