Je ne sais ni comment, ni pourquoi j'ai changé si soudainement...

Il y avait de ces soirs où je ne savais jamais quoi faire. Un soir comme tant d'autres où je m'enferme dans ma chambre, que je me lamente sur mon sort, couchée dans mon lit ou que je travaille sérieusement sur mon bureau devant mes notes de cours.
J'avais honte de moi, rien ni personne ne pourrait y changer quelque chose. J'avais entrepris, une idée qui germa dans mon esprit, de faire un régime draconien qui me réussit tellement bien que je commençais peut-être à me trouver un peu belle. Les lunettes sur mon nez agrandissaient étonnemment mes yeux, ce qui je regrettais tant, d'être si myope que ça. Je pense que c'était un vendredi ou un samedi... ou peut-être même bien un jour de semaine. Je ne m'en souviens plus très bien. En tout cas, j'allais m'endormir, rêvant encore d'un prince charmant inexistant lorsqu'au travers de mes rideaux verts, je distinguais de la lumière. Comme si un camion, ses grands phares allumés, fonçait dans ma chambre. Puis, ce fut un grand trou noir. J'avais l'impression de tomber dans un ravin. Je revoyais une scène dans mon esprit : le grand canyon, moi, au bord du précipice qui fait une chute. Et je sursautais, puis la scène revenait et je resursautais ainsi quelques instants puis je ne me souviens plus de rien.

Je me sentais étrange, et lourde lors de mon réveil. Je voyais devant moi, une jolie plaine bordée d'arbres qui la limitaient et semblait être une forêt. Je ne comprennais pas, j'étais toute stone, comme si j'avais bu de l'alcool ou que j'avais fumé quelque chose d'anormal. J'en ris un petit instant, puis je semblais petit à petit retrouver mes esprit en tentant de reconnaître l'endroit où je me trouvais. Voulait-on, une fois de plus, me faire une mauvaise blague? Je ne comprennais rien, je tentais de me lever et c'est là que je découvrais l'horreur : des sabots, devant mes yeux... et qui bougeaient lorsque je voulais bouger mes mains...
Un son sortit de ma bouche, un hurlement. Strident, mais qui n'était pas réellement un hurlement. Je découvrais honteusement que c'était un hénnissement... J'avais peur de moi ...