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 A lire : Histoires d'Halloween =)

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Arizona ABS
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Arizona ABS

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MessageSujet: A lire : Histoires d'Halloween =)   A lire : Histoires d'Halloween =) EmptyVen 31 Oct - 18:58

((. HISTOIRES D'HALLOWEEN .))

    Bonjour / bonsoir à tous & à toute ! =D

    A l'occasion de la fête des morts, Black Pearl, Strange Manipulation, & moi même avons réunit rien que pour vous 10 histoires d'épouvantes.

    Aujourd'hui, frissons & suspens sont au rendez-vous =)

    J'espère donc que vous apprécierez ces histoires.. & que vous dormirez bien ce soir A lire : Histoires d'Halloween =) 804408

    Sur ce, bonne lecture... & joyeux Halloween ! ^^



Dernière édition par White' / Spring' le Ven 31 Oct - 19:54, édité 1 fois
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Arizona ABS
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MessageSujet: Re: A lire : Histoires d'Halloween =)   A lire : Histoires d'Halloween =) EmptyVen 31 Oct - 19:10

((. La dame blanche .))


Une histoire bien connue mais qui donne quand même des frissons...

C'était il y a longtemps, on racontait des histoires sur une certaine dame blanche. Des chauffeurs auraient aperçu sur la route, une jeune fille très belle et qui semblait très pâle, presque fantomatique.

Cette jeune fille faisait du pouce pour pouvoir retourner chez elle.
Un chauffeur l'aurait embarquée et lui avait demandé ou elle allait. Elle lui donna l'adresse. Alors le chauffeur la conduisit à l'endroit indiqué car lui aussi se rendait dans les alentours du même endroit.

Pendant tout le long du trajet la jeune fille demeurait silencieuse et répondait à peine aux questions que lui posait le chauffeur, qui voulait se montrer sympathique. Il ne réussit qu'à savoir son nom; Margaret.

Arrivés enfin à destination le chauffeur se retourna pour dire à la jeune fille qu'ils étaient arrivés mais...elle avait disparu ! Intrigué, le brave homme alla frapper à la porte de la demeure que la jeune fille lui avait indiquée.

Une vieille femme à la mine fatiguée répondit et lui demanda, sur un ton brusque, ce qu'il voulait. Il lui demanda si une certaine jeune fille répondant au nom de Margaret vivait ici.

La vieille femme parut effrayée mais répondit : " Oui, il y avait bien une Margaret qui vivait ici il y a bien longtemps. Un jour, alors qu'elle faisait de l'auto-stop sur le bord de la route, un homme l'embarqua et l'assassina. Elle ne put jamais retourner chez elle et depuis ce temps, à chaque année, elle revient, sur le bord de la route et essaie de revenir chez elle afin de connaître le repos éternel ".

((. Un soir d'halloween .))


    Un vieil homme du New Jersey a été retrouvé mort dans la cuisine de sa maison le soir d'Halloween l'an dernier. L'histoire dit que celui-ci vivait seul avec sa femme, toute aussi vieille que lui. L'homme en question n'était pas de nature facile à ce que l'on raconte et celui-ci maudissait tous les enfants.

    Le soir de l'Halloween, il avait décidé de donner des pommes remplies de lames de rasoir, qu'il avait confectionnées le matin même. Sa femme qui n'était pas d'accord avec les actes inhumains de son vieux mari décida donc d'arrêter le vieil homme.

    Elle lui prépara sa tarte préférée et l'invita à en dévorer une bonne pointe pendant le dessert, avant que les enfants ne viennent frapper à la porte. L'homme, qui dévorait toujours tout du coup comme le ferait un porc dit, avant d'avaler la pointe au grand complet : "Mais où as- tu pris les pommes pour faire la tarte? Je les avais toutes cueillies ce matin...".

    Puis c'est en avalant avant même de mâcher qu'il se trancha toute la gorge de l'intérieur...


((. Chair Humaine .))

    En 1946, dans Berlin en ruine, une jeune femme rencontre un aveugle errant et tâtonnant qui lui demande de bien vouloir porter une lettre à une adresse.

    Charitablement, elle accepte et prend le chemin de l'adresse indiquée; mais en se retournant, elle aperçoit l'aveugle qui s'enfuit en courant, sans aucune hésitation, et qui disparaît au coin de la rue.

    Trouvant ce comportement suspect, la jeune femme va raconter son histoire à la police. Peu après,les policier découvrent à l'adresse indiquée deux hommes et une femme ainsi qu'une grande quantité de viande, ce qui valait de l'or à cette époque.

    Avec horreur les policiers s'aperçurent qu'il s'agissait de chair humaine. Et le texte de la lettre que la jeune femme devait remettre était le suivant: " Ceci est la dernière livraison pour aujourd'hui..."

((. La Diète Miracle .))

    Une dame obèse voit dans un journal une publicité annonçant la possibilité de perdre du poids tout en continuant de manger autant que l'on veut. Un peu crédule, la dame en question envoie l'argent par la poste et reçoit quelques semaines plus tard par courrier recommander une boite remplis de pilules avec comme instruction d'en prendre une tous les matins et de continuer à manger tous ce qu'elle désire.

    La dame pesait alors 205 livres. Après la première semaine elle se rendit compte qu'elle avait perdu 5 livres; elle était maintenant à 200 livres.

    Les semaines continuèrent et se ressemblèrent puisqu'elle continua de perdre environ 5 livres par semaine jusqu'à ce qu'elle ait atteint son poids idéal de 115 livres.

    Elle décida alors de stopper les pilules. Une semaine plus tard elle s'aperçut qu'elle continuait à perdre du poids. Après quelques semaines elle consulta son médecin car la situation commença à devenir inquiétante, puisque notre dame en question pesait maintenant 85 livres.

    Après plusieurs analyses en laboratoire, le médecin découvrit qu'elle était infestée par une espèce de verre solitaire très rare qui ne vivait qu'en Amérique centrale.

    La dame n'étant pas allée en Amérique centrale et n'ayant pas voyagé depuis plusieurs années, elle décida alors de se confier au médecin qui fit analyser sur-le-champ les pilules de la diète miracle.

    Les pilules en question se sont avérées infestées de larves de verres solitaires et c'est pour cette raison que la diète fonctionnait si bien et que la dame s'était retrouvée si infestée.

    Une fois ces larves injectées dans le corps de la femme, il fut impossible de les lui enlever. Celle-ci mourut donc vivante, dévorée peu à peu de l'intérieur par ces larves.

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MessageSujet: Re: A lire : Histoires d'Halloween =)   A lire : Histoires d'Halloween =) EmptyVen 31 Oct - 19:19

((. Le pont du diable .))

Marc gara sa voiture sur le trottoir en face du troqué. Les gens le regardaient d’un mauvais œil, c’était le genre de type qu’on n’aimait pas beaucoup dans cette petite région de Bretagne. Il faut dire qu’il faisait très « parisien en vacances ». Il entra. Le silence se fit. Il alla directement au bar et déclara :

- Je veux aller à Richeboeuf.

Marc n’avait jamais été très poli avec les personnes qui le dévisageaient ainsi.

- Vous êtes fou mon bon monsieur ! Ou alors, vous vous êtes trompé de chemin.

- Mais sur la carte c’est le plus court chemin, il y a un pont et puis…

Il s’arrêta. Cette fois, le silence le gênait. Les gens se regardaient entre eux complètement affolés et certains faisaient un signe dans la direction de Marc et se chuchotaient des choses dans les oreilles.

- Il n’y a pas de pont ici mon bon monsieur !

- Ah ?!

Mais un gamin, mâchant du chewing-gum à s’en rompre la mâchoire, sortit de l’arrière-boutique.

- Si. Il y a le vieux pont.

Maintenant, c’était lui que tout le monde regardait d’un air sévère comme si ce qu’il venait de dire était un étrange secret renfermant des choses monstrueuses. Ce gamin venait de dire ce qu’il ne fallait absolument pas dire. Les gens avaient tous la même expression sur le visage, celle d’une mère invitée chez des amis et dont l’enfant vient de lui faire la honte de sa vie. Marc retint un rire quand il se mit à imaginer les personnes dans le bar disputant cet adolescent dès qu’il serait partit. Mais il reprit son sérieux quand il se rendit compte que le barman l’avait mené en bateau. Marc le regarda, puis, déconcerté, dit :

- Mais…pourquoi m’avoir menti comme ça ?

- Il y a bien un pont, m’sieur, mais je vous conseille de pas y aller. On raconte que c’est le diable qui l’a construit moyennant finance, mais n’ayant jamais eu ce qu’il demandait, il prend les âmes de tous ceux qui passent ce pont. 99 personnes s’y sont aventurées, ils ne sont jamais revenus. Et puis vous ne passerez jamais avec votre voiture, il est tellement vieux qu’il ne la supporterait pas.

Le barman, tout en disant, cela fit un signe de tête en direction du 4x4 de Marc.

- Assez de bêtise. J’irai à pied.

- Comme vous voulez. Au revoir m’sieur.

Marc sortit. Comment pouvez-t-on encore croire à de telles sornettes ? Le diable ! Bien voyons et puis quoi encore ? Après avoir demandé son chemin à une fermière qui l’avait regardée avec des yeux ronds, il arriva au pont. C’était un pont comme les autres, les pierres dataient du XIII ème siècle à peu près. Les barrières sur les côtés étaient extrêmement basses, la taille d’un enfant de 4 ans. Il eut soudain froid. Le froid de la peur. Il fit un pas, deux pas, trois pas et puis courut. Mais pourquoi faisait-il ça ? Ce barman lui avait foutu la trouille avec ses histoires à dormir debout. Il courait à perdre haleine. Il courait tellement vite, sans regarder où il mettait ses pieds qu’il ne vit pas le caillou sur la droite. Il trébucha… et passa de l’autre côté de la barrière. Marc tomba dans l’eau glacée sans même avoir eut le temps de pousser un dernier cri.

Soudain, un homme sortit de nulle part. On ne pouvait voir son visage, il portait une capuche. Mais une langue fourchue siffla quand il prononça ce simple mot :

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MessageSujet: Re: A lire : Histoires d'Halloween =)   A lire : Histoires d'Halloween =) EmptyVen 31 Oct - 19:37

((.La pendule mortuaire .))

Tout fier, Nicolas Miars recula de quelques pas pour la énième fois afin de pouvoir observer à loisir sa nouvelle pendule. Il s’avança un peu à nouveau et toucha le bois de chêne avec extase. Cent euros, quelle affaire ! Il est vrai que l’antiquaire qui la lui avait vendue semblait soulagé du marché mais Nicolas, dans sa satisfaction, n’y avait pas fait attention.

Nicolas jeta un coup d’œil à sa montre et s’aperçut qu’il était dix-neuf heures moins deux minutes. Il s’assit sur une chaise, vérifia que la pendule était à l’heure et attendit le moment où elle se mettrait à sonner.
Une, puis deux, puis trois, quatre minutes passèrent. La pendule ne sonnait pas. Nicolas se leva furieux. Il s’approcha d’abord cherchant à déclencher le mécanisme, puis il jura et le visage rouge, se précipita dans le couloir, prit sa veste et s’apprêtait à sortir lorsqu’il se souvint que le magasin d’antiquités fermait à 19 heures. Le temps d’arriver, le magasin serait fermé.

Ce soir-là, Nicolas mangea à peine et il se coucha très tôt. Pourtant, il ne parvenait pas à s’endormir. Sa colère à propos de la pendule le maintenait éveillé. Le silence de la nuit n’était troublé que de temps à autre par le sifflement lointain d’un train ou par le hululement d’une chouette en chasse.

Soudain, un coup de gong résonna dans toute la maison. Nicolas se redressa. De la sueur coulait le long de ses tempes. Il sortit de son lit. DONG ! Cela venait du salon. Il comprit soudain au milieu des battements sourds de son cœur, que c’était la pendule qui sonnait. Alors qu’il allait descendre au rez-de-chaussée pour vérifier la provenance de ces sons, il crut entendre un bruit de pas.

Il voulut tendre l’oreille mais un troisième DONG retentissant l’en empêcha. La poitrine prête à éclater, Nicolas se rendit compte qu’il était mort de peur . Il tenta de se rassurer, mais en vain.

La peur lui rongeait l’esprit. DONG ! Il eut la force de regarder encore sa montre et à la lumière de lune il lut minuit. Un craquement. C’était la troisième marche. Il en était sûr. Il voulu crier, appeler au secours, demander qui était là, mais tous les mots mourraient dans sa gorge. DONG !

C’était le cinquième coup. Dans une vision fataliste, Nicolas comprit qu’il ne lui restait que sept de coups de gong avant de…

Un bruit imperceptible atteignit l’oreille couverte de sueur de Nicolas. « La septième marche. »pensa-t-il. Il recula vers le fond de sa chambre. DONG ! Il monta sur son lit et s’assit sur le bord de la fenêtre. Il lui semblait que les coups s’accéléraient. DONG !

Son cœur s’affolait. Il voyait trouble. D’une main fiévreuse, il réussit après plusieurs tentatives à soulever le loquet et pousser le battant qui lui parut glacé. DONG ! Le bruit semblait résonner dans toute la nuit.

Nicolas se pencha au-dessus du vide. Il ne se contrôlait déjà plus. Inconsciemment, il balança ses jambes de l’autre côté. Du côté du jardin. Du côté du vide. DONG !

Le coup résonna dans la tête du supplicié comme un coup de marteau. Il se pencha un peu et recula, effrayé. Un vent léger d’été le fit frissonner. DONG !

Il se retourna, la porte du couloir grinçait. Les mains de Nicolas se crispèrent sur le rebord de la fenêtre. Les jointures de ces doigts devinrent peu à peu plus blanches que la neige.

Le regard tourné vers l’intérieur, il attendait le moment fatidique. DONG !

Des pas résonnaient dans le couloir.

Ils s’arrêtèrent devant la porte.
Elle s’ouvrit.
La chambre était vide.
Nicolas avait sauté pour ne pas voir la Mort.

DONG !

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MessageSujet: Re: A lire : Histoires d'Halloween =)   A lire : Histoires d'Halloween =) EmptyVen 31 Oct - 19:46

((.Le virus fatal.))

Amanda avait toujours aimée magasiner. Même seule, elle pouvait passer une journée entière à passer de magasin en magasin, à essayer du linge sans pour autant dépenser un sous. Rêver ! Voilà ce qu’elle faisait le mieux. Pourtant, elle n’était pas du tout du type superficiel. Malgré qu’elle avait bien été choyée par la nature, Amanda ne passait pas ses journées à se plaindre qu’elle risquait de casser ses ongles, elle était loin de ce stéréotype.

Ses anciens petits amis disaient d’elle qu’elle était une beauté naturelle. Sa longue tignasse noir descendant contre sa généreuse poitrine, elle n’avait qu’à sourire pour que tout les hommes, et quelques filles, acceptent de se plier à sa volonté. Difficile de garder ses pieds sur terre dans de tel circonstance, on s’imagine alors que rien ne peut nous résister. C’est pourquoi Amanda s’enfermait dans ce centre commercial presque tout les fins de semaine, seule, avant de sortir avec ses amies. Ainsi, elle se rendait compte que son sourire n’arrivait pas à lui procurer tout ce qu’elle voulait.

Alors qu’elle s’était enfermée dans une cabine d’essayage et tentait d’enfiler une jolie robe de soirée rouge vin, Amanda se laissa bercer par la douce mélodie qui animait continuellement les centres commerciaux. Lissant sa tenue sur ses hanches, tirant sur le tissu pour bien mouler chacune de ses courbes, Amanda s’examinait continuellement, s’imaginant sortir dans un bar avec cette tenue sur le dos. Elle en briserait des cœurs, même si elle n’avait pas besoin d’une robe pour le faire.

Une chanson commença à jouer à la radio, une chanson de Bon Jovi, son groupe préféré. Fredonnant silencieusement l’air de Always, la jeune femme sortie de la cabine, les mains plaquées sur ses hanches à examiner son superbe corps et à faire profiter quiconque s’en approcherait. Le regard tourné vers le miroir, Amanda réalisa que le magasin était anormalement vide en ce Samedi après-midi. Pas de client, pas de vendeuse alors que normalement celle-ci nous court après pour nous ensevelir sous une montagne d’articles dans l’espoir de ne faire ne serait-ce qu’une seule vente.

Amanda prit le temps de saisir son sac à main dans la cabine et marcha vers l’entrée du magasin. Bien entendu, elle s’attendait à se faire hurler après par une vendeuse qui craignait de se faire voler. Mais rien. Même sur la place publique il n’y avait personne, que le son de la radio qui continuait de s’exciter pour rien.

La jeune femme se risqua à sortir hors du magasin, son sac à main sur l’épaule, à la recherche de quiconque. Mais c’était peine perdue, elle était bien seule. Amanda porta un coup d’œil à sa montre, il n’était pourtant que 3 heures de l’après-midi. Elle avait un bon 2 heures devant elle avant que l’endroit ne ferme complètement, normalement. Marchant vers la sortie la plus proche, elle remarqua que les barrières avaient été dressées et qu’il lui était impossible de sortir maintenant.

Un élan de panique grimpa en son esprit, bien qu’elle s’efforçait de rester calme. Il y avait bien quelqu’un qui finirait par venir. Il devait y avoir une autre sortie. Elle pouvait toujours voir des véhicules défiler dans la rue et le soleil plombait sur le centre commercial.

Soudainement, elle eut l’idée de génie d’utiliser un téléphone publique. Elle pourrait appeler la police qui s’arrangerait pour rejoindre les dirigeants de l’établissement pour la faire sortir d’ici. Elle avait rendez-vous avec ses amies se soir qui voulaient tous aller draguer au centre-ville, elle ne pouvait pas manquer ça pour tout l’or du monde, elle était attendu, elle était la vedette.

Mais elle se figea de terreur lorsqu’elle saisit le téléphone publique le plus près : Pas de tonalité. Elle enfonça tout de même une pièce dans l’appareil et tenta de composer, désespérée, mais le téléphone recracha sa pièce.

Amanda hurla, cria de toute ses forces. Mais seule son écho lui répondit. Enfermée, ils l’avaient enfermée. Comment n’avait-elle pas pu se rendre compte que l’établissement fermait plus tôt ? Elle aurait dût entendre un message à la radio…

Soudainement, elle entendit un son. Amanda n’aurait sut le décrire. Était-ce un bruit d’eau ? Difficile à dire. Néanmoins, elle percevait quelque chose de liquide dans ce son. Tentant de localiser la provenance du bruit, Amanda tourna la tête vers un restaurant à fast-food tout près d’elle. Elle circula entre les tables à la recherche de ce son et manqua de trébucher sur un objet qui s’accrocha à sa cheville. Il lui fallut du temps avant de se rendre compte que c’était un sac d’école. Elle se souvenait, elle était passée devant ce restaurant tout à l’heure et avait vu un jeune garçon qui commençait son adolescence qui n’avait pas pu décrocher son regard de son superbe corps de femme. Elle avait rie à cette réaction, se sentant comme une geisha, mais, maintenant, tout ce qu’elle pensait était Pourquoi était-il parti en laissant son sac d’école sur le sol ?

Amanda tenta de trouver une réponse tout en marchant vers le comptoir du restaurant. Elle en était maintenant persuadée, ce son venait de par ici. Amanda se pencha devant le comptoir et tenta de voir de l’autre coté. Tout ce qu’elle vit fut le dos d’une tête qui semblait nettoyer quelque chose contre le sol, probablement le concierge qui s’efforçait de faire disparaître les taches de fritures. La jeune femme était sauvée, elle n’était pas seule.

Mais elle n’eut pas le temps de placer un mot. L’homme se retourna graduellement, sentant sa présence. D’abord, Amanda resta accrochée à la lueur rosée contre les lèvres de l’homme et à ce morceau de tissu coincé entre ses dents. Mais elle remarqua alors ses yeux absent de vie, complètement mort. Ce n’est que là qu’elle vit ce qui se trouvait contre le sol. Ce n’était pas de l’eau, c’était une marre de sang créée par une jambe arrachée, la jambe de cet homme. Ce qu’il avait entre les dents… c’était sa propre chair.

La jeune séductrice se redressa, debout devant le comptoir, elle regardait cet étrange homme se hisser sur son unique jambe, un long filet de bave mêlé à du sang coulant sur son menton. Amanda était tout simplement terrorisée. Elle se sentait dans un de ces mauvais films d’horreur de série B qu’elle détestait tant. L’ennemi poussa un râlement désagréable qui pétrifia Amanda pendant plusieurs secondes. Il n’y avait qu’une seule chose qui semblait animer le corps de cet individu : La faim.

Alors qu’elle se décidait finalement à prendre ses jambes à son cou, Amanda percuta quelque chose dans sa fuite. Repoussé contre le sol, ses fesses maintenant douloureuses, elle regarda ce qui se dressait devant elle. Une femme, portant un badge de vendeuse avec son nom dessus : Stacy. Mais quelque chose disait, par l’entremise de son corps, qu’elle n’allait pas complimenter Amanda pour le choix de sa robe.

Stacy avait un petit quelque chose de décalée. Sa démarche manquait de rigueur, sa tenue manquait de pudeur. Elle portait un chemisier dont la partie droite avait été arrachée, laissant voir un de ses seins qui pourtant n’avait rien de sensuel car il avait de toute évidence été mordillé avec force, du sang tachant le tissu blanc de son vêtement. Elle avait continuellement la bouche ouverte, une langue morte dormait au fond de sa bouche, inerte. Tout ce qu’elle arrivait à faire était de tendre les mains vers Amanda comme un Zombie et avancer vers elle.

La survivante se redressa avec frayeur, non sans trébucher, et réussi à éviter l’emprise du mal avec facilité vu la lenteur des mouvements du cadavre ambulant. Il était temps de fuir. Mais où aller ? Si toute les issues étaient bloquées, où pouvait-elle aller ? Mais elle ignorait si elles étaient réellement tous bloquées. C’était là sa lueur d’espoir.

Alors qu’elle courait, elle imaginait toute sorte de scénario possible pour expliquer ce qui arrivait dans ce centre commercial mais tous semblait si illogique car, d’une façon ou d’une autre, elle en aurait eu conscience ou elle aurait elle aussi été infectée. Pourquoi était-elle toujours vivante ? Comment avait-elle été épargnée ? Elle l’ignorait. Est-ce que sa beauté légendaire l’avait encore une fois sauvée ?

Amanda déambulait dans les couloirs du centre commercial et, pour une raison qu’elle ignorait, maintenant, il semblait un peu plus peuplé. Ces zombies sortaient de l’ombre pour s’approcher tranquillement d’elle à la recherche de chair fraîche. Elle disait zombies, mais elle ne pouvait en être sûr, mais tout portait à croire qu’ils en étaient. Bien qu’elle ignorait de quoi ils étaient mort, elle n’avait pas du tout le goût de finir comme eu.

Soudainement, il lui semblait qu’il n’y avait plus d’endroit où aller. Devant elle, ils étaient beaucoup trop nombreux. Ne désirant pas reculer, elle bifurqua à l’aveuglette dans un magasin tout près d’elle. C’était une librairie. Elle fit tomber des présentoirs au passage mais ne s’en préoccupa point, cela devrait ralentir ces monstres. Mais elle eu vite fait d’atteindre le fond de la librairie. Où aller ? Y avait-il la moindre issue ?

La séduisante jeune adulte se sentit soudainement mal. De la nausée, elle se sentait atrocement mal. Amanda ne put éviter le haut de cœur et recracha un faible filet de vomissure. Non, ce n’était pas du vomi. Cela goûtait trop le métal pour être du vomi. Regardant contre le sol, elle aperçu une flaque de sang. Elle passa alors une main sur son menton et regarda ses doigts, ne pouvant croire que ça venait d’elle. Mais c’était bien vrai. Bien qu’Amanda passait souvent pour une idiote par son statut de femme fatale, elle ne l’était pas. Ça ne prenait pas un Einstein pour comprendre qu’elle était aussi infectée qu’eu.

Un râlement, tout près. Ils approchaient. Elle devait fuir à nouveau. Sa seule issue était une porte tout près d’elle qu’elle supposait donner sur un petit bureau. Enjambant une pile de livres, Amanda se retrouva, comme elle l’avait deviné, dans un minuscule bureau. Un homme était mort, la tête complètement mutilé, contre le pupitre du directeur. S’en méfiant, Amanda chercha un moyen de sortir, mais il n’y avait aucune autre porte.

Par contre, au-dessus d’un classeur, il y avait une minuscule fenêtre. Elle aurait peut-être de la difficulté à passer au niveau du buste mais elle devrait y arriver. Il n’y avait pas de barreau à cette fenêtre, elle pourrait s’échapper de ce cauchemar avant qu’il ne soit trop tard et, aussi, trouver un hôpital où se faire soigner.

Amanda, folle de rage, saisit une poubelle en métal qui dormait contre le sol et la lança contre le fenêtre qui vola en éclat sous l’impacte. Elle entendait les râlements des zombies qui approchaient de plus en plus, le temps lui était compté.

Elle grimpa donc sur le bureau, enjamba le cadavre et grimpa sur un classeur pour atteindre la fenêtre. Amanda usa de toute ses forces pour grimper et tenta de se glisser par la maigre ouverture. Alors qu’elle avait la tête à l’extérieur, elle entendit des bruits de pas dans la pièce, des pas traînant, ils arrivaient.

Mais elle était coincée, sa poitrine refusait de se comprimer plus que ça. Voilà qu’une voiture de police s’immobilisa devant elle et que deux hommes flics en sortirent, arme en main, un air paniqué sur le regard.

- Aidez-moi ! Dit-elle. Je suis coincé.
- Ses lèvres, il y a du sang. Dit un des flics.
- Elle est infectée. Affirma l’autre. Il faut la tuer sinon elle deviendra comme les autres.
- Je suis encore vivante… Hurlait Amanda. Aidez-moi, ils sont après moi.

Mais les hommes de loi ne l’écoutait pas, ils continuaient de se parler.

- On pourrait l’amener au refuge, si on trouve le moyen de stopper cette infection, elle s’en sortira.
- Oublie-ça ! Regarde ses yeux, ils sont jaunes, elle ne redeviendra jamais normal.
- Quel dommage, elle est si jolie.

Un des hommes lova son arme vers Amanda, prêt à faire feu. Alors qu’elle crut qu’elle allait avoir une mort rapide, elle se sentit soudainement tirée par l’arrière, des mains la ramenait à l’intérieur du centre commercial.

Elle ne voyait plus grand chose, que des mains partout sur elle qui ne la caressaient pas comme elle l’aurait souhaité, n’arrachaient pas son linge comme elle l’aimait tant. Sa chair, elle était griffée de partout, mordu de partout. Ces créatures la dévorait, elle criait à s’en couper le souffle, elle restait consciente alors que ses membres se faisaient arracher.

Bien vite, elle sentit la vie la quitter. Amanda allait mourir dans cette robe qu’elle n’avait pas payée sans avoir eu le temps de comprendre ce qui se passait. Elle entendit tout de même ce qui se disait à l’extérieur alors que les flics retournaient à leur voiture.

- Ce satané virus, il se propage à une telle vitesse. Maugréa un des policiers. Bien vite, il n’y aurait plus aucune jolie fille en ville.
- C’est ce qui arrive quand l’homme essai de jouer à Dieu… Affirma l’autre homme. Aller, il n’y a plus rien à voir ici.

Lorsqu’ils claquèrent leurs portes, les zombies avaient quitté leur repas. Ils en avaient fini avec Amanda. Pourtant, elle était toujours consciente. Elle ressentait toujours certaine chose. Ses deux jambes n’étaient plus après son corps, mais elle avait toujours ses deux bras pour se pouvoir. Elle devait toujours sortir d’ici.

Elle avait une de ces faims…


Dernière édition par ? / Pandor le Ven 31 Oct - 19:48, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: A lire : Histoires d'Halloween =)   A lire : Histoires d'Halloween =) EmptyVen 31 Oct - 19:47

((. DANS LE GOUFFRE DU SOMMEIL.) )

Dormir…

… Maintenant cette idée la terrifiait.

Malgré la douce chaleur de la couette qui l’invitait au sommeil, elle n’arrivait pas à dormir, elle savait trop ce qui l’y attendait :

Il y avait ce rêve.

Cet effroyable rêve, enfermée dans cette boîte sans lumière et trop petite pour la laisser bouger.

Ce cauchemar, emprisonnée dans ce cercueil, qui finissait toujours par voler en éclats…

… et puis cette horrible sensation de chute qui s’en suivait toujours.



Quand elle avait eu ce rêve pour la première fois, elle s’était réveillée, terrifiée, tellement marquée qu’il lui fallut bien une bonne heure avant de pouvoir se rendormir. Puis la nuit suivante, et encore celle d’après… toutes les nuits, ce rêve revenait, hantait son sommeil… et pendant le jour, ne lui laissait plus que la crainte de la prochaine nuit.

Elle avait bien essayé d’en parler à ses amis, même à ses parents, mais elle n’avait trouvé aucune oreille attentive à ses problèmes. Alors entre moquerie et inattention, elle finit par se renfermer petit à petit sur elle-même.



Deux semaines s’étaient écoulées depuis. Il était maintenant une heure du matin… et malgré la peur, elle avait fini par se laisser aller : elle dormait.



Elle ouvrit les yeux sur le néant, aucune forme ne se détachait dans cette obscurité totale. Elle se retrouvait une énième fois enfermée, debout dans cette boîte tellement étroite qu’elle ne pouvait pas même relever les bras.

Surtout il fallait qu’elle reste calme : les premières fois, elle avait complètement paniqué, mais cela n’avait rendu l’expérience que plus dure.

Le manque d’air se faisait maintenant sentir, mais elle se tenait tranquille, elle savait qu’il ne fallait pas lutter, elle attendait, immobile, telle une momie dans son sarcophage, que celui-ci daigne s’ouvrir.



Et encore une fois ce grand fracas assourdissant qui venait de toutes parts, et les parois de ce cercueil qu’elle sentit propulsées loin d’elle.

Son corps s’en trouvait ainsi libre…

… libre d’être emporté vers cette chute vertigineuse…



Elle avait déjà désespérément essayé d’éviter cette effroyable chute en s’accrochant aux parois avant que tout ne se disloque. Mais elle n’arrivait à s’agripper d’aucune façon à leur surface lisse… et à chaque fois elle tombait, et instantanément l’horrible sensation de vide et de chute la tirait du sommeil.

Mais maintenant, elle voulait que tout cela s’arrête.

Elle voulait percer le secret de ce cauchemar obsédant et récurant.

Cette fois-ci, elle ferait tout pour savoir ce qui l’attendait au bout du rêve… après la chute.



Le silence était absolu, même pas le bruit du vent autour d’elle, d’ailleurs elle ne sentait pas d’air contre elle… Elle ne ressentait que ce vertige, cette affreuse sensation de chute qui la terrifiait et lui retournait l’estomac. Elle paniquait, mais résistait, elle gardait ses yeux vigoureusement fermés et cherchait péniblement à se calmer. Elle se sentait de plus en plus envahie par la nausée, le vertige et la peur.

Puis un son lui perça les tympans : aigu et strident, une espèce de grincement ininterrompu. Elle se tint les oreilles à deux mains, elle essaya de crier, mais sûrement couvert par ce bruit atroce, elle n’entendit rien sortir de sa bouche. Le bruit augmentait, devenait complètement insupportable, elle allait devenir folle si cela continuait. Et subitement, l’insoutenable crissement s’interrompit… le silence revint.

Puis progressivement, le calme s’installa à nouveau en elle, peu à peu la sensation de chute se dissipa, et lentement tout son corps lui sembla plus reposé, plus détendu, lui donnant finalement l’impression d’être enveloppé dans du coton. Elle se sentait plus calme, presque somnolente, comme à demi endormie, comme si tout s’éloignait petit à petit…

… Elle se réveilla, allongée dans son lit.



La lumière était allumée, sa mère, agenouillée à ses côtés, la regardait tendrement, son doux visage éclairé par la chaude lueur de la lampe de chevet. Elle se sentait en sécurité, calme et reposée. Elle voulu alors dire à sa mère qu’elle était contente de la voir, de la sentir près d’elle après cette expérience terrible… Mais elle n’arrivait pas : ses lèvres ne bougeaient pas ! Elle essaya plusieurs fois, mais elles restaient inexorablement figées. Paniquée, elle tenta de bouger la tête, mais sans résultats. Puis, horrifiée, elle essaya de bouger un bras ou une jambe, pourtant son corps resta invariablement immobile. A part ses yeux, elle demeurait complètement figée, et c’est quand elle les tourna à nouveau vers sa mère que sa terreur fut totale : Elle se décomposait devant elle, sa peau n’était plus qu’une croûte grise qui tombait en lambeaux, laissant apparaître la chair rougeâtre et suintante. D’ailleurs, des centaines de petits vers commencèrent à sortir de toutes ses plaies et rampaient maintenant partout sur son corps. Ses lèvres finirent par pendre, se détachèrent progressivement, et finalement tombèrent, laissant ses mâchoires à nu. Son sourire n’était plus, il avait fait place à deux rangées de dents pourries. Puis les paupières suivirent, et tombèrent à leur tour…



Elle avait envie de hurler, de pleurer, mais elle ne pouvait rien faire, impuissante, figée dans ce lit, avec le spectacle de ce qui restait de sa mère se décomposant devant elle. Son effroi atteignit des sommets : Ce qui n’était plus qu’un cadavre décomposé se penchait vers elle, et tendait lentement une main vers son visage ! Elle essaya de se débattre, mais toujours figée, elle ne put qu’assister, impuissante, à cette main qui vint lui caresser doucement la joue : Elle était humide et glacée, et sa joue devint de plus en plus froide, puis se fut tout son visage qui s’engourdit. Très vite, elle sentit tout son corps se geler… un immense froid l’envahit, la mordit, la dévora. Et petit à petit elle se sentit partir, s’éloigner de tout cela. Elle percevait de moins en moins le froid… tout s’assombrissait, tout disparaissait...



Le lendemain, les parents la trouvèrent morte dans son lit : étouffée pendant la nuit : L’analyse révéla qu’elle souffrait d’apnée du sommeil.

Le réveil causé par la sensation de chute lors de ses cauchemars l’avait empêché de succomber à l’étouffement... Sauf cette nuit où elle avait cherché à savoir ce qui pouvait se cacher derrière cet abîme, au-delà de ce gouffre dans lequel elle tombait chaque nuit.
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MessageSujet: Re: A lire : Histoires d'Halloween =)   A lire : Histoires d'Halloween =) EmptyVen 31 Oct - 19:49

((. JE VIENS TE CHERCHER... .))



Ce soir-là, les parents d’Aurélie allaient au théâtre. Ils avaient insisté pour qu’elle vienne avec eux, mais elle avait refusé : L’envie de pouvoir passer une soirée toute seule à l’appartement la tentait trop. Elle avait maintenant douze ans et ses parents n’avaient pas vu d’objection à la laisser seule pour une soirée.

Ils étaient déjà partis depuis une bonne heure, et Aurélie était tranquillement installée sur le canapé, occupée à regarder la télé. Posée sur ses genoux, une assiette qui était bien remplie il y a encore peu de temps était maintenant presque vide. Repue, ayant fini de manger, elle posa l’assiette par terre pour que son chien, Floppy, vienne la lécher.

Les minutes passaient et Aurélie était toujours hypnotisée par la télé, mais son chien ne venait pas. Finalement, préoccupée par son absence, elle l’appela :

« Floppy ?... Floppy ?... Hé mon toutou ! il en reste encore un peu dans l’assiette ! T’en veux pas ? »

Mais Floppy n’arrivait pas.

Alors Aurélie, un peu inquiète, se leva et regarda autour d’elle : Il n’était pas dans le salon. Elle partit voir dans la cuisine, il n’était pas là non plus :

« Floppy ? ... Allez mon p’ti chien ! Tu t’es caché où ? »

Elle sursauta quand le téléphone à côté d’elle sonna. Elle hésita juste un instant, puis décrocha :

« Allo ?

- ...

- Allo ? C’est qui ?

- Ca va Aurélie ?

- Heu… vous êtes qui ? Je ne vous connais pas ?

- Mais moi je te connais ! Je connais encore mieux ton chien d’ailleurs... Au fait, tu le cherches ? Tu sais, tu ne risques pas de le trouver, je me suis occupé de lui, puis je l’ai mis dans une cave du sous-sol de l’immeuble. »

- Quoi !

- Là je suis à côté de lui, et il est un peu mal en point tu sais.

- Vous avez fait du mal à Floppy ?

- Oh, si peu... Mais maintenant Aurélie, c’est à ton tour : je viens te chercher !»

Submergée par l’effroi, elle raccrocha le téléphone.



Il allait venir ! Il avait pris Floppy !... Ca n’était pas possible ! Ca ne pouvait pas être vrai ! C’était une plaisanterie ! Floppy devait être encore tranquillement quelque part dans l’appartement !

« Floooppyyyyyy ! Alleeezzzz ! Viens ici s’il te plait ! »

Elle commençait à courir vers la chambre de ses parents quand la sonnerie du téléphone reprit et lui glaça le sang : Il rappelait.

Il n’y avait rien dans la chambre, tout était en ordre, Floppy n’y était pas.



Et le téléphone, entêté, continuait de sonner.



Aurélie courut alors vers la salle de bain et ouvrit la porte à toute vitesse espérant voir Floppy à l’intérieur : mais elle était vide.

Apeurée, elle regarda dans la baignoire, craignant de ce qu’elle aurait pu y découvrir, mais il n’y avait rien non plus.



Et le téléphone, obstinément, continuait de sonner.



La sonnerie obsédait et stressait de plus en plus Aurélie, elle finit par craquer : Elle couru jusqu’à la cuisine, et nerveusement prit le combiné.

« Ca n’est pas très poli de raccrocher au nez des gens, Aurélie.

- ...

- Tu sais où je suis ?

- Heu… n... heu... n... non.

- Au rez-de-chaussée, je suis sorti de la cave, et je continue de monter !

- Vous… vous… allez... ! Non, j’… j’ai… j’ai peur !

- Ah oui ? Tu as peur ? C’est bien ça !

- ...

- Et tu sais, si tu bouges de chez toi, je redescends et je tue ton chien !

- Quoi ! ne faites pas de mal à Floppy, il est gentil ! Il fait de mal à personne ! »

Aurélie pleurait, elle tremblait à tel point qu’elle avait du mal à tenir le combiné du téléphone dans sa main.

La voix à l’autre bout du fil reprit :

- Tu sais Aurélie ?

- Nooonnn, arrêêêteeezz, et ne faites pas de mal à Floppy !

- Je suis au premier étage maintenant ! »

Aurélie fut prise d’une énorme montée de panique : Elle habitait au deuxième étage ! Elle raccrocha le téléphone : Il était tout proche d’arriver.



Il fallait qu’elle se cache, elle pensa à aller sous le lit, ou encore dans la baignoire, mais elle se dit qu’il la trouverait facilement dans ces endroits-là.

Le téléphone se remit à sonner, le son la fit sursauter.

Aurélie avait douze ans et sa petite taille lui donna soudain une idée : Elle ouvrit la porte des placards sous l’évier, et doucement, elle se glissa dedans en poussant tout au fond les bouteilles de produits ménagés. Elle se recroquevilla, arriva à trouver assez de place pour s’y glisser complètement, puis referma la porte de l’intérieur.



Et le téléphone continuait de sonner...

Et le téléphone n’arrêtait pas de sonner...

Et la sonnerie continuait, entêtée, obstinée...

Et la sonnerie devenait insupportable !



Brusquement, à bout de nerfs, sans réfléchir, elle sortit de sa cachette, et décrocha le combiné. Fauchant ses derniers espoirs d’entendre ses parents au bout du fil, la même voix sinistre reprit :

« Quand même ! Tu as fini par décrocher Aurélie.

- ...

- Tu sais où je suis ? »

Aurélie ne répondit pas, elle était pétrifiée, peut-être était-il juste à côté d’elle, là, dans l’appartement.

« Je suis au troisième étage, et je viens te chercher ! »

La surprise s’empara tout d’abord d’Aurélie : Il ne s’était pas arrêté à son étage ! Il ne s’était pas arrêté au second ! Puis comme un éclair dans sa tête, elle se dit qu’elle avait là une occasion unique pour s’échapper. Sans réfléchir plus longtemps, elle raccrocha le téléphone et se précipita à la porte d’entrée. Doucement et promptement, elle ouvrit la porte et se glissa à l’extérieur : sur le palier il n’y avait personne. Sans prendre plus de temps pour observer les étages, elle descendit l’escalier à toute vitesse. Elle était pieds nus, et l’escalier était froid, mais au moins elle ne faisait pas de bruit.



Elle descendit en trombe jusqu’au rez-de-chaussée. Là elle s’arrêta net : elle entendait les gémissements d’un chien provenir de la cave, elle en reconnu le son : C’était Floppy, il était là, en bas. Elle aurait voulu sortir de l’immeuble, puis courir sans plus s’arrêter, mais son petit chien était dans une des caves du sous-sol de l’immeuble, peut être blessé, peut être en train de souffrir, peut être en train de mourir. Des larmes coulèrent sur les joues roses d’Aurélie. Torturée par les plaintes de son chien, elle ouvrit la porte de la cave, et descendit.



Elle entendait son chien gémir, de temps en temps il émettait un petit aboiement timide. En se guidant au son, elle finit par trouver la cave : La porte était ouverte, Floppy gisait sur le sol, couché sur le côté, les pattes avant et arrière attachées. Quand il vit Aurélie, il aboya un peu plus fort. Le voir comme ça la fit pleurer.

« Bouh ! Floppy... Hmmm… hmmm… hmmmph… je vais te détacher mon petit chien… oh ! mon petit chien... »

Elle s’approcha précipitamment vers lui, il aboyait avec force maintenant. Elle s’accroupit à côté de lui, elle commençait à défaire ses liens tout en réfléchissant : Le téléphone sonnait quand il est passé du premier au troisième étage... Mais alors il aurait dû entendre la sonnerie quand il est passé sur le palier ?... Il aurait dû entendre le téléphone sonner ? vu le bruit qu’il fait !... Alors si… si… s’il avait vraiment été dans… l’escalier, pourquoi il...



JE SUIS DERRIERE TOI !


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MessageSujet: Re: A lire : Histoires d'Halloween =)   A lire : Histoires d'Halloween =) EmptyVen 31 Oct - 19:50

((. DERRIÈRE LA PORTE .))

Laissez-moi vous conter ce soir funèbre où ma vie a basculé, ce soir où j’ai bien cru que j’allais mourir, ce soir où j’ai perdu la raison : c’était un soir de printemps, j’avais alors 14 ans.

A cette époque, ma grand-mère maternelle n’allait pas bien du tout. Elle était à l’hôpital depuis déjà deux ou trois semaines, j’étais allé la voir quelques fois avec mes parents, mais elle ne me paraissait pas vraiment bien aller, et je ne pouvais m’empêcher de me dire qu’elle ne rentrerait plus chez elle. Et puis aussi ce jour-là il avait fait beau, et je me sentais bien, ainsi, lorsque mes parents m’ont proposé d’aller la voir, avec eux, en cette fin d’après-midi, j’ai refusé. Mon père a alors suggéré d’aller au restaurant pour se détendre après la visite à l’hôpital, l’idée tentait ma mère, mais moi je voulais rester à la maison. Alors sans attendre je leur ai dit que je pouvais bien passer la soirée tout seul. Ils m’ont alors proposé d’inviter des copains si je le voulais, et je ne me suis pas fait prier pour accepter ! C’est ainsi que je me suis retrouvé ce soir-là avec Arnaud et David : deux amis avec qui je passais la majeure partie de mon temps depuis le début du collège.

Nous nous trouvions dans ma chambre à écouter de la musique. Sans explications, Arnaud baissa le volume. David et moi le regardions, intrigués, puis finalement d’un air amusé il nous demanda :

- Dites, ça ne vous dirait pas qu’on se raconte quelques histoires qui font peur, hein ? Ca pourrait être sympa, non ?

J’hésitais quelques peu, surpris par cette proposition. Finalement David accepta, et je le suivis. Alors Arnaud tout en coupant la musique, nous demanda :

- Alors ! qui commence ?

Tout d’abord, aucun de nous ne répondit. Moi j’avais bien une idée d’histoire, mais je n’osais pas trop la raconter... Et mon dieu ! J’aurais vraiment bien fait de me taire ce soir-là, mais je ne l’ai pas fait : En effet, timidement je finis par répondre :

- Heu… moi… à la limite... j’en ai bien une.

- Ah ?

- Ouais mais heu… je sais pas si elle va bien rendre… je…

- Bah allez, te fait pas prier, vas-y !

Et je l’ai fait, malheureusement, je l’ai fait : Je me suis assis en tailleur sur le lit, et pendant que d’un air grave je fixais alternativement Arnaud et David, ils se sont assis autour de moi, au bord du matelas. J’ai laissé passer quelques secondes afin de rendre l’atmosphère encore un peu plus lourde, puis j’ai entamé mon récit :

« C’est une histoire assez terrible dont j’ai entendu parler une fois. Cela se passait il y a quelques années : Un père de famille rentrait chez lui après le travail, il trouva sa maison en train de brûler. Il habitait à la campagne, et il n’y avait pas de voisins pour alerter les pompiers. Il pensa tout de suite à son fils de sept ans qui était peut-être dans la maison, il se précipita alors à l’intérieur, cria pour l’appeler, et… il eut une réponse ! Son fils était bloqué dans sa chambre, le père couru jusqu’à la porte, essaya de l’ouvrir, mais elle restait bloquée : Dans la chambre, une poutre tombée du plafond l’empêchait de s’ouvrir. Il cogna, et cogna encore de toutes ses forces contre la porte, il se ruait contre elle, son fils hurlait, il appelait à l’aide, et lui, il paniquait : la porte ne s’ouvrait pas. Il se rua encore contre elle, il hurlait de rage, pleurait de désespoir, il ne réfléchissait plus, il n’y avait plus que cette porte, et son fils qui hurlait de l’autre côté. Il a appelé à l’aide jusqu’à la fin : Son fils à brûlé dans la maison, et le père aussi. Il n’a jamais réussi à ouvrir la porte, et il est resté à se ruer contre elle jusqu’à sa mort. »

Arnaud me regarda l’air dégoûté, et me dit :

- Ben dit donc, c’est glauque !

- C’est pas joyeux en effet, répondit David avant que je ne réagisse. Il avait aussi l’air assez choqué par l’histoire.

C’est alors que, emporté par ce succès, j’ai raconté la suite. J’ai été stupide, elle me faisait aussi peur qu’à eux cette histoire, surtout la suite… et j’ai vraiment été idiot d’avoir continué, je n’aurais jamais dû, jamais.

« Oui, mais vous ne connaissez pas la suite... Parce que depuis lors, le fantôme du père cherche toujours à ouvrir la porte et à sauver son fils. Et si tu dis… heu… je ne préfère pas le dire vraiment... Mais en gros si tu appeles à l’aide en criant « papa », que tu dis que tout brûle, et que tu lui demandes de venir te chercher, cela attire le fantôme, et il arrive derrière ta porte pour te prendre »

David, pensif, me regarda l’air intrigué, et calmement me dit :

- Purée ça fout les boules, c’est sûr... Mais bon toi, tu as déjà essayé de l’appeler ?

- Non... ça me fait assez peur comme ça ! Je n’ai pas envie d’aller vérifier. »

Arnaud, une lueur d’excitation dans le regard, observa David, puis moi, et finalement nous demanda :

- Hé ! ça vous dirait d’essayer ?

Je me crispai, comprenant que je n’avais pas du tout envie d’essayer une chose pareille, je regrettai déjà d’en avoir parlé. Mais David, lui, semblait y réfléchir, et au bout de quelques secondes il finit par lever la tête et dire « ouais ! Pourquoi pas ! ».

J’allais leur dire que je ne souhaitais pas du tout faire une telle chose, mais Arnaud n’attendit pas que je manifeste mon opinion : Sans me porter le moindre regard, il commença à parler d’une voix aiguë et chevrotante, cherchant à imiter celle d’un petit garçon :

- Papa ! ppaaappppaa, à l’aaaaiiiiiide, tooouuut brrrûûûûle autour de moi, j’ai peeeeeuuurrr !

Il souriait, mais moi pas du tout : j’étais vraiment terrifié. Mais lui il souriait, et David le regardait avec amusement, sans rien dire. Et il reprit encore de plus belle, sa voix était maintenant plus forte, il criait presque :

- JJEEEEEE BRRRRRUUUUUUULLLE, PPPPAAAAPPPPPAAAAAA, JEEEE BRRRUUUULLLLEEE, AAAAAAAAHHHHHHHH !

- ARRETE MAINTENANT ARNAUD ! C’EST PAS DROLE.

C’était sorti comme ça, je le fusillais du regard, je me sentais énervé, mais j’étais surtout terrorisé, j’avais vraiment peur, et je ne voulais pas en entendre plus.

- Ben... quoi ? T’as peur ? Oh, allez c’est pas grand-chose, non ? C’est une histoire ! c’est tout ! Allez...

Et toujours ce stupide sourire aux lèvres il reprit :

- PAAAAAPPAAAAAA JEEEE T’EEEEENNN SSSUUUUPPPPLLLLLIIEEE, PAPAAAAAA, IL Y A LE FFEEEUU PAAARRRRTTT...

- TU ! ... ARRETES ! ... MAINTENANT ! ... COMPRIS ? »

Là il s’était tu, il n’y avait plus un bruit dans la chambre, Arnaud me regardait, l’air étonné, sûrement qu’il avait été surpris par l’agressivité et la colère que je venais de déployer pour lui crier de s’arrêter : J’en étais d’ailleurs essoufflé, et je le fixais du regard le plus réprobateur et colérique que je pouvais.

On ne parlait plus, Arnaud et moi restions là, immobiles, à se fixer mutuellement. Finalement, David, tout timidement, finit par dire :

- Bon, allez les gars, on ne va pas se disputer pour ça, hein les...



« BOUM ! ... BOUM ! ... BOUM ! ... »



Nous avons sursauté tous les trois, une décharge d’adrénaline m’a envahi. Je me suis braqué ainsi que mes deux amis vers la source du bruit : vers la porte de ma chambre. Le bruit continuait, impassible et terrifiant :



« ... BOUM ! ... BOUM ! ... BOUM ! ... »



- C’est quoi ce boucan ! s’écria Arnaud dont la voix couvrait à peine le bruit de coups de plus en plus fort qui provenait de la porte.

- Si c’est une blague, c’est vraiment pas drôle, rétorqua David qui se tenait maintenant debout, plaqué contre le mur opposé à la porte. Il semblait mort de peur, il fallait dire que moi aussi je l’étais.

Et puis là, en prime des coups contre la porte, ont commencé les cris, ces horribles cris qui malheureusement resteront je crois bien à jamais gravés dans ma mémoire. Je peux les entendre encore aujourd’hui alors que je vous parle : Cela ressemblait à un monstrueux mélange entre le brame d’un cerf et le cri d’un éléphant, même si cette description ne me semble pas si proche de la réalité, je ne trouve pas trop de comparatifs pour l’exprimer. Ce cri était en tout cas inhumain, aigu et profond, d’une tristesse infinie et d’une agressivité sans nom... Et les coups contre la porte, et ce cri horrible, continuaient, sans relâche… sans la moindre trêve. J’étais terrorisé, je m’étais rabattu vers les oreillers du lit, et je les serrais d’ailleurs très fort. Arnaud lui, plus valeureux, même s’il n’avait pas l’air très fier, avait saisi ma chaise de bureau, et la brandissait, prêt à frapper ce qui pourrait entrer dans la chambre.

Mais ce fut David qui paniqua le plus, les cris immondes avaient dû finir de ronger les dernières subsistances du courage qui l’empêchait de s’écrouler : Il était maintenant assis contre le mur, recroquevillé sur lui-même, son visage était tout rouge, il pleurait, il gémissait, mais entre ses larmes il finit par parler un peu :

- ooohhhhh noooonnn, c’est quoi ce truc, j’ai peeeuuur, à l’aide, à l’aaaiiiide.

Immédiatement, comme pour répondre aux geignements de David, le cri se fit encore plus fort, encore plus déchirant, encore plus terrifiant. Cette fois-ci les coups redoublèrent contre la porte, elle était parcourue de soubresaut, mais bizarrement ou plutôt monstrueusement, elle restait fermée, et ne se brisait pas.

Puis la panique finit d’envahir David, il se leva, ouvrit la fenêtre, et tout en pleurant nous dit :

- J’veux pas rester là moi, j’préfère tenter ma chance par dehors.

- Non, fais pas...

Mais j’eus à peine le temps de réagir, qu’il était déjà en train de se laisser glisser par l’encadrement de la fenêtre. Et le temps de me lever du lit pour aller le retenir, je l’entendais déjà glisser sur les ardoises du toit… puis, je ne l’entendis plus. Son silence m’a semblé durer très longtemps, et ce fut son cri, déchirant, qui me renvoya à la réalité :

« AAAAAHHHH, J’AI MMAAAAALLL ! JE SUIS TTTTOOOOMMMBBEEEEE ! MMMOOONNNN DDDDOOOOSSSS, AAAAAHHHH J’AI MMAAAAAALLLL ! »

Et là l’horreur fut totale : A travers l’encadrement de la fenêtre, je regardais David, qui hurlait, gisant sur la terrasse du jardin, en bas. Et les cris émis par ce qui était derrière la porte devinrent complètement fous et assourdissants. Les coups portés devenaient plus fréquents, à un rythme monstrueux, insoutenable : Je devenais fou, tout cela était un cauchemar implacable, terrifiant, et les cris de David qui agonisait en bas ne faisaient qu’ajouter à l’horreur de la situation. Surtout que ni Arnaud ni moi ne pouvions sortir de la chambre pour lui venir en aide.

Et l’odeur ! Je ne m’en étais pas rendu compte au début, mais maintenant l’air de la chambre en devenait suffocant tellement la puanteur était atroce. Une odeur de viande pourrie, mêlée à celle de cochon brûlé : et mon dieu c’était insoutenable, abominable. Je me suis détourné de la fenêtre : je vis Arnaud qui restait immobile, debout, sa chaise dans les mains, les yeux écarquillés, il avait l’air ailleurs. Je me demandais comment il faisait pour rester en plein milieu de la pièce, alors qu’elle baignait dans cette puanteur. C’est alors que sans bouger plus que la main, il finit par lâcher sa chaise, puis un soubresaut le parcouru, il se courba en deux, et vomis abondement sur la moquette. La vision que j’avais devant moi d’Arnaud vomissant, le son que cela produisit, ainsi que l’odeur qui se mêlait à celle immonde de viande pourrie et brûlée, en était trop pour moi aussi, et je vomis à mon tour.

Je me sentais fatigué, je m’appuyai dos au mur, David continuait d’hurler au dehors, et les coups sur la porte n’arrêtaient plus, ils avaient encore redoublé. J’eus alors l’idée que les cris de David au dehors pouvaient stimuler la source de tout cela, et sans réfléchir d’avantage, je me retournai vers la fenêtre et la refermai avec empressement. J’eus du mal à expliquer à Arnaud pourquoi j’avais fermé la fenêtre, pourquoi on allait pas aider David. Mais il fallait arrêter de faire du bruit, des geignements, des plaintes qui pouvaient attirer ce qu’il y avait derrière la porte. Il fallait attendre qu’il s’en aille, avant de descendre au rez-de-chaussée appeler quelqu’un au téléphone pour venir en aide à David. Arnaud finit par comprendre, et nous nous sommes calmement assis, terrifiés malgré tout par cette ambiance cataclysmique de coups ininterrompus contre la porte, par ce cri immonde qui nous perçait les tympans, et par cette odeur insoutenable qui se mélangeait maintenant à l’odeur de nos vomissures.

Et nous avons attendu que tout cela s’arrête, nous étions assis en tailleur, à même le sol, sans bouger, pales et terrifiés. Progressivement les cris se sont calmés, l’odeur s’est atténuée, et les coups contre la porte ont baissé en fréquence et en intensité… jusqu’à ce que le silence revienne enfin, et que nous pouvions de nouveau entendre, étouffés à travers la fenêtre fermée, les cris de douleur de David qui gisait toujours au dehors.

Arnaud me regarda alors, et à voix basse me demanda :

- A ton avis maintenant, qu’est ce qu’on fait ?

Je réfléchis un peu avant de répondre, puis dit :

- Il faudrait téléphoner aux pompiers, ou je sais pas… à une ambulance ! Pour venir en aide à David.

- Il est où le téleph...

- Le téléphone est en bas.

- Tu penses que c’est parti ?

- Ben… on ne l’entend plus...

- C’est vrai...

- Va falloir descendre… en bas... Heu… j’ai pas trop envie… de… de… sortir. Je…

- Bon, je vais y aller... De toute façon, il est plus là, hein ?

- Heu… t’es sûr ?

- Mais oui.

Arnaud se leva alors lentement. D’un pas hésitant, il s’avança jusqu’à la porte. Saisis doucement la poignée, et poussa légèrement la porte qui s’entrebâilla sur le couloir. L’air amusé il se retourna vers moi, et dit à haute voix:

- C’est dingue, la porte était ouverte, il est c*n ce fan...

Mais il n’eut pas le temps de finir sa phrase que comme un éclair, une main surgit de l’encadrement de la porte entrebâillée, se rallongea d’une manière monstrueuse et vint agripper Arnaud à la taille : Celui-ci restait pétrifié, sans même crier, les yeux écarquillés. A première vue, la main, et le bras m’avaient semblé de couleur noire, mais à cause des petites brillances, de ces sortes d’écailles que je discernais dessus, j’eus l’horreur de deviner que toute la peau de ce « bras » qui s’enroulait maintenant autour de la taille d’Arnaud était entièrement brûlée. D’ailleurs l’odeur de porc brûlé et de viande pourrie revint m’assaillir les narines.

Je n’eus que le temps de me lever avant de voir Arnaud disparaître sous mes yeux, emporté dans le couloir à une vitesse impossible, puis la porte se referma dans un claquement assourdissant. Je courus jusqu’à la porte, mais je ne voulus pas y toucher, je ne voulais pas l’ouvrir. Je criai alors le nom d’Arnaud, j’ai bien dû rester là pendant une éternité à crier son nom, mais rien, aucune réponse.

Et je n’avais pas osé ouvrir la porte : j’avais peur que cela soit encore derrière. Toujours comme aujourd’hui d’ailleurs : En effet, même maintenant j’ai encore la peur d’ouvrir une porte, mes parents m’ont amené chez le psychiatre après ce soir-là, mais je ne lui ai jamais rien dit, ni à personne d’ailleurs, pas même à mes parents. De toute façon, ils ne me croiraient pas.

Personne ne revit jamais Arnaud, on m’a demandé si je l’avais vu ce soir-là, mais j’ai dit que non, et David en fit de même... : Lui, il passa un mois à l’hôpital, il s’était cassé le coccyx en tombant du toit... Et aussi bien lui que moi sommes maintenant toujours terrifiés quand nous nous retrouvons face à une porte fermée : Nous avons toujours peur qu’un jour cela vienne nous chercher à notre tour, nous n’osons plus ouvrir la moindre porte de peur qu’il soit de l’autre côté. Oui, nous avons et aurons maintenant toujours peur de ce qu’il peut y avoir... y avoir derrière la porte.
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