I've got nowhere to run.





Nos sabots craquelés ont foulés les terres désertes et hostiles. Ils ont cognés dans la roche froide et dure. Lisse. Ils ont glissés sur un sentier boueux, et ont glapis en rencontrant la glace. Le sable les a recouvert ostensiblement, pensant les protéger alors qu'en fait il ne servit à rien. Nos larmes ont rejoins le sol fissuré afin de renaitre dans la mer. Salées et amères, elles ont roulées dans les crevasses et se sont laissés tomber dans le vide. Puis elles se sont laissées porter. Tout simplement. Nous marchons sur nos cendres, sur nos décombres anciens et vieux, sans songer une seule fois que nous faisons souffrir notre conscience en triturant ses souvenirs lassés. Non, nous avons toujours suivi un sentier rieur en bon et fidèle égoïste. Jamais nous n'avons failli à notre tâche. Mais nous avons détruit nos mémoires si précieuse. Nous avons laché le vase qui s'est écroulé sur le sol. Et s'est cassé. Comme notre coeur bréché. Il s'est brisé. Irréparable.



Lullëwla marmonna quelque chose d'incompréhensible. Seul le vent entendit ses mots étouffés et douloureux. elle jeta un coup d'oeil rancunier sur l'horizon morne.

Nous avons respirés le même air exaspérant qui nous soufflait à l'oreille que nous étions en vie. Nos souffles irréguliers ont laissés leur vapeur argenté renaite dans les cieux morbides. Nos soupirs inutilement étouffés ont percés le jour afin de connaitr ele soleil, pourtant ils se sont laissés aveugler et y ont perdus leurs prunelles chatoyantes. Nos murmures enlacés ont tintés à nos oreilles vaillamanent, puis se sont laissés aspirer par l'enfer aux portes entrouvertes. Nos voix divinements unies ont chantées une longue sérénade avant de mettre fin aux tourments qui gémissaient aux creux de nos entrailles. Nous avons plissés nos yeux, et la nimbe grise qui retenaient prisonnière nos pupilles dilatées a explosée. Les étincelles farouches qui illuminèrent nos regards à cet instant éternisait leurs scintillements insolent. Je prends ton espoir si tu me l'offre. Si tu veux je finirais la tableau saccagé que tu avais commencé avec peine. Si tu veux je peux écrire les lignes de ton histoire, et mettre fin à ta douleur. Demande moi les étoiles et je te décrocherais la lune. Si j'arrive un jour à m'envoler ...

/ Respire /


Elle plia sa nuque et laissa le vent mettre ses atouts alléchants en valeur. Ses courbes appliquées étaient caressées par les bourrasques disgracieuses qu'il était impossible de chasser. Elle frissona des reins et laissa ses hanches frémir. Sa queue lasse et pendante se laisser bercer par le regard étrange de l'étalon. Ses crins voletaient comme des papillons agacés, pourtant ils semblaient sereins. Ses oreilles s'inclinèrent vers l'avant, doucement. Ses grands yeux noisettes laissèrent son esprit divaguer pendant qu'ils restaient fixés sur la silhouette à l'horizon, là bas. Elle souffla ...

# Rien, j'attends juste que tu m'obliges, que tu me supplies ...



And dancing with you all around the clouds ? And waiting with you the End of all things ? Don't ask me the things that I can't offer to you ...




Nos sentiments grandissants ont fusionné et se sont enlacés l'un à l'autre, éclairant nos regards sombres et pathétiques, nous faisant monter à une hauteur qui n'existait pas, entre ciel et terre. Les éclats dans nos yeux se sont animés d'une flamme éternelle et gaie, celle qui nous fit oublier nos moeurs et nos scrupules, nous enmenant vers le pays du rêve. Tu sais, tu vois celle dont je veux parler. Elle a de nouveau allumer mon coeur qui s'est embrasé et se consumme à présent d'agonie, lentement ... Je veux bien te donner les ailes blanches que j'ai toujours eues et que je n'ai jamais pu utiliser. Je veux revivre à nouveau à travers toi, que tu t'envoles dans les cieux pour moi. Je veux respirer dans ton coeur et sentir ton sang chaud et pur couler dans nos veines.
Viens, fais-moi oublier, douce Princesse de mes rêves déçus.


- Aide-moi, envoie ton souffle rassurant sur mes courbes glacées.


L'étalon noir admirait silencieusement la beauté unique de la Belle blanche, imaginant toutes sortes de noms qu'elle pourrait porter, mais aucun ne convenait. Il n'y avait que ses sentiments qui pouvaient la nommer, car aucun mot n'égalait cette nouvelle créature. Les fleurs à côté n'étaient que de vulgaires plantes enracinées. Elle, elle avait son éclat flamboyant et incroyable dans ses yeux bruns, ses courbes gracieuses et délicates, ses crins soyeux et légers dans le vent, ses traits expressifs même sur l'étendue blanche autour d'eux. Forget avait l'impression d'être dans un autre monde, une autre vie, comme si ils étaient seulement deux à peupler cette terre blanche et désolante ...



Yes, Princess, I wait you ...

I just wanna take out you a breath. And suffocate in your arms.




Nos consciences ont freins la liberté, ont scindés nos souffles solitaires. Elles ont réunies les cieux partagés. Elles ont rattachés entre elles les cordes brisées. Nos espoirs disloqués ont refaits surface ensemble. Ils ont luttés pour leur bien et leur fortune, misant sur le rouge de notre sang éparpillé. La mer s'est remplie de ce que nos artères vomissaient continuellement. Elle est devenue l'eau écarlate qui sème la peur et récolte le plus d'offrandes. Elle a ouvert aux partisants du Diable les portes du Paradis afin qu'ils pillent et détruisent tout sur leur passage. Nous aurions pu nous défendre. Nous aurons pu résister. Malheureusement les oiseaux sont déplumés et leur duvet ne nous portera pas plus loin. Nous avons beau tiré la couverture sur nos erreurs, elles revienent sans relâche. Elles serons présentes quoi qu'il arrive. Quoi qu'il advienne. Les vapeurs grises qui sont sortis de nos bouches se sont fondus dans l'air trop froid pour survivre. Nos veines ont criés, mais nous ne les avons pas entendues.


/ Laisse la pluie faire ses ravages, je suis avec toi. /


Elle laissa errer son regard, le laisser se noyer dans les prunelles sombres et à la fois chatoyantes qui cernaient chacuns de ses mouvements graciles. Elle leva doucement la tête, et posa ses yeux sur l'horizon. Ses oreilles étaient secouées par le vent sulfureux qui glissait, et roulait sur son corps transit. L'expression enhardis des lieux étaient d'une insolence pourpre et niaise. Idiote et dérisoire. Lullëwla soupira.

# En es-tu sure ? Y parieras-tu ta vie ? Consentiras-tu à me prêter l'espoir qui m'a été arraché ? J'ai bien peur pour toi, douce Blanche. S'il t'arrivais quelquechose, longue agonie dans mon coeur, longue lassitude la vie injuste. Et pourtant je me languis de ne pouvoir t'approcher et te montrer ce dont je suis capable. J'aimerais te montrer que je suis fort et bon ...

# Mes souhaits et mes idéaux n'ont jamais changé.



My heart hope you come to me. I feel strange.




Nos désirs profonds et notre cupidité narquoise ont enveloppé nos coeurs plapitants. Ils nous ont invité à nous oublier dans la chaleur de nos corps confondus, à fusionner. Tel la pluie, je tombais imperurbablement, et toi, soleil flamboyant, tu me transformes en arc-en-ciel en laissant mes larmes couler le long de tes épaules. Tes couleurs vives ont empreint mon coeur de vivacité. Mes envies reviennent et courent le long de tes hanches et de tes reins, bondissant avec ardeur comme le vent. Nos voix troublées et poètes se sont complétées en une mélodie saisissante, jouant avec les mots sur des notes claires. Je prendrais ta main blanche dans la mienne froide, et ensemble nous effacerons ce tableau noir de bêtises et d'impuretés, non pas pour les fuirs, mais pour se certifier l'un à l'autre que le passé est assumé et que nous pouvons à présent nous aimer sans regret.


- Le silence morbide de la nuit s'efface et tu m'apparais lumineuse comme un ange.


Forget la regardait doucement, ses crins noirs voletant dans le froid givrant. Légèrement, ses sabots se décollèrent de la surface blanche et avancèrent vers elle, le guidant paisiblement afin de ne pas troubler le charme de cette nouvelle rencontre. Il marchait, marchait volontairement vers elle, d'un pas élégant et puissant. il ne se reconaissait plus, et pourtant se sentait étrangement bien. Elle semblait si loin, il avait tellement hâte de la rejoindre ... Un hennissement rauque et prudent sortir de sa bouche restée fermée trop longtemps.


I want to feel your hand in mine.

My heart hope too. I wanna hold your hand up. I wanna take the road with you.




Nos désirs à jamais incomblés. Nous avons rangé dans notre poche l'espoir déçu qui ressurgissait sans cesse. Nous avons pris nos peines par le cou et nous les avons pendus ensemble aux branches pliées d'un pommier. Nous avons goûté le fruit interdit qui narguait nos yeux ternes. Les pommes étaient rouges comme le sang qui glissait dans nos artères gonflées. Notre cœur, brûlé à vif, écorché, a battu le rythme pendant qu'on courait notre course effrénée contre le temps et ses misères. Nous avons fait en sorte que les rumeurs se taisent, nous avons priés côte à côte dans l'unique but de nous sauver, l'un l'autre. Nous avons purgé la peine que nous devions encourir, nos larmes salés avaient glissés entre les failles de la terre, prouvant notre désinvolture mais aussi nos regrets. Nous avons soupiré en même temps, et nos haleines brûlantes et tendres se sont mêlées pour s'unir à jamais. Ta voix s'est jointe à la mienne, et nous avons chantés les cantiques d'antan avec une détermination qui fit pâlir Dieu. Il décréta que nous étions prêt à connaitre le bonheur. Il nous libéra. Les chaines tombèrent, le donjon explosa.


/ Ce n'est que la brume qui se dissipe. J'étais toujours présente. /


Nous étions libres, mais nous ne voulions pas de ce foutu bonheur. Nous avons marché main dans la main. Le soleil éclairait la route sinueuse que nous empruntions. Nous avons enfin pu respirer convenablement. Nous joues fluettes et maigres ont retrouvés leurs couleurs perdues. Nous avons enfin pu gouté l'air frais de la mer, et ses embruns nous ont piqués les yeux. Nous avons continué notre chemin. Nous avons espéré, enfin. Chéri tu sais, je crois que c'est ça qu'ils appellent 'vivre'. Je crois qu'on vit, tu ne penses pas ? Nous avons assez souffert, à présent nous avons le droit d'être heureux. Nous avons le droit d'exister. Nous avons le doit d'aimer, et d'oublier la souffrance, même si elle parait irréparable, elle et ses erreurs. Vivons ensemble, veux-tu ?