Auprès des vestiges du temps, l'air s'etait refroidit. Un étalon était positionné là, à le tapper la tête tel un tic, contre un vieux mur . Des ruines qui auparavant avaient été contruites par des humains. Son ancien corps lui manquait, ses mains lui manquait. Elles lui etaient tellement utiles finalement. Il ne cessait de repensé à ce jour, jour de ses 18 ans, ou il serait enfin indepandant. Il se voyait encore devant cet énorme gateau d'anniversaire, où il s'appretait à souffler ses bougies .. Apres un trou noir, s'est finalement reveillé ici. Il était comme degouté de la vie. Tout à coup un grand coup de vent vint s'engouffrer dans ses long crins, il frémit legerement puis laissa échapper un soupire en relevant la tete vers le ciel. Il ne savait si un jour ou non il allait s'habituer à ce corps, à cette nouvelle vie. Il etait peut-etre un peu trop pessimiste, mais n'en voyait toujours pas les avantage ; Tel la liberté, rien ne lui venait à l'esprit. L'étalon cessa son actes répétitif et prit le pas tete baissée, reniflant ces empreintes humaines encrées dans le sol..

(je m'incruste )

Le temps des hirondelles est passé.
Il est resté, pauvre pigeon.

La route bientôt bouffée par la nuit qui ne tardait jamais commençait à se paver d'une étrange façon. Pierres taillées par le vent depuis quelques centaines d'années. L'ancien village avait des allures de fantômes abruties d'espoir, ivre du rien qui le surplombait. Le froid rendait glissant dangereux le dallage défoncé par le temps. Aesther marchait donc, la tête vide sur les bas côtés de la route sus-nommée. Vide pour une fois, pas comme d'autre aurait-elle raillé elle-même, se moquant de ses pensées surement trop profondes pour sa petite personne. Peut-être narcissique, par dessus tout. Penchant de son esprit qu'elle tentait pour une part de suturer. Au passage, elle chopa une touffe d'herbe qui semblait avoir résisté au givre, entre deux dalles grisâtres.
Un mur s'imposa à elle. Elle grommela, pour la forme, puis tourna en direction de la grand-rue. Les vieilles habitations n'avaient plus d'étages et pas un seul reste de chaume ne subsistait. Tout était gris. Gris, morne et froid. Mais bon c'était l'hiver. Elle se promit de repasser l'été prochain, une belle vigne vierge devait courir le long des murs pour moitié effondrés. Perdu dans ses pensées, elle ne remarqua pas les deux équidés, pourtant imposant pour l'un deux, aux regard paumé comme elle s'en fit la remarque plus tard.

L'étalon tourna lentement la tete vers le vide, il n'avait pas remarquer qu'un autre étalon l'observait deja depuis un petit temps. Il secoua sa longue criniere, ca pèse n'empeche >.< comparé à sa petite touffe d'avant. Il ne savait pourquoi il s'était transformer en ce monstre géant. L'irish observait son reflet dans une vieille fontaine où il restait un fond d'eau glacée. Son reflet etait brisé par le froid et le vent. Soudain un bruit parvint à ses oreilles, il se retourna d'un geste brusque, les oreilles plaquées contre sa nuque. Un bel étalon pur-sang arabe se presentait face à lui, il avait de quoi lui envier pour une aussi belle morphologie. Le Pie claqua de la marchoire comme pour montrer son mécontentement, il ne savait pas si c'etait la meilleure facon d'agir, mais il était distant. Il n'avait point envie qu'un bel être se pavane devant lui, meme s'il ne connaissait pas du tout l'etalon. Le pie regrettait son ancienne vie, où s'était lui qui se pavanait devant les filles .. ;)

Philosophie du temps qui passe.
Trépasse.

Le claquement des mâchoires de l'imposant étalon pie retentit dans le silence rugueux du village. La petite palomino sursauta. Puis leva les yeux au ciel. Un rien l'avait toujours faite sursauter. Elle ricana intérieurement. Là bas, un grand pie, aux côtés d'un petit gris à l'air prétentieux. Ou peut-être l'inverse, un petit gris à l'air prétentieux aux cotés d'un grand pie à l'air ... menaçant ? Non. Agacé. Oui agacé, le grand lourd à la crinière immense et aux taches noires sur fond grisâtre.
Deux étalons pour finir. Deux mâles, qui ne valaient pas plus que ce que le ciel leur avait donné - une carcasse. Rivalités entre deux êtres qui n'avaient pas lieu d'en vouloir à l'autre, surement le gris qui semblait se gonfler d'orgueil pour ne pas paraître mal nourri face au grand Tinker. Un sourire cynique s'afficha sur ses lèvres. Aucun ne valait la dignité de son père.

Le regard haineux que posa le petit gris en ronflant des naseaux, au pommelures toutes fois ravissantes, jurait étrangement avec sa crinière propre et démêlée. Aesther ricana. Tous les mêmes, mais tous différents.

Le pie rehaussa son encolure, comme pour donner un effet de grandeur, bien qu'il l'était deja; plus grand que les autres. Cet étalon gris ne semblait pas réagir à ses menaces physique, peut-etre n'etait pas comme celà qu'il fallait s'y prendre ou alors voulait-il se faire passer pour une rebel ?. Tout etait confus dans sa tête, il ne comprenait plus rien à ce monde equin. Il secoua la tete, tentant de remettre ses idées en place. L'etalon gris se retourna plaquant les oreilles en arrière. Le pie ne comprit pas jusqu'a ce qu'une petite tache beige apparut au loin. Un ponette se dirigeait lentement vers eux. Le tinker s'ébroua pour finalement leur tourner le dos. Il fit le tour de la petite fontaine désechée, jurant dans ses dents contre le monde entier. Il n'avait point de raison certe, mais il etait tellement têtu pour s'en passer. C'etait comme un reconfort pour lui, comme quand le petit démon sur son épaule aimait étrangler l'ange qui se positionnait sur l'autre épaule. C'etait comme une facon de ne pas se sentir seul et d'avoir toujours quelqu'un de son coté. Malgrés que ce soit un petit être rouge orné de cornes .. ;)

Les basses du temps, et les petites querelles masculines. L'effet de troupeau, ils n'avaient jamais connu ça ces deux là. Mais la nuit comme prévue arrivait et tout restait gris, gris. Plus foncé peut-être, et plus monocorde. Magie du temps, plus puissante que celle du vivant. La petite jument ouvrit les yeux. Le gris était ridicule. Le tinker partait déjà au loin. Sans même s'apercevoir de la présence d'Aesther, ni même daigner regarder le petit maigre qui s'excitait tout seul dans son coin. Sang chaud, trop chaud pour cet hiver ardu. Plus que les trois précédents qu'elle avait vécu. Il lui faudrait marcher longtemps encore pour trouver un pays plus doux. Une herbe vert et juteuse. Ah ça l'herbe ne trompe pas, face aux inepties du monde.

Elle essaya de décider si elle allait s'avancer vers le petit rigolo qui semblait vouloir se donner un regard dur ou vers la grand machin poilu. Elle fit un tour sur elle même puis se décida.

Elle hennit.

L'étalon s'aretta tête basse au niveau d'un petit muret. Il le regardait avec envie, cette grande envie qu'il avait de s'asseoir dessus et de balancer les jambes en avant. Celà pouvait etre idiot, mais l'envie était telle. L'étalon secoua la tête se doutant que pour un cheval, celà ne lui serait guêre possible. L'étalon finit par finalement poser ses fesses dessus. Ce n'etait pas si deconfortacle que celà en plus avec la hauteur du muret, elle lui permettrait de se relever plus facilement ;) L'étalon ferfouilla le sol terreux, il y trouvat une petite herbe. Il s'étonnait toujours à ce point de devorer de la verdure, mais c'etait si bon ;p Un petit cris lui parvint aux oreilles. Il releva la tête se demandant d'où celà provenait, apparement la ponette tentait d'appeller quelqu'un, mais il ne savait qui . Il se gratta l'antérieur d'un geste nerveux, detournant son regard des autres chevaux. Il ne voulait surtout pas croiser l'étalon, c'est vrai qu'il ne le connaissait pâs, mais des idées fusaient de pars et d'autres et préferait autant s'eclipser pour les laisser seul. Il se jurait. Il se promettait. Quand il saurait user du ' charme ' de sa nouvelle anatomie, il n'ésiterait pas .. ;)

L'étalon ne cessait de se gratter neveusement la jambe anterieure assis sur le muret, il voulait se montrer comme 'occuper ' et ne pas passer son temps à les observer loin d'eux. Tout à coup, un charabia retentit à ses oreilles. Mais ils étaient quoi à la bases ces chevaux? Des savants fous ? L'étalon secoua la tête en soupirant prit sous ses longs crins. Etant humain, il ne consacrait pas tout son temps à parler ainsi, tant qu'on le comprenait c'etait l'essentiel. La politesse chez lui n'existait que pour séduire. Il avait remarquer que chez les jeunes filles distinguées, celà fonctionnait parfaitement ;) Et son physique en jouait beaucoups. Mais il ne voyait rien à draguer par ici pour l'instant. Et puis son corps ne s'y prettait pas, avant il etait beau tel un Dieu, maintenant il se sentait sâle tel le diable. L'étalon releva la tête vers les chevaux, l'étalon gris lui adressait un sourire. Tel une mûle, il ne savait comment prendre ceci, peut-etre avec sarcasme. Il lui aurait bien cracher à la gueule, il y a des gens qu'on apprecie pas dès le premier regard. Cependant l'etalon ne bougea pas de son muret, se decidant qu'un moment ou un autre il devrait bien se lever .. ;)

L'étrange mélange du rien qui flottait donnait à notre jument une impression de non vu. Air nouveau, trop humide. Elle s'ébroua doucement, les paroles du gris lui venant à défaut, par elles-même aux oreilles. L'autre, le pie, posé étrangement sur son muret bouffé par le vent ne mouftait pas. Elle ferma les yeux, sourire amusé sur les lèvres en oyant le mot 'contrefaçon', associé à politesse. En découvrant derechef ses paupières perlées d'eau, elle s'exprima ainsi.

AESTHER - Certes, certes, la politesse peut-être hypocrite, mais elle permet à bon nombre d'éviter leur mort. Certaines personne ont en effet, fâcheuse tendance à l'énervement compulsif. Une sort de trouble obsessionnel qui leur ronge le cœur. La politesse est donc nécessaire, voyez-vous ? Certains confrères de notre belle région couverte par l'hiver, observent cette tendance. Je ne suis pas des leurs, mais on ne sait sur qui tomber. Par exemple ma grand mère paternelle - une jolie pie, tâches rousses, petite taille - alors qu'elle sortait à peine d'un combat contreun gros gris aux tendances cannibales, rencontra une grande jument noir, au caractère sanglant, si je puis dire. La suite va sans dire, elle survécut tout de même.

Elle sourit, les yeux dans le vide, à la pensée de Decency, et en essayant d'imaginer la tête que devait prendre au moment même, l'étalon gris en face d'elle, à l'écouter débiter ses histoires sans grand intérêt. Elle reprit néanmoins sont sérieux et scruta le regard du gris.

AESTHER - J'y aie assisté.

L'étalon secoua son encolure pour se débarasser de cette petite pluie soudaine qui gouttait sur eux. Il avait horreur de ça, le mitige entre le beau temps ou la drache. Lui il preferait nettement le 'tout ou rien '. Autant y allait un bon coup que de tourner autours du pot. L'étalon, les crins legerement humide secoua de plus belle son encolure, écartant son toupet de ses yeux. Peu apres, ses yeux bleu se posèrent sur quelques feuilles mortes qui dancaient aux rithmes du vent. L'étalon se releva de son muret, histoire de se ' dégourdir les pattes '. Le pie se secoua de nouveau, étirant ses antérieurs puis tournant la tête vers les deux autres chevaux. Le gris semblait être vexé par son attitude ignorante à son égard. Tandis que la ponette s'emballait dans ses histoires, lui ne comprenant pas tout ce qu'elle racontait car le vent ne lui apportait que quelques fragments de ses paroles. Mais ce qu'il comprenait n'était guère interessant. Ses histoires de famille n'etait pas tres palpitantes. L'étalon remua legerement les oreilles avant de les pointées en avant vers une petite touffe d'herbe. La faim lui ravageait le ventre, mais cette touffe ne suffirait surement pas pour l'apaiser. Le géant pouvait très bien repartir, mais il n'avait rien a faire et finalement trouvait ça divertissant. Peut-etre encore mieux que le cinema sans le popcorn
.. ;)