Je galopais, cherchant à fuir toute compagnie... Mais l'air accueillant et chaleureux des lieux m'enveloppa, et "m'hypnotisa"... Je cessa de galoper, repassa au trot, tourna la tête... J'embrassa l'air frais, et j'observa les lieux, qui me semblaient magiques... Les branches de pin tombaient sur mes crins emmelés. Mon trot se ralentit, tandis que j'humais l'air pur... Je repassa au pas et souffla. Je marchais entre les arbres, et m'approcha peu à peu de la rive d'un lac... Je baissa la tête, et sentit l'eau claire de la source... J'y voyais mon reflet. On percevait à travers les eaux profondes, qui couvraient ma robe blanche, de nombreuses cicatrices.

Mon regard parcourut les eaux, ou je voyais des poissons multicolores nager. Ma haine et ma tristesse en disparurent. Je rentra dans l'eau, et commença à m'enfoncer... Je me laissais bercer par l'air doux et léger, ainsi que la brise légère qui se mêlait à mon souffle chaud... Je nagea docuement, l'ecolure tendue... Profitant de l'eau claire et fraiche, je me laissa porter par lecourant léger.

Au bout d'un moment, je fis demi-tour, et rejoignit la berge... Là, je me secoua, m'ébroua doucement, et je laissa la joie et la bonne humeur s'emparer de moi. Le bien-être, voilà ce qu'il me manquait... Je pencha la tête au sol, et happa quelques brindilles d'herbe, que je machouilla tranquillement.

Soudain, j'eus une impression tout à fait étrange... Moi, si tranquille, si contente... J'eus l'impression d'être suivie... Je tourna la tête, et un bruit de feuillages me fit tourner la tête dans l'autre sens. Je dressa les oreilles, les rabattit brusquement en arrière, cabra, et recula... "Qui est là ?", demandais-je d'une voix étranglée.
Soudain, un ombre s'avança, mais j'eus du mal à distinguer de quoi il s'agissait...

Qui était-là ? Je ne le savais pas ! Je sentais juste une présence... Ca se rapprochait. Une jument pie déboucha à travers les buissons...
Furieuse d'être dérangée, je courba mon encolure, je monta le dos, dressa mes oreilles bien hautes, scruta l'équidée d'un regard sombre et fit claquer mes puissantes machoires dans un hennissement déchirant l'air. Mes naseaux délicats se dilataient au rythme de ma respiration. Je me décida enfin à parler, remarquant que la jument ne bronchait pas : "Qui es-tu ?".
Elle me fixait, le regard plein, tandis que le mien était vide. Mais de quoi son regard était-il remplit ? Je ne le savais point, je n'avais jamais rien eu dedans depuis 3 ans... En fait, ce qui emplit ses yeux, ce sont des étincelles. Des petites flammes dansantes, montrant sa vie sans doute assez belle...Les miens, on ne pouvait décrire qu'un regard vide et sombre, noir, furieux, dominant... Cette haine qui me hantait depuis tant d'années se refletait dans mes yeux... Je frappa mon sabot au sol, avant de répéter, très fort : "QUI es-tu ?".
Ne souhaitant pas attendre la réponse, je chercha à attirer l'attention de cette jument si étrange, si peu réactive face à mes paroles, je cabra. Je me mis à battre des antérieurs, poussant de terribles hennissements. On eut cru voir un lynx agresser une brebis sans défences... J'eux peur de la réaction... Enfin, je crois... Je ne connais pas la peur. JE ne l'ai connu qu'une fois, et c'était ce terrible jour... JE ne souhaite pas y penser. Mais le calme et la beauté des lieux parvinrent à m'apaiser. Doucement, je reposa mes antérieurs. Je regarda la jument, et je fis volte face : que se passait-il ? Etais-je devenue folle ? Je marchais à travers les épais buissons, entre les troncs à l'écorce poussiéreuse... Je zigzaguais en tous sens, ne cherchant aucune destination. Le soleil perçait de ses doux rayons les épais feuillages du coin... Dans l'eau claire se reflétait le soleil, astre lumineux m'ayant toujours étonnée... Je me suis alors couchée, allongée de tout mon long. Je me roulai en tous sens, mettant mes sabots à gauche, puis à droite, pusi je recommençais. JE me levai, et marchais jusqu'à l'eau. JE me pencha pour boire. Je happa l'eau fraiche, qui me retombait doucement dans la gorge, comme une rivière tranquille descendant calmement son cours....
Je me retourna alors, et je remarqua que j'étais auprès de la jument. Etait-ce elle qui était venue, ou étais-je revenue à mon point de départ. De l'eau dégoulinait à travers ma bouche, retombant sur mes sabots, ou au sol... Je regarda l'eau, ou je vis notre reflet. En fait, il n'y a pas de Notre. Il y a MOI et ELLE. Les dernières preuves de ma baignade de tout à l'heure étaient encore présentes : quelques gouttes tombaient doucement de mes crins, le long de ma queue... Mon garrot tremblota un peu lorsqu'une mouche se posa dessus. Elle s'envola, et je la vis tournoyer autour de la tête de la jument pie, fixe, immobile. Avec un tout autre ton que tout à l'heure, je lui demanda, oreilles pointées vers l'avant :
"Qui es-tu ? Et que fais-tu là, loin du monde ?..."
Je me posa alors une question soudaine : Qu'étais-je devenue, que me prenait il ?...
J'étais comme devenue une autre...

Je ronflais à présent, lorsqu'une odeur étrange se fit snetir. Je coucha mes oreilles, sur la défensive. mais là, je fis un bond énorme lorsqu'un énorme PLOUF me tira de mes noires pensées. J'ai frôlé la crise cardiaque. Faisant rageusement claquer mes dents face au pie, pour lui montrer que 'étais furieuse, je m'avança vers le bruit terrifiant.
Je vis laors une forme grise claire dans l'ea. Je plissa les yeux, pour distinguer.... Devil Joke.
Une pensée me traversa l'esprit : Oh non pas lui. Il va encore venir me lecher la corne pour me dire qu'il n'y a pas que l'amitié dans la vie...
Mais je remarqua qu'il avait l'air bien endormi. Je lui lança laors du tac au tac :

Je me rebellais un peu depuis son récent accident. Surtout envers lui. J'eus un peu de peine pour lui, alors je marcha jusqu'au lac. Je m'arrêta au bord, et j'observa l'eau. Je n'avais aucunement l'envie de nager. Mais bon, il faut savoir sauter à l'eau...
Je m'avança lentement dans l'eau, en disant d'un air endrmi, du tac au tac toujours :

Une fois que je fus arrivée avec de l'eau jusqu'aux jarrets, ce qui me suffisait amplement, je tia mon encolure jusqu'à Devil Joke. J'attrapa sa crinière entre mes dents, juste beaucoup de crins, pour tirer au plus fort. Avec un peu de chance il se réveille et avec moins de chance il me donne la migraine en criant "Aïe".
Je le ramène jusqu'à la rive, et finti en tirant très fort sur les crins, je m'éloigne alors un peu pour brouter, en paix. Tranquille.... Je suis devenue assez distante, mais bon... S'il faut se la jouer contente de voir quelqu'un... JE souris alors de toutes mes dents. Ca doit lui faire du bien de prendre une douche. Pour une fois. J'avais remarqué une odeur étrange la dernière fois, oui. J'ai cru qu'il avait provoqué un putois. Bon, je me tais, je crois qu'il va réagir pour les crins.
Au cas ou, je tends mon encolure, pour tirer encore les crins, pour pas qu'il soit dans l'eau, -enfin, c'est mon excuse pour tirer ses crins-, pusi j'attends en broutant. Mais je prends l'air inquiète.

La jument pi, que j'avais carrément oubliée, me regarda faire otut un manège incroyable. Oui, en une fraction de secondes, je pouvais parler, puis boire et aider. Que dire de plus ? Elle me demanda, après m'avoir aidée, si je connaissais l'étalon. Je grimaça, avant de répondre :

Je reprs d'un ton plus calme, apaisé, et un fier sourire aux lèvres :
JE repensa aux dernières paroles prononcées à l'attenton de Devil Joke...
"Je te retrouverais, sais tu ?... Et tu paieras... Pour....avoir une joie de vivre, du moins agaçante."
Qu'avais-je voulu dire par là ? Que je souhaitais me venger, ça c'est sur. Me venger de ces paroles douloureuses, qu'il avait osé prononcer. MAis je choisis de la jouer...d'une tout autre façon.Un souriree mesquin se dessina sur ms lèvres, mais il s'effaça vite. Je souris amicalement, plissant un peu les yeux, avant de dre :

Ce que j'ai dit est faux : Je CROYAIS qu'on était amis, mais non. JE m disais aussi... JE lui en veux pour ces parolesp our le moins blessantes. Je fais peur à du monde...volontairement. Je n'ai pas voulu lui dire ce que je souhaitais lui dire. Mais il s'est enfuit. Et, en tout cas, je l'ai suivi.

Voilà mes pensées mesquines, et sauvages... Je compte toujours me venger, oui, Devil Joke, j'éspère que tu as des yeux derrière la tête...Et à ta place, je ne dormirais que d'un oeil.