Enivrement [Cerise]

Cerise.

" Ne laisse pas ton âme s'échapper bonhomme, même si elle essaye de s'extirper des tréfonds, même si elle écorche tes entrailles, dit, tu m'écoutes quand je te parle ? "

C'est un pas grelottant. C'est la déanbulance nonchalante et sempiternelle de cet ombre voûté. La douleur se niche au coin de ses yeux vermeil. Et ces flancs abritant les crevasses meurtries d'une quelconque trace. Et ces os qui descendent la courbe de ses hanches. Petite âme sans commentaire. Les arbres se ploient d'opalescences, ces flocons fragiles et délicats s'brisant les organes blancs sur les épines vertes et fraîches.

[

j'adore tes textes]

Marchant d'un pas lent et régulier, une silhouette massive réfléchissait, de son passé, de sa vie d'aujourd'hui, d'elle-même... Même si tout ça lui importait peu. Ses précédentes rencontres avec Âme et Several l'avaient marquée. Pourquoi la vie était si difficile? Pourquoi s'acharnait-on contre elle?... C'était la grande question. Cerise se demandait pourquoi elle était venu au monde. Peut-être parce qu'il faut bien que quelqu'un se charge de tous les maux de la Terre. Pourquoi certains chevaux l'on fait terriblement souffrir alors qu'ils sont de très bons amis? Pourquoi est-ce que les étalons s'intéresse plus au petite juments fines et gracieuses? Pourquoi l'abandonnait-on, elle?...

( Merci. Il en va de même pour tes texte Heart

)

Va crever cette petite carcasse sur le bord du sentier;

et on en parlera plus, d'accord ?

Arrêt, pause. Automatisme, clang.

Sur ces lèvres, cela ne peut guère être que du désarroi. Ce rictus assez peu familier qu'il n'use que peu. Somptueux panache de déclinant dans son regard devenant peu à peu givré et opaque.

« Cerise. »

Neutralité, enfantillage.
Les cartilages distillés de sa pensées lui échappait peu à peu, un nébuleux brouillard l'emmêlait dans une bouillie épaisse de mots qui ne sortaient pas. Les banalités habituels qu'on balançait par paquet à une ancienne connaissance ne pouvait être d'usage. Néanmoins , pas d'hésitation, c'était indispensable. Il se tut.

Cerise remarqua enfin la présence de l'étalon qui lui avait fait leplus souffrir. Ou était-ce Silver? Elle ne savait plus... Lui lançant un regard indifférent, elle se contenta d'observer le paysage, les yeux dans le vague.
Après tout, pourquoi s'énerver contre cet idiot? Cela ne le ferait que rire. Rien de ce que Cerise faisait ne lui faisait de l'effet. C'était un étalon qui l'avait fait souffrir, alors qu'il se fait très bien des amis. Le genre d'étalon que Cerise aït...

N'aboie pas trop fort.

« Cerise, Cerise ... »

Empressement, écrasement.

« Je sais que tu m'en veux. Tu n'as pas tort, tu n'as pas tort. Mais laisse-moi prononcer quelques phrases hâtives, veux-tu ? »

Quelques bouffées d'air, et les essences de l'hiver coulait déjà dans sa gorge. Son regard flottait, comme hésitant.

« Je regrettes sans doute ce que j'ai fait, mais ce n'est néanmoins pas cela l'important. Ecoute, je suis navré. Mais, apprend à évoluer avec tes peines. Et elles sont nombreuses, à ce que je peux prétendre voir. »

Ce n'était pas un ton mielleux et doux, juste légèrement balançant et aigre. Ses yeux acide se plissèrent soudain, frappant brusquement dans le regard de la jument.

« A moins que tu ne le puisses pas. Par faiblesse, sans doute. »

Lançant un regard exaspéré à l'idiot, Cerise écouta ses paroles avec une certaine indifférence.

-Toi? regrétté se que tu m'as fais? Je demande à voir...-

Lui lançant un regard haineux, elle ajouta :

-je te rappelle que tu fais parti de mes problèmes, tu en ai même une cause majeure, alors laisse moi tranquille!-

La dernière phrase de l'étalon ne lui fit aucun effet. Faible? C'était plutôt lui, le faible, dans cette histoire. Le lache, le s*laud de service...

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