Quand je regarde le ciel ... * Princou :)

Quand je regarde le ciel ...
TOPIC PRIVE — PRINCE

J'espérais t'avoir cru quand tu disais qu'un jour on fuirait vers le nord,
Comme deux amants perdus qui n'ont peur de rien puisqu'ils croient encore ...
Je recherche — Mauss

Court & simple, mais j'ai tellement hâte de commencer ;)

Je ne pensais pas te laisser ainsi,
mais depuis que je suis partit,
je ne trouve plus mon paradis…

Il galopait. Tel un lion en chasse. Ses crins volaient, dansaient dans l’air frais qui lui caressait le chanfrein. Il ne sait pas pourquoi il était revenu. Il ne sait pas où il allait ; les terres avaient bien changés depuis son nouveau départ. Son autre départ. Il s’en voulait, mais rien ne pourrait réparer ses erreurs. Rien, pas même un Dieu.
Son pas, léger et élégant, ne faisait qu’accélérer. La tête haute, les oreilles, couchées, il n’avait pas bien changé. Quoique quelques muscles ornent un peu plus son corps, repeint par de nombreuses cicatrices. Qui allait-il revoir en premier ? Un étranger ou un ami proche ? Trop de questions lui trottinent dans la tête. Il s’en voulait, ça se voyait à son regard absent de bonheur.
Le paysage qui se dessina devant ses yeux couleurs chocolat le fit ralentir. Venait-il de trouver le paradis ? Impossible. Seul le diable pouvait l’accepter dans son enfer. Trottinant d’un pas plus lent, il commença à s’enfoncer sous ces grands et beaux pommiers.

(j’ai fait pareil, cours et simple)

Même si c'était beau,
Tu ne faisais qu'effacer le paysage ;
Ta lumière obstruait tout

vécu

le

Ta beauté m’envoutait,
elle me manquait,
elle était devenue, une drogue pour moi.

Les fruits qui étaient tombés sur l’herbe verte, n’attiraient guère son regard. Pour lui, les meilleures étaient toujours celles qui étaient le plus haut. Idiote comme idée, car on ne peut atteindre les plus hautes pommes dans leur arbre.
Tête haute, le pas ralentissant de plus en plus, il admirait sans vraiment beaucoup d’attention le paysage. Un sentiment de bonheur le prit, alors que celui-ci n’était pas venu à lui depuis un bon bout de temps. Ainsi, cet endroit donner envie de vivre. Charmant.
Ronflant doucement, son regard fixait un pommier comme tous les autres, sans le lâcher du regard. On avait l’impression qu’il voyait cet arbre comme une chose qui l’intriguait ou l’attirait.
Tout en avançant sur son chemin, il se sentit mal-à-l’aise, comme-ci quelqu’un l’épiait. S’arrêtant, droit comme un i, il jeta des coups d’œil autour de lui. Une silhouette se forma devant son regard las. Quelqu’un le regardait… qui ? Fronçant légèrement les yeux, il jeta un regard menaçant à l’adresse de cette chose. Puis, la silhouette se forma, le dessin d’un corps équin, féminin, se présenta à lui et quand il croisa son regard, Prince fut parcouru d’un long frison.

Derrière ton masque futile,
Je sentais bien que tu étais comme moi ;
Mort et si heureux.

Tu as signé mon cœur,
avec ton sang,
avec tes larmes…

Tous les détails que la silhouette lui donnait, lui étaient familiers. Il s’était attendu à trouver quelqu’un, mais pas elle. C’était trop…tôt ?
Ils se regardèrent, se dévisagèrent. Elle fit un pas en avant et lui, par reflexe, en fit un en arrière. Son regard avait perdu toute froideur pour laissant la honte y prendre place. Il était étrange de la voir. La dernière fois qu’il l’avait vu, n’était-elle pas amoureuse d’un autre ? Si, mais il n’en avait rien fait pour autant. Elle était heureuse, il l’était aussi. Mais pas de la même façon.
Il ne l’avait pas vu s’approcher de lui. Son regard ne la lâchait pas. Ainsi, quand elle fit le tour pour mieux l’identifier, il en fit de même. Son odeur était toujours aussi douce et le premier mot qui lui vient en tête fut « princesse »
Tout se qu’ils avaient fait ensemble, était dans sa tête et le resterait jusqu’au la fin de ses jours. Ronflant doucement, il détacha son regard du sien. Honte. C’était bien mince comme mot pour qualifier le sentiment qu’il ressentait. Un petit vent vient le faire frissonner. Il n’était pas près à lui parler, par près à essayer de ce faire pardonner, pas près de la revoir pleurer, pas une nouvelle fois. Fermant les yeux et tournant un peu la tête du côté opposé de la jument, il retient la douleur qu’il ressentait. Lui, Prince, fougueux étalon libre et sans barrière, se sentait détruit, victime de sa propre trahison.

Je les entends battre,
Rouillés et presque inutilisables ;
Je les entendes battre ...

Musique.

J'aimerais te poser milles questions ; seulement voilà, une seule revient encore et toujours. Pourquoi, Prince, pourquoi ?

On aura beau le nier,
hurler que ça n’a jamais exister,
mais on ne pourra jamais oublier.

« Pourquoi je suis partit ? Pour ne pas voir ton autre compagnon ou amour, je ne sais pas comment le nommer. Pourquoi je suis revenue ? Par amour, parce que trop de remord me pesaient le cœur, peut-être pour voir comment tu allais, si tu étais encore là et en bonne santé ou juste parce que j’étais perdu…sans toi…

Tu peux mettre à la corbeille, Prince n'est plus (:

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