Mais revenons quelque peu en arrière. Imaginez un beau et brillant garçon, réservé et pourtant sûr de lui, sûr de ses choix. Il avançait pas à pas dans la vie, accompagné de sa meilleure amie, une prénommée Elisabeth, qu’il se plaisait à surnommer Lizzie. Ils ne se quittaient jamais, s’aimaient comme frère et sœur. Parfois, ils semblaient être un couple, un couple parfait, ce couple que tout le monde envie. Il était là pour venir la ramasser dans le caniveau, lors de fêtes un peu trop arrosées ; elle était pour lui ôter son livre des mains, le traîner hors de cette bibliothèque qu’il ne quittait jamais. Deux personnages hauts en couleurs que tout opposait, mais qu’une chose reliait : l’amitié.
Et puis arriva Cassiopée : une vraie déesse à ses yeux. Elle était belle, timide, intelligente et qui plus est marrante. La femme parfaite à ses yeux. Des regards, des sourires, quelques mots échangés, et le tour était joué. Lizzie tint un rôle important dans l’histoire : elle faisait figure d’entremetteuse, mais très vite elle se vit tenir la chandelle à longueur de temps. Les deux amis s’éloignèrent peu à peu, sans même s’en rendre compte. Pourtant, il était certain que chacun ressentait un grand vide au bout du compte. Leur relation devint froide ; Nolan lui faisait la morale à longueur de temps, Lizzie n’avait de cesse de le ridiculiser. Ils devenaient adultes.
Sa relation avec Cassiopée, quant à elle, devenait intense, pleine de passion, pleine d’amour. Il ne la quitterait jamais. Enfin, c’est ce qu’il croyait…

Citation :

« Qu’est-ce que…
- Regardez le p’tit nouveau…
- Il est mignon, vous ne trouvez pas ?
- Un peu maigrichon à mon goût.
- Soyez prêt à le retenir, il ne semble pas d’une profonde quiétude…
- Je dois être en train de rêver. Probablement. »

Tout était confus dans sa tête, un brouhaha raisonnait, si bien qu’à cet instant il eu envie de la sentir exploser, pour mettre fin à sa douleur. Ne plus les voir. Ne plus les sentir. Ne plus les entendre. Se réveiller, revenir à la réalité et rire de sa bêtise. « Tout cela n’est que réalité, mon cher. » Futur psychiatre… Et bien ! A ce rythme là, il aurait bientôt été son propre patient.
Ses membres frêles tremblaient sous son poids ; sa respiration était saccadée, comme s’il n’inspirait point assez d’air. Il sentait cette douce chaleur l’envelopper, une chaleur qu’il n’avait encore jamais ressentie. Ses mouvements étaient brusques, imprécis. Il semblait que sa vision fut trouble : ses paupières n’avaient de cesse de cligner. Dans ses oreilles le grésillement des insectes l’assaillant augmentait son malaise ; il se sentait faiblir chaque seconde passée. Il n’était plus lui-même, ou du moins, il ne se reconnaissait pas, se sentait comme étranger. Son esprit lui appartenait, mais point son corps. Ce corps d’ébène, ces yeux ténébreux, cette épaisse crinière venant caresser sa peau reluisante…
Sur lui, tous ces yeux rivés… Cela ne lui était encore jamais arrivé. Habituellement, il était comme transparent, on le disait « inintéressant » donc inexistant. Sa vie venait d’être chamboulée, il n’en savait pour le moment rien, mais tout allait devenir plus facile. Il regretterait peut-être ces êtres chers qui auront toujours été à ses côtés, mais cette vie qui l’attendait… elle effacerait chaque regret.

Citation :

« Comment t’appelles-tu ?
- Pardon... ? »

Sophocle. Dorénavant je m’appellerais Sophocle, comme ce poète que j’aimais tant, qui rythmait chacune de mes soirées, qui complimentait chacune de mes conquêtes, qui me permettait d’avancer sans me soucier de quelque regard un peu trop inquisiteur. Déjà quelques jours que j’évolue dans ce corps qui ne m’appartiens pas, et pourtant j’en prends possession un peu plus chaque minute passée. Bizarrement, j’espère ne pas être en train de rêver, alors qu’à mon arrivée, je priais pour me réveiller. Tous sont là pour moi ; ils me guident, m’épaulent et me réconfortent. Je suis prêt à tout oublier.

CARACTÈRE; Nolan Jefferson a toujours été le garçon sur qui l’on pouvait compter. Réservé, il ne demandait jamais rien en retour et savait s’effacer dans les situations houleuses. Il n’a jamais su se mettre en travers du chemin de quiconque lui déplaisait, et semblait même parfois être le genre de type pour qui tout le monde est beau, tout le monde est gentil. Pourtant, sa carrure faisait de lui un homme au semblant d’autorité, de puissance ; toutefois, toujours fourré dans ses bouquins, difficile de le connaître énervé et haussant le ton. Il faut dire qu’il était d’une gentillesse incomparable : son enthousiasme à soutenir les plus faibles a toujours surprit nombre de gens, mais du fait de sa naïveté bénigne, beaucoup d’entre eux ont profité de lui.
Il était drôle, attentif et chaleureux. Il n’aurait jamais laissé personne dans un coin, ayant lui-même vécu cet affront. Sa plus grande qualité était de tendre son épaule à quiconque souhaitait y pleurer, et c’est peut-être cela qui a attiré Cassiopée dans ses bras. Sa fidélité le trompera..! Quoi qu’il en soit, il n’a jamais laissé tombé personne, même lorsque cette personne n’avait pas ses bonnes grâces. Il a toujours pensé que les choses pouvaient changer, qu’avec de la volonté les gens pouvaient changer. Il est un peu le preux chevalier de ces dames, la bête noire de ces messieurs. En effet, toutes ces qualités ont toujours effrayé les autres garçons, car de nos jours, les jeunes femmes se veulent en sécurité, et non entre les mains de mauvais garçons.
Du reste, poète dans l’âme, Nolan a acquit patience et philosophie. Il ne jure que par Sophocle, et aime à mettre en avant ses vers les plus beaux. Il écrit, lui aussi, à ses heures perdues. C’est un peu sa façon d’écrire son journal intime, mais tout en finesse. Cependant, il faut que tous ces préjugés cessent : il est courageux, téméraire, audacieux… Certes taciturne, mais cela fait partie du mythe. Aimant la nature, aimant l’aventure, rien ne l’arrête lorsqu’il s’agit de faire une petite excursion. La seule à avoir accepté de l’accompagner dans ses périples fut Elisabeth, toujours prête à rire de ses conneries. Peut-être avait-il le « mal du siècle », comme tous ces écrivains du 19ème… De trop grandes idées pour un monde trop sclérosé. Quoi qu’il en soit, la nature le ressourçait, lui changeait les idées. Maintenant qu’il y vit… ne va-t-il pas s’en lasser ? Ouvrez grand vos yeux, l’aventure risque d’être délicieuse.

PHYSIQUE; Nolan Jefferson était l’un des ces jeunes hommes attirant mais discret. Son physique plaisait, mais son caractère n’allait pas avec. Ce qui attirait le plus l’attention chez lui ? Sûrement ce regard expressif, profond, ces deux petits yeux noisette d’un marron intense. Son nez fin, légèrement recourbé vers le haut était tellement mignon qu’il effaçait ses lèvres roses, bien dessinées et toujours souriantes. En parlant de sourire, lorsque sourire il y avait, deux petites fossettes se creusaient sous ses joues : des fossettes à croquer ! Quant à ses cheveux, une épaisse chevelure noire en général très peu coiffée, nombreuses ont été celles qui auraient aimé y glisser leurs petits doigts. Lorsque l’on descendait un peu plus bas, on découvrait un cou assez long, une pomme d’Adam bien marquée, et de larges épaules carrées. On remarquais aussi une petite bosse à la clavicule droite : blessure de guerre xD. Son torse très peu poilu laissait ensuite place à de belles tablettes de chocolat : voilà ce que l’on récolte après de nombreuses années d’aviron. Par la suite, une chose fort intéressante : des fesses musclées, qu’encore une fois nombreuses ont été celles souhaitant y toucher (^^). Du reste, de longues jambes robustes, participant à ces 1m85 de discrétion et de « beau gossité » !
PS : Ses mains, observaient bien ses mains douces et affectueuses… =)

PHYSIQUE Détaillé; Sophocle a tout pour plaire, l’étalon reflète le jeune homme qu’il était auparavant. Son physique, en général, attire l’attention, alors que l’étalon ne le souhaite pas. Préférant se faire discret, sa robe noire ébène ne l’aide pas, et ses crins soyeux, voltigeant le long d’une encolure fine, courte et gracieuse, encore moins. Une petite tête, un chanfrein arqué, des naseaux dilatés. Sophocle est beau, puissant mais ne se met pas en avant. Ses petites oreilles toujours en mouvement, ses deux billes noires excitant la curiosité de quiconque croise son regard, sont bel et bien les seules choses exprimant ouvertement la curiosité discrète de l’étalon. Sa tête, en somme, est expressive. Quand au reste du gabarit… des muscles puissants roulent sous cette épaisse peau enveloppée d’un poil noir et soyeux. Ses petits membres frêles viennent supporter ces quelques 400Kg de graisse et de muscles. Elégantes, enivrantes, ses allures sont sa plus belle qualité physique. Sophocle n’a pas voulu de ce corps, mais il l’a accepté.