Souvenirs douloureux ressurgissant tranquillement.

{ Ensemble étant humain ^^ }


Lullëwla devait paraitre bien bête. Pourtant elle se contre fichait totalement de ce que pouvait penser les autres chevaux en la voyant déambuler ici. Ce qu'elle ne savait pas, c'est que même lorsqu'elle était complètement perdue, elle semblait tellement sûre d'elle qu'on aurait cru qu'elle vivait ici depuis sa plus tendre enfance. Alors les gens ne se posaient pas de questions, et passaient leur chemin. Enfin, ça c'était l'aspect extérieur. E puis il n'y avait pas grand monde à cette heure pareille, alors bon, on se fiche. Car en son for intérieur, mademoiselle la blanche avait limite enfin de pleurer. Et même si pour rien au monde une larme n'aurait coulée sur son fin visage, son cœur frappait violemment dans sa poitrine, et lui faisait mal. En fait la jument était très fragile, très vulnérable. Mais elle s'interdisait de montrer une quelconque émotion . Elle refusait d'afficher ses sentiments, de les dire, de les sous-entendre. Pourquoi ? Elle ne voulait pas être cernée. Elle avait peur de tout et de tous. Alors elle se protégeait. Bref, ça c''était le chapitre 'Comment est Lullëwla ?'. A présent passons aux choses sérieuses. Alors qu'elle enjambait un tronc jonchant le sol, elle cru entendre une voix sourde, un chuchotement, même. Elle fit mine de rien, pourtant ses sens s'aiguisèrent tous ensemble, guettant. La jument blanche continua son chemin, droit devant. Elle cherchait du regard une 'issue'. Alors qu'elle dépassait une rangée d'arbres sagement alignés, elle entendit un craquement presqu'inaudible. Décidément, soit elle était parano, soit elle était réellement suivie. Elle qui détestait se sentir traquée, oppressée. Elle accéléra vaguement son pas, puis passa même quelques secondes au trot, sous prétexte de devoir prendre un peu d'élan pour passer par-dessus un second tronc. Puis enfin elle contourna un arbre et quelques buissons hauts. Elle disparut derrière les feuillages, et surgit d'entre les branches. Rien. Elle se sentit stupide, tout à coup. Elle soupira, légèrement soulagée, puis reprit sa marche. Alors une voix résonna tranquillement dans l'air. elle fut sur le point de sursauter, mais elle savait parfaitement maitriser son corps lors des effets de surprises. Elle fit volte-face, pivotant calmement sur ses talons, et posa son regard noisettes sur l'étalon qui se dressait devant elle. Elle répondit d'un ton méfiant :


/ Bonsoir. /