Retour Dans Les Pensées...
Libre
[i]Je ne sais pourquoi, mais mes pas lents et traînés m'ont conduite ici. La plaine, aux herbes vertes, grasses, mais coupées à ras, m'a attirée. Je trottina, en approchant d'un buisson. Il avait un trou en son centre. Celui que j'avais autrefois formé, avec maladresse... En poussant quelqu'un dedans... Je soupira. Je revis l'étalon, et j'entendis les dernières paroles qu'il a prononcé
"Désolé Isba... Mais des fois, tu me fais un peu peur...".
Je m'avança vers un cours d'eau, non loin de là... Un peu de sang sécé, sur l'herbe alentoure, me glaça le sang. Car celui qui était là, était mien... Des traces de sabots, de piétinements, les miennes... Je baissa la tête, pour découvir une branche, avec de grandes feuilles, é moitié machouillée....Pour moi....
C'était, une étrange situation. Ici, j'avais fait mon arrivée. J'avais fait une rencontre. DEUX rencontres... J'approcha ma tête, de l'eau claire, quelque peu rougeâtre. Mon sang, oui, le mien.. Et moi...
Je tourna la tête, pour découvrir, un rocher, de taille moyenne, recouvert d'une terre, piétinée...par moi...
Oui, tous ces souvenirs, bons et mauvais, remontaient en moi.
Je voulais retrouver, ceux que j'avais perdu de vue, qui me manquaient. Je hennis doucement, mais ces petits hennissements avaient une signification claire pour moi. Je les appelait : Devil Joke, et Kate Parish.
Allaient ils me revenir ? Allaient ils me soutenir ? Oui, une dure épreuve de ma vie. Je vis, plus loin, le cadavre d'un cougar, pourrissant avec le temps.
Je me souvins, tombant lourdement sur ce prédateur, qui m'a affligé des blessures, profondes, et graves... Je soupira... J'observa les lieux. Pour moi, c'était une horreur, oui, une simple horreur. Je me sentais mal, et bien à la fois. En ces lieux, quelque chose de bizarre.
Mais ici se frent les meilleures rencontres, les plus belles de ma vie...
Ma misérable vie, sans amitié...Sans amour...
Je baissa la tête. Je laissa une larme couler. Le long de ma joue. Je ferma les yeux. Les rouvrant, je vis la porte, comme une illumination. Devil Joke, m'avait dit avoir vu le Paradis derrière. J'avança lentement jusqu'à elle, et je cabra dessus.. Faisant retomber lourdement mes sabots dessus, pour re-cabrer et les re-taper, je recommença, jusqu'à ce qu'un grincement se fasse entendre. Je pénétra lentement à travers la porte. C'était beau ! Le PARADIS ! Mais quelque chose de lumineux, à la frome humaine. J'avais l'impression que c'était une sirène, mais qui me fonçait dessus. Reculant vivement, je laissa la porte se refermer, en un claquement énorme et inquiétant.
J'entendis des bruits de pas à travers l'herbe derrière moi. Je me campa, me retourna, et vit un équidé approcher lentement.