Alors que sa face se découvrait du brouillard, que son corps mat de suie luisait présentement dans les entités lumineuses inexistantes, il se fit couler entre pins et autres conifères, odeur basanée, superbe.
Oui, sa mère, il y pensait, de temps à autres, car il n'en savait trop rien, et puis, elle lui avait dit de ne plus penser à elle, d'oublier sans regrets. Il ferma les yeux, ne voulant en aucun cas s'éterniser. Démarche soupesée, redondances du quotidien. sa tête à la finesse sculpturale se fige, l'air se transforme, ses membres se défont, il tourne la tête, un peu, encore, aperçoit, déglutit, recule.

Plus rien.

Son esprit délaissé se re-lasse, regarde un peu, puis s'étend, il cherche, les mots s'appuient contre sa cavité cervicale, et puis, s'approche.
Qui est cet être ?
Que fait-il ici ?
Non, ces questions ne lui viennent même pas à l'esprit, il est assaillie de toutes parts, tremble, se reprend, pose et réintègre sa personne.
Jamais encore, le surplomb de questionnement ne l'avait ainsi prit, attrapé et poussé en devants, il ne comprenait plus et pas;
sa tête explose;
mais rien ne parait sur son visage si lisse.
Une première.

Il la regarde, de cet air éberlué qui ne transparait pas sur son visage.
Non, visage passible, mort de toute émotion, il la regarde et cela suffit.
Trahissant, ce regard, aussi profond que bleu gris, maladif de cet être pâle qui se présente à lui;
il ne sait que dire, les mots échappent, s'évertuent dans son esprit sans pouvoir être assez forts pour êtres valables.
Il avale sa salive, la gorge sèche, il n'arrivera pas à parler, ce qui n'est jamais arrivé;
Ses muscles tremblent, oh;
Il contemple sans pouvoir voir, tellement il est absorbé.
Ne comprend pas ce sentiment et cette éloge qui s'éprend de lui.
Tellement, tellement voudrait-il s'avancer, mais rien ne bouge en lui;
allez ma jolie ma toute belle, divinité absolue, fais moi juste quelque chose, entrainant en moi un déclic, qui pourrait, on ne sait, me remettre droit et sans confusion.

Écoulement tendre des chaires, ses yeux s'extasient et brillent d'incertitudes. La voix orale est sûrement la meilleure, et puis, peu à peu la mélodie fascinante des colorations idylliques l'entraine. Un amas de voyelles pourpré de l'incandescence de la langue l'éprend. Il cligne des yeux une fois, ça suffira amplement.
Son corps aux consonances sveltes et douces s'élève vers elle; pas un bruissement, dans une agilité gracieuse de son pas long, il est face à elle, ses naseaux bifurquant vers les siens, l'encolure légèrement arqué, un peu en retrait.
Il sourit avec finesse, contiguë et fin.

- Fire light, noble beauté du jour.

Juste reprit de ses esprits, il résiste pour ne plus sombrer.