Souvenir froid

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L'étalon s'arrêta un instant. Il redressa la tête et laissa un vent glacial lui fouetter le visage. Le froid, la neige, la glace. Tous ces éléments étaient ceux qu'il connaissait. C'était un endroit pareil où il était né. Il n'avait pas froid, même s''il n'avait pas vraiment des poils épais comme une couverture. Peut-être était-ce le fait qu'il s'était parfaitement habitué à ce climat ? D'ailleurs Jocker détestait le soleil et la chaleur, lui il aimait le froid. Il commença sa marche, ses sabots faisaient craqueler la neige. C'était bien et bel un endroit hostile. On ne rencontrait pas beaucoup d'animaux à part quelques lapins polaires mais la plupart étaient terrés au fond de leur terrier bien au chaud. Le vent glacé continuait de souffler, faisant voler les crins en bataille du pie-alezan. L'air chaud qu'il dégageait de ses nasaux formaient de petits nuages blancs autour de son bout du nez. Il ne savait pas vraiment où aller, alors Jocker décida de marcher tout droit, il improvisera plus tard. Ce lieu sauvage et froid ressemblait un peu au caractère de l'étalon pie. Jocker était né sauvage et il savait qu'il le resterait à tout jamais. De nature solitaire, de loin on croirait que c'est un être au coeur de glace. Mais il ne faut jamais se fier aux apparences, sous cette apparence de pierre se cache un coeur en or. Jocker vit au loin des collines enssevlies de neige se dessiner sur le paysage. Quelques rares touffes d'herbe se faisaient voir sur le tapis blanc poudreux. Jocker en profita pour en arracher une. Il continua sa route sans s'arrêter. Bientôt il se décida à trotter car il était assez engourdi après avoir tant marcher pour arriver ici. Il était arrivé ici totalement par hasard. A force d'errer et de vivre en hermite, on atterit dans des destinations inconnues. Jocker prit le petit trot, l'encolure bien haut et sa tête fièrement redressée. Les crins totalement au vent, on voyait son regard bleu glacial.

"La beauté ne valait pas le détour;
Elle méritait que l'on crève sur place, sans cohorte."

C'est que le blanc battait contre ses flancs, c'est que la vie solide et trop peu fiable s'acharnait sur son échine.
C'est que le froid crevait son manteau polaire, esquintait sa robe gris terne, se prononçant à un blanc nuageux.
C'est que ses crins noirs retombaient avec parcimonie, contre cette encolure plate et frêle.
C'est qu'elle n'était plus rien la petite;
C'est qu'elle était petite, ce petit bout de rien.

Alors le vent glacé battait lentement à plein grès sur sa peau fine. Il traversait ses naseaux, brulait et calcinait ses poumons, crevait sa cage thoracique, et enfin ressortait, sous la forme même d'une fumée lisse et granuleuse. Un fumée au soupçon mortuaire.
Elle ferma les yeux, baissa la tête, puis doucement laissa ses sens travailler.
L'oreille s'aménagea à circuler sur sa base, tout bruit qui entrait dans sa cavité se décuplait et résonnait proprement entre ses tympans.
Ses naseaux s'estompèrent du froid perturbant et grillèrent de leurs limites une respiration calme et peu accentuée.
Tandis, ses paupières se relevèrent sur des pupilles crépusculaires, conçues d'un bleu étanche et clair, formée d'un ambre délectable et rare.
Elle scruta la scène avec platitude.
Enfin la neige se glissa entre son poil fin, s'écrasa sur ses nerfs délicats, refroidit son bien être et consuma ses sensations.
Elle se laissa déporter lentement, pourtant un bruit la glissa hors de sa rêverie.
Le bruit doux et grinçant, simple et crissant, de la neige piétinée.

Invité

Un vent glacé s'attaqua au visage de Jocker. Il sentit ses lèvres se geler puis une odeur vint jusqu'à ses nasaux. L'étalon stoppa son trot dans un mouvement gracieux, il leva le bout du nez. Humant l'air avec ses nasaux dilatés. Oui il ne s'était pas trompé, il y a un nouvel équidé près de lui. Ses oreilles tournèrent dans tous les sens alors que la brise froide faisait voler ses crins. Il cherchait, il cherchait à qui appartenait cette odeur. Ce n'est pas qu'il voulait à tout prix voir à qui il avait affaire. Non c'était juste pour mettre une image sur cette odeur qui lui semblait si virtuelle. Jocker se remit en route, car si il restait là sans bouger il sentait qu'il allait se retrouver ensseveli sous la neige. Son pas était sec, rapide et les muscles sous la robe pie étaient tendus. Il n'aimait pas savoir que quelqu'un, si ça se trouve, l'observait sans se faire remarquer. Depuis tout petit il est méfiant, même avant son passage chez les hommes il était méfiant. A force d'être distrait par ce personnage inconnu, Jocker trébucha et faillit se retrouver le nez dans la neige poudreuse. Alors il chassa cette odeur de son esprit, son ouïe ne percevait presque plus rien à cause du vent qui sifflait continuellement à ses oreilles dressées. Il dut ralentir le pas, tellement que le souffle devenait violent. Mais il n'avait pas peur loin de là, car il connait cet univers froid.

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C

D

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» Souvenir souvenir [PV Letze ]
» Fais froid! [Terminus]
» LA NEIGE !! LE FROID !! AH !! [Lakota ^^]
» Diou, y fait froid !
» P V T W I N K LE - Le froid ça mord, ça gèle.

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