Eijil
« Je t'accompagne , dit - il simplement .
Parce que vivre loin de toi n'est pas vivre , ajoutèrent ses yeux . Parce que ta présence a remplacé mon sang dans mes veines .
Parce que je t'aime . »
Pierre Botero .

∞ Age : Personne ne le sait exactement , environ 6 - 7 ans . ∞ Sexe : F . ∞ Lien sociaux sur LH ? : Je te retourne la question . ∞ Race : Pinto Arabe . ∞ Robe : Pie baie .

— Caractère & Histoire :
« C'est une fille ! »
Le hennissement retenti longtemps dans mes oreilles . C'était une fille . Ma fille . Après des mois de souffrance , elle arrivait , elle sauvait ce qui restait de mon âme et de mon bonheur . Une fille . Dès l'instant où je l'ai vue , c'est comme si mon cœur avait doublé de volume , et que toute cette nouvelle place était déjà occupée . C'était une fille . Moi , N'allizée , 13 ans , pinto arabe , j'avais une fille . A partir de cet instant , plus rien n,e serait pareil .

« Non ! »
La pouliche , âgée de quelques mois à peine , se recroquevilla dans l'espèce de trou qui nous servait de lit . Je serais les dents pour retenir mes larmes . Le puma avançait vers moi , montrant les dents et crachant dans l'herbe . Je griffais le sol du sabot , et inspirait un grand coup . Son cri de rage m'arracha le peu de courage qu'il me restait . Dans le trou , la petite ferma les yeux . Très fort . Quand la fauve me sauta dessus , j'étais prête . Prête à mourir .

« Naël , Naël regarde ! »
Les deux jeunes étalons s'approchèrent lentement du petit corps mouillé , sale , puant et secoué de longs spasme roulé en boule dans à l'orée d'une forêt . Quelques mètres plus loin , les cadavres d'une jument alezane et d'un fauve gisait . Le cheval nommé Naël tapota l'encolure du poulain du sabot , et elle ouvrit de très grands yeux . Des yeux si noirs, si profond , qu'on pourrait s'y plonger . Si noirs que rien ne s'y reflétait . Si noirs qu'on y lisait le désespoir , la peur et la colère aussi . Si noir qu'en s'y plongeant , on pourrait s'y noyer . L'étalon recula devant la petite . Et , malgré la douleur qui entourait tout son être , elle sourit .

« Comment tu t'appelle ? »
La petite , soignée et propre , se tenait devant ses deux sauveurs . L'un était grand et bai , aux muscles fins et longs . L'autre , celui qui lui avait parlé en premier , Naël , était gris souris , plus petit que son ami avec une longue crinière soigneuse . La petit haussa les épaules , sans répondre . Les étalons se regardèrent . Encore une chose qu'elle ignorait ; pourtant , ils étaient certains qu'il ne s'agissait pas d'une ancienne humaine .

« Je t'en prie , donne moi un nom . »
La jeune pinto , plantée devant le grand - père de ces deux amis , Naël et Harley . C'était leur seule famille , leurs deux parents ayant été tués par la foudre . Le vieux cheval , Jakituria ( Sagesse en Basque ) , la regarda longuement . Cela faisait un an et demi qu'il avait recueilli la pouliche , alors qu'après la mort de sa fille , il s'était promis de ne plus jamais avoir affaire à des juments . Il ferma les yeux , accablé par le douleur . Sa fille et son gendre auraient adoré la connaître . Pourtant , ce ne serait jamais le cas . Alors , il rouvrit les yeux , et secoua la tête . Ce qui équivalait chez lui à un " plus tard " . La pouliche partit , le tête et la queue basse .

« Tu viens ? »
Naël la regardait avec un sourire amusé . Elle avait environ 3 ans à présent . Trois hivers qu'ils avaient passés à se rouler dans la neige et se coller les uns contre les autres , trois automnes à manger de délicieux fruits et attraper les feuilles qui tombaient , trois étés à se baigner dans les ruisseaux et galoper le longs de la plage , trois printemps à se régaler de l'herbe si fraiche et papillonner entre les fleurs . Elle était devenue belle . Vraiment très belle . Des muscles longs et fins roulaient sous ses poils , sa crinière peu longue ondulait sous le vent . Le blanc et le chocolat de sa robe se mêlaient avec harmonie , même si le crème la recouvrait en majorité . Elle leva vers lui ces yeux si étranges , et lui fit un sourire amusée . Alors , elle partit au galop , l'effleurant de peu , la queue en l'air .

« L'harmonie parfaite est difficile à atteindre , jeune fille . »
La pouliche , penchée vers Jakituria , buvait ses paroles . Cela faisait quelques mois déjà , que , chaque nuit , il lui apprenait . Il lui apprenait à se déplacer avec grâce et fluidité , il lui apprenait à combattre pour se débarrasser des fauves comme celui qui avait tué sa mère et les autres chevaux , il lui apprenait à grimper sur les rochers , il lui apprenait à rester très longtemps cabrée , il lui apprenait les lois de la discrétion et de la sagesse . Il lui apprenait à vivre , tout simplement .

« Bonjour ! Je m'appelle Leïla , et toi ? »
La jument la regardait avec intérêt . Elle était Isabelle , avec de très longs crins et une petite liste sur le front . Notre héroïne la regarda simplement droit dans les yeux , et Leïla eut le désagréable impression qu'elle lisait en elle comme dans un livre ouvert . Elle commençait à se demander si la pinto n'était pas muette quand elle ouvrit la bouche , et lui répondit d'une voix claire qu'elle n'avait pas de nom . Leïla ouvrit de grands yeux étonnés et fit la seule chose à faire quand une inconnue musclée et fine , aux prunelles sombres comme l'univers vous fixe . Elle pris ses jambes à son coup et s'enfuit .

« Voilà 4 ans que je t'entraine . Je t'apprend tout ce que tu dois savoir et toutes les connaissances que tu n'a pas , tu devra les acquérir toi - même . Va maintenant , va suivre ton chemin . Mais , avant de te laisser voler de tes propres ailes , il me reste une chose à faire . »
Le vieux toussa , renforçant encore l'image de centenaire qu'on lui prêtait .
La jument pie le regarda , les larmes aux coins des yeux . Elle savait que ce jour arriverait . Jakituria allait mourir , et , juste avant de partir , il voulait lui offrir sa liberté . Des larmes de tristesse , de gratitude , de peur , d'émotion mais aussi de colère roulèrent sur son visage délicat . L'étalon aussi pleurait . De joie , d'émerveillement , de plaisir , d'amour . Il n'avait pas peur . Cette fille était une battante . Elle saurait se débrouiller dans ce monde de brutes . Il se pencha vers elle , posa sa tête sur son encolure , de façon à ce que sa bouche touche ses oreilles . Alors , il prononça un mot , un seul .

« Naël , elle est où ? »
Elle , c'était le seule jument de leur vie . Il n'avait presque jamais connus leurs parents , et le corps de leur grand père gisait dans la forêt . Un sourire béat sur les lèvres . Mais , nulle part il n'y avait de traces d'elle . Les deux étalons échangèrent un regard plein de sous - entendus . Non , elle n'avait pas tué Jakituria . Non , elle ne les avait pas abandonnés sans raison . Oui , elle était partie . Vers son destin . Laissant derrières elle deux cœurs brisés , deux âmes en peine , deux touffes de poils blancs mêlés de chocolats , deux millions de souvenirs . Mais , une seule évidence . Elle reviendrait .

« Vas - tu enfin me dire ton nom ? »
Le jument pie le regarda , l'air mi - amusée , mi - triste . Cela faisait déjà deux ans qu'elle avait quitté Naël et Harley . Aujourd'hui , elle devait en avoir sept ou huit , peut importe . Elle était connue dans les environs pour ses grands yeux noirs , sa manière envoutante de se mouver , ses sorties à la pleine lune , ses paroles profondes . L'étalon en face d'elle savait tout ça . Il s'appelait Mathis et avait quelques années de plus qu'elle . Il connaissait son caractère : elle était têtue comme une mule , solitaire , elle aimait risquer sa vie vingt fois par jour , elle rigolait et parlait peu , mais ses yeux le faisait pour elle , elle aimait être seule , et détestait s'attacher aux gens . Il connaissait ses rêves : elle voulait se glisser derrière l'ombre de la lune , rêver le vent , chevaucher la brume , découvrir la frontière absolue , la franchir , lier la terre aux étoiles , danser sur ce lien , capter la lumière , vivre l'ombre et tendre vers l'harmonie . Toujours . il aurait sû la décrire sous toutes les coutures sans jamais l'avoir touchée . La jument , dans un sourire , se pencha vers celui qui l'aimait de tout son cœur depuis six mois . Elle lui offrit un mot . Le même que celui que lui avait donné Jukituria .

« Eijil . »

« Eijil court ! »
Très tard dans la nuit , alors que la pleine lune brillait dans le ciel , un cri retenti . Eijil courut . Très vite . Très loin . Alors que de gros nuages de pluie la trempait jusqu'aux os , elle continuait , mouillée de larmes , de boue , de sueur et de sang . Le sien , celui de l'étalon qui avait voulu la tuer , et celui de Mathis . Derrière elle , elle laissait deux cadavres . Celui de Mathis , qui avait eu la stupidité d'essayer de la sauver , celui de la chose non identifiée qui l'avait éliminé et a qui elle avait fait la peau . Elle n'emportait que la rage de s'être fait avoir , l'envie de retrouver Naël et Harley , le désespoir , et deux résolutions : Ne plus s'attacher et ne plus laisser les autres s'attacher à elle .

« Arrête toi stupide boule de poils . »
Au bout d'un moment , elle s'écouta . Elle ne savait pas depuis combien de temps elle courrait . Enfin , si , elle le savait . Depuis une éternité . Alors , elle s'arrêta , et hurla une promesse à la lune . Une promesse qui avait un gout d'amertume , de menace , de désespoir .

« PLUS JAMAIS PERSONNE NE DÉCIDERA DE MA VIA A MA PLACE ! JAMAIS ! »
— Aime : La solitude , l'aventure , le danger , sa liberté et elle - même .

— N'aime pas : Entre trop entourée , penser à son passer , s'attacher , discuter , dépendre des autres .





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— Code Règlement : Okay par CrEpUscul

— Que penses-tu de LH (à première vue :) ? Un gros coup de cœur , forum magnifique , bannière à tomber , et il semble actif , c'est merveilleux

— D'où connais-tu Life Horse ? Aucune idée .

— Autre ? : Tu crois que les grenouilles savent voler , jeune padawan ?