x Run Into The Sun (Riddle)

MUSIQUE: https://www.youtube.com/watch?v=OQFRgbnpO9E&feature=related

Le soleil à perte de vue. Le vent chaud qui transporte des grains de sables dorés. Un Océan de sable infinis. Tout est d'or, tout est de silence et de chaleur. Un Enfer de Sable.
L'insouciance ne mène pas toujours aux mauvais choix. Mais aujourd'hui, l'insouciance du Danger avait mené une pouliche couleur baie ici. Elle gambadait aux alentours du desert, dans une plaine encore verdoyante, obersvant le ciel. Mais alors qu'elle avançait droit devant elle, les yeux perdus entre les nuages, elle sentit bientôt sous ses sabots l'herbe se derobait, et la chaleur l'effleurait, ses jambes s'enfonçaient dans une matière inconnue. Interpelée, Misha avait fait un bond, retenant son souffle. Penchant son visage vers le sable, elle huma le sol d'or, et inspira une foulée de sable qui la fit toussoter. Posant une jambe dans les grains, elle apprécia ce contact. Effectuant un saut en avant, elle s'amusait à crée des creux avec son poid, et effaçait sa trace dans le sol. Au fur et à mesure, la jeune Misha s'entraine dans une multitude de saut qui l'éloignèrent de la Terre Fertile. Entamant un galop rapide grace à ses longues jambes maladroite, elle ne perçut pas directement la chaleur du soleil battant.
Mais bientôt, sa course élancée ralentit. Elle sentait sa gorge s'irritait, et la grattait, ainsi que sa bouche s'asséchait. Marchant maintenant à une allure faible, elle releva la tête qu'elle maintenait baisser lors de sa course.
Le soleil à pert de vue. Un Océan de sable Infinis. Tout est d'or, tout est de silence et de chaleur. Un Enfer de Sable.
Les yeux brillants d'admiration, son insouciance provoquait en elle une absence d'inquiétude et d'instinct du danger. Elle marchait avec une lenteure infis, hypnotisait par le lieu. Y avait une fin ?
Soudain, Misha trébucha. Plongeant dans le sable, elle se laissa glisser sur le flanc avec lourdeur. Haletante, elle tenta de se relever mais son regard noire tenèbre se troubla. Il lui sembla que l'horizon ondulait dans une sorte de danse. Ses oreilles bourdonnées.
Le soleil à pert de vue. Un Océan de sable Infinis. Tout est d'or, tout est de silence et de chaleur.
Un Enfer de Sable.

« Relèves-toi ! Relèves-toi et marche, si tu ne veux pas que ce désert te dévore en premier… »

Les paupières de Misha se refermèrent lentement sur ses yeux couleurs d'encre. Elle fremit, et réouvrit en un éclat brillant ses yeux, hoquetant. Hum... Son flanc se soulevait de plus en plus en lentement, dans un rythme sacadée et desagréable. Tient... Une silouhette blanche se dessinait dans son champs de vision. Etrange. La petite pouliche releva dans une grimace complexe, sa nuque pour voir par dessus les dunes. Tout semblait aux ralentis, tels des images qui défilent. Elle voyait chaque geste de l'étalon en détail, et à se concentrer ainsi, son mal de crâne empira. En un geste brusque, elle se laissa retomber sur le sable chaud. Un sourire aux lèvres, elle était persuadée de rêver, et qu'en s'endormant elle se retrouverait à nouveau dans la belle réalité où la chaleur et ce paysage destructeur et guère accueillant n'existaient pas. Mais soudain une voix frappa son coeur, qui se serra. La fatigue abreuvait les battements de son coeur, et le reveil violent de cette voix lui sembla comme un coup dans les poumons. Elle rouvrit subitement ses yeux, grimaçant. L'étalon était debout, sur toute sa splendeur, s'élevant au dessus d'elle, et lui offrant un peu d'ombre vitale. Ses naseaux se dilataient douloureusement. Les paroles de l'étalon percutèrent enfin ses neurones lents, mais il fallut encore du temps à la petite, pour intégrer l'ordre de Riddle.
Elle remua lentement, agaçant probablement son sauveur, et titillant son impatience, involontairement. Fronçant ses sourcils, elle se roula difficilement sur le ventre, et tendis ses jambes afin de se relever. Mais sa tête tourné dans un manège infinis, et elle tremblait, menaçant de retomber à chacun de ces geste, comme-ci on lui frappait les jambes. Lorsqu'elle parvint à être debout, elle fit claquer sa langue de soif, puis fremit:

" Qui...Qui es-tu ? Tu es un ange ? "

Sa naïveté ne la quiterai donc jamais. Jamais. Même dans un Desert dangereux menaçant sa vie.

« Tout ce qui est blanc n’est pas angélique… »

« …et je suis loin d’être un ange ! »

" Pourquoi ne serais-tu pas un Ange ? "

« Le fils du diable ne peut pas être un ange ! C’est ainsi et c’est tout ! »

« Ecoute ! Je veux bien t’aider à sortir d’ici, mais après, tu rejoindras sagement ta mère ou ton père ou je ne sais qui d’autre ! »

La voix froide de Riddle, fit arrêter un instant la pouliche. Elle secoua sa tête surprise, devisageant l'étalon. Pourtant au lieu de voir de la Haine dans cela, elle voyait un sujet épineux, et donc comme une honte. Le fils du Diable ? Qui était le diable ? Misha l'ignorait. Sa mère lui avait parler des anges du ciel qui la protègeront, lui disant qu'elle deviendrait jamais l'un d'eux, parcequ'elle n'avait pas été une bonne vivante. Mais que dans les Etoiles elle serait, et qu'elle veillerait sur elle. Cette nuit où elle avait dit ça, Misha n'avait pas compris en quoi cette discussion était essentiel pour cette nuit habituel sous le Pommier. Le lendemain, leur mère avait disparut.
Mais qu'importe. La baie qui malgré son jeune âge avait l'esprit vif, comme sa mère au par avant, comprit que le silence était ordonné par ces mots colériques. Elle hocha sa tête. Après tout, si elle était entrain de marcher vers la sortie, c'était grace à Riddle. Et puis n'était-il seulement pas un rêve ? Qu'importe elle ne prenait pas le risque de l'agacer. Mais un jour, elle se promit de chercher à comprendre de quoi parlait-il et tant pis si elle prenait des coups ? Attirait par le danger et le mal, la petite n'assouvirait sa curiosité qu'une fois ses réponses obtenues. Elle avait donc opter pour un silence partielle, tout en se promettant de le rompre à sa prochaine rencontre. Sage decision.
L'étalon avait accelerer d'un trot nerveux, et Misha le rattrapa. Alors qu'elle arrivait presque à sa hauteur, l'équin immaculé se retourna vers elle, en un geste agil, et la menaça. Rentrer au près de sa mère ? La petite resta figée. De son père ? Elle ne savait même pas qui il était. Riddle en ayant fini, se retourna. Alors qu'il s'éloignait déjà de bien quelques bons mètres, Misha restait figée. Elle articula alors ces quelques mots:

" Mon frère dit que maman reviendra pas. Et puis mon père... J'sais même pas qui c'est. Alors j'espère qu'on hérite pas forcement de la personnalité de ses parents comme tu la dit, sinon je serai sans doute très lâche si j'héritais de mon père ou de ma mère. "

Pour la première fois, Misha donnait une image negative de ses parents. Son père, elle ne s'en était pas trop soucier, et sa mère le defendait sans cesse. Elle avait vu donc en ce cheval un héros contraint de partir, et non pas un lâche animal. Et pour la première fois, maintenant que sa mère était aussi partit, elle voyait un reflet negatif d'eux.

« Ce n’est pas parce que tes parents sont des lâches que tu l’es forcement…Et ils ont surement des bonnes raisons d’être lâches. Ton père a peut-être eu peur…Peut-être qu’il s’inquiète pour toi ou alors il ne sait tout simplement pas qu’il a une fille… »

« Si tu ne veux pas finir avec les dieux, on ferait bien de continuer notre route ! »

" Tu crois ? Oui, Maman me disait qu'il était bon. Enfin, pas à première vue. Qu'il était sauvage, et libre. Il ignorait peut être même que j'existais. Alors si il ne m'a pas abandonnée moi, il l'a abandonnée elle. C'est triste... Mais elle m'a dit que son Coeur de Pierre l'avait marquée, et que jamais elle n'en rencontrerai plus vrai. "

« Parle-moi de ta mère… »

" Maman ? Oh bah... C'était la plus belle maman ! Elle était noire comme mon frère, Azimut ! D'ailleurs je comprend pas pourquoi moi je suis de cette couleur...Maman m'a dit que mon père était blanc ! Enfin, bref. Ce qui m'avait toujours surpris chez elle, c'était son amour tendre qu'elle nous dévouait qu'à nous ! Son regard était tout aussi noire ! C'est pour ça que nous la regrettons encore plus. Azimut surtout. Il suffit qu'il se voit dans l'eau, pour s'y reconnaitre. Sinon, elle nous laissait assez libre. Elle l'était elle même, finalement. C'est ce que disait mon frère. Elle n'aimait pas grand monde à part nous, en tout cas elle ne me parlais de personne sauf de mon Frère et de Mon père. D'ailleurs on a pas le même ! Mais ça ne change rien ! "

Tu as raison, ton père est un lâche !

" Je sais pas bien. Après tout, maman a dit qu'il savait pas ! Disons qu'il a surtout abandonné maman. Je sais pas si elle était folle, mais elle disait qu'un jour on le rencontrerai. Qu'il n'était pas vraiment partit, qu'il n'était juste pas au bon endroit, au bon moment. Tu crois que je le reverrai un jour ? "

Il commençait à suer, n’ayant plus assez de salive pour étendre sa soif. Il se le disait mainte et mainte fois, le prochain coin d’eau, il n’hésite à se tremper dedans. Oreilles couchés, il commençait à en avoir marre. Marre de ce désert et de sa chaleur tuante. Marre d’une compagnie qui lui avait apprit une chose bien trop importante. Père. Il était père et ce n’est qu’en ce jour qu’il le sut. Il n’aurait peut-être pas dû l’aider, mais n’est-ce pas le rôle d’un père ? Protéger ses enfants sans même le savoir. L’instinct dit-on. Instinct de Merd* oui ! Ce retenant de ne pas broncher violemment, il ne fit que coucher ses oreilles et regarder l’horizon. Là, face à lui et non comme un mirage, un début de forêt se montra. Soulager, il accéléra un peu son pas, ne voulant qu’ombre et froideur. La pouliche ? Il l’oublia un instant, espérant que ce ne fut qu’un mirage envoyer par les dieux pour le punir de ses pêchés. Mais la voix de Misha était bien trop réelle, bien trop présente pour qu’elle ne soit que simple mirage. Relevant doucement sa fine encolure, il regarda un instant le ciel. Rebaissant la tête, il posa son regard voiler d’un voile grisé sur la pouliche sans s’arrêter, bien trop presser de retrouver le silence de la forêt.

Peut-être l’as-tu déjà revus ? Peut-être était-il là, devant toi, ou bien derrière toi, pour te protéger en secret ?

Sa voix perçante ne fut qu’un murmure, un murmure qui n’était destiné à personne d’autre qu’à la pouliche. Fouettant nerveusement l’air avec sa fine queue, il regarda de nouveau l’horizon, soulager de voir celle-ci venir à lui assez vite. Bizarrement, il se sentait assez méfiant à l’idée de laisser la pouliche repartir seul. Après tout, il était son père et elle avait besoins de lui…Non ! Non ! Il ne pouvait faire comme-ci rien ne s’était passé, comme-ci il avait toujours sut que la jument noir qui lui avait volé son cœur avait eut cette pouliche avec lui. Non, il ne fallait pas qu’il l’aide, qu’il la chérisse comme il chérissait sa mère car à présent, elle n’est plus et c’est ce qui attend Misha si elle reste avec lui ; mort.