[*Feérie..

Invité

What Else était très peu préoccupée par toute l'agitation qui reignait en ce moment sur ces terres encore nouvelles pour elle. Au contraire elle éprouvait un certain bonheur et soulagement à l'idée d'être ici ,et puis ce décor avait l'air relativement merveilleux et surtout très reposant. Epuisée par le long voyage, Elsie s'allongea par terre au côté d'un arbre où l'intimité et le calme s'incrustait véritablement.

Tout était divinement parfait, et la jeune grisette commençait à prendre goût et plaisir à l'enchantement mystérieux qui l'intriguait et s'incrustait en elle. De nature curieuse, la demoiselle ne parvint cependant pas à faire un pas de plus. Elle avait trouvé un endroit isolé et parfait aux yeux de tous, et puis l'idée de parcourir des territoires inconnus la nuit ne l'enchantait que très peu.

Dans le ciel,ce magnifique firmament étoilé, les douces prunelles grises de Rose pétillèrent d'une certaine lueur inconnue. Rêveuse et surtout très insouciante et discrète dans ces gestes et paroles, What Else ne cessa de contempler et recontemler les étoiles à la recherche d'une bien particulière..Celle de l'AMOUR. Malheuresement cette dernière avait l'air de vouloir jouer à cache-cache et Elsie n'apprécia que très peu ce petit jeu. Renfrognée et blessée, une grimace s'adressa à cette soit disant étoile du bonheur avant que ces yeux ne dérivent sur la lune..Cette astre lunaire, de la nuit.

Aldo trainait toujours, la nuit. Trainant son âme en peine, son affreux destin et son passé enchanteur. D'instinct, il s'était dirigé vers les chutes, guidé par leur vrombissement incessant, tel un chat qui ronronne éternellement. Arrivé en haut des chutes, il se découpait parfaitement sur l'astre de la lune. Sa robe sombre était satinée et brillante comme de la soie, et ses yeux grand et ténébreux inspiraient selon chacun de nombreux sentiments. Restant ainsi un moment, l'étalon finit par repérer une jument, allongée sous un des arbres de la plaine qui longeait les chutes. Déchiré entre curiositée et solitude, il resta planter ici. Son coeur dominant les flots, il avait l'impression de retrouver un peu de sa fiertée d'entan. Un peu de son courage, un peu de son acienne vie d'insouciance et de gaietée.Il soupira, arqua l'encolure et but quelques gorgées à longs traits dans une eau claire comme de l'eau de roche qui coulait à ses sabots avant de relever la tête pour contempler l'équidé qui se trouvait en contrebas.

Il poussa alors un hennissement rauque et faible.

( Upinou ! )