---+ Lili'nural [Akira]

"C'est comme ça que je mange,
les crocs acérés plantés et grappins en cette proie dévouée,
le sang coulant le long de ma jugulaire et menton,
tachant membres et torse,
je ris,

ça vous dérange ?"

S

Viens à moi, nous, tu verras.

" C'est ainsi que je vis, mon coeur bien enfoui dans mes entrailles.
Ne bafoues pas mon corps, tu devras passer par mon esprit, mon âme.
Ne touche pas à mon coeur, il est à moi,
et tu ne l'auras pas ...
Je ris aussi.
Attrappe-moi. "

Tiens, je crois que le soleil vient de se lever au-dessus de nos esprits ignorants.
Rayons hasardeux, venez réchauffer mon coeur engourdi.
Akira marchait avec vivacité sur l'herbe givrée qui craquait, s'écrasait en un bruit agréable sous ses sabots humides. Son corps massif s'étendit longuement, des pieds à la tête. Un baillement nullement retenu s'échappa avec nonchalance de sa bouche. Il baissa sa tête avec un soupir, reprit sa marche monotone.
Je t'ai vue. Croyais-tu rester cachée ? Où peut-être m'attendais-tu ?
La vie est un jeu, n'est-ce pas ?
Ses yeux bruns balayèrent le paysage endormi et se posèrent sur elle. Un rayon de soleil lumineux s'était un moment attardé sur sa jolie mais frêle silhouette.

Allons, donc, viens par là.
Viens raviver les cendres au petit matin, que l'herbe gelée a recueilli comme des mendiantes. Les cendres de l'incendie, qui ravaga notre corps tout entier.
Je n'eus que le temps de sauver mon coeur.
Alléluia, je vis.

"Mes yeux,
attends,
où sont-ils ?
Oh,
bon;

d'accord."

-----+ Parle, parle comme les autres je t'en prie, tu sais, ceux-la, ils s'évertuent à parler de rien et de tout, j'adore, me délecte, écoute leurs histoires. Allez, viens, viens que je te rencontre, et te montre comme je suis sage et douce. Allez viens, je t'en prie, tu ne sais même pas à quel point je me déferais de toute bêtise.

Pourtant tu m'attends, ainsi nonchalant, je vois, tu n'es pas comme eux ...
Je vois, je ne veux pas, ça ne m'intéresse, tellement, trop, arrête, non, arrête ça, vraiment ...
N'épouse plus ma silhouette de tes yeux, oublie la, s'il te plait, je t'en supplie;
je ne suis qu'une pauvre âme errante, laisse moi pleurer en paix, oh, laisse giser mon corps encore un peu, je ne veux pas, souffre le martyrs, je vais bientôt mourir tu sais.

Oh non, c'est vrai, tu n'en sais rien.

Elle avance de quelques pas, un peu un sourire comme ça, tout faible sur ses lèvres, il a du mal à se soutenir, et puis la tête enfoncée dans les épaules, un peu comme ça, voilà.
Elle avance de ce pas démesurément étrange, vers cette robe scintillante et dorure.
Papillon dru vers cage à lumière;
attends ...

" Dis quelque chose. Dis ' peine
Je te dirais ' euphorie '.
Dis-moi ' non', et je te dirais
' Oui' "

Pourquoi cries-tu l'infamie ?
Tu me semblais plus courageuse.
Tu brailles ta douleur devant mon âme pure, évites-moi s'il te plait de plonger dans ta manipulation.
Tu t'imagines que je t'apporterai la souffrance, alors que je suis ton
Sauveur.
Tu crois ?
Tais-toi, arrête dont de pleurer, regarde, tes plaies se referment.
Les combats ne sont pas vains, car je ne vois que la joie.
Compassion pour la petite créature que tu es, viens là que je soigne tes blessures.

Maladroite, elle s'avançait vers lui, si frêle qu'un coup de vent l'aurait balayé à la moindre rafale. Curieusement, ce dernier s'était estompé.
Silence de plomb.
Et elle clopinais vers lui.
Akira s'étira à nouveau et activa un peu sa marche, vers elle.
J'arrive.
Il ne connaissait rien d'elle, observant sa démarche sautillante et instable.
Attention, ne tombes pas.
L'étalon arriva rapidement à sa hauteur. Il était beaucoup plus grand qu'elle.
Ses grands yeux noirs où se mêlaient folie et euphorie se posèrent sur ses petites prunelles fatiguées.

Douceur, au creux de nos mains engourdies.
Chaleur, dans mes yeux attendris.

" Attends, mais ... "

-----+ Et puis ses yeux retrouvèrent un peu de leurs couleurs, comme si elle se rendait compte de ce qu'elle faisait; elle se racla la gorge, instable, elle ne pouvait pas, c'était contre nature, et pourtant ...
Ses grands yeux couleurs joies se jetèrent sur elle, elle trembla légèrement, par petites computions, et malgré ses longues jambes, son attitude recroquevillée la rendait bien plus petite. Elle se mordit les lèvres, et pourtant balaya son visage avec hébétude de ses grandes prunelles grises.
La pâleur de sa robe s'aiguisa dans l'air hivernal, ses oreilles pivotèrent, elle s'arrêta un peu trop près de lui.

Comment peux-tu oser manipuler ainsi, reprends moi si tu le souhaite, fais moi goûter à la joie et à la douceur, mais puis-je te prévenir, à la moindre faute ou séquelle, c'est mon esprit qui s'évaporera de la cage dans laquelle tu m'emmêle, et alors, alors plus rien ne m'empêchera;
tu sais,
si tu sais,
d'user de toi.

Son souffle tiède rencontra la chaleur de celui de son interlocuteur, elle se crispa sur place, interrogée par la souplesse de cette silhouette.
Admirative elle ne regardait que lui, comme minuscule, mais sereine à la fois.
C'était la première fois que quelqu'un la remettait en place d sa simple présence;
une aura présomptueuse après tout, pourquoi pas ?

" Je ne compte pas partir, tu sais. "

Akira restait impassible, immobile dans l'air mordant de l'hiver, tandis qu'ils échangeaient un regard en silence, se découvrant l'un l'autre avec une certaine retenue. L'étalon au caractère singulier n'avait nullement l'intention de la dominer, de la canaliser comme s'il l'enfermait, alors qu'en réalité, seul lui se serait enfoncé. Il voulait juste mener la danse, s'écarter prudemment d'un être qui ne lui inspirait pas confiance. En effet, elle semblait fragile et vulnérable, incapable. Tout cela ne semblait être qu'un jeu, jeu de personnalité ambigu. Et pourtant, elle retenait son attention comme nul autre ne l'avait fait jusque-là. De nature différente et imprévisible, Akira s'adaptait beaucoup aux personnes qu'il rencontrait, et ses réactions n'en étaient que plus insolites. Même, si, dans le fond, il restait un seul etre, avec ses faiblesses, ses points forts.

Ton combat sera vain, car toute mon âme s'opposera implacablement à la ruse dont tu fais si joliment preuve. Tu as certainement tort, car je ne ferais que te sauver. Sans cesse, j'espérerais abbattre ton jeu maléfique. Tu ne m'auras pas, jamais, jamais, car je suis l'illusion d'une liberté éternelle, et ta misérable vengeance sera de bien maigre taille. Même si j'aurais toujours une once de frayeur pour émousser mes ardeurs. Et pourtant, je te tends la main.
Je cours droit au piège ?
Jamais.

Face à face extraordinaire. Il n'avait d' yeux que pour ses jolies prunelles, alors que son souffle chaud glissait vers elle, se butait sur le sien. Il se sentait étrangement calme, si paisible que cela lui inspirait une ceratine méfiance, mêléeà de la crainte. Mais il ne fallat pas tomber. Non, jamais.
Il se contente de sourire prudemment, presque attendri par la singularité de cette rencontre.

A ton tour. Pioche la bonne carte.

[NIAH <3]

"Alors colle toi à moi, je t'en prie,
ton corps,
tes muscles,
ta tête;
évanoui toi contre ma silhouette si fraichement inappropriée;
laisse moi goûter à si peu,
laisse moi seulement cette chance là."

----+ Ses grands yeux s'évasèrent un peu comme ci et ça, elle essaya de fourvoyer ses formes d'un regard pénétrant et inquisiteur, en vain. Tout son être et sa belle âme s'écervelait à garantir un maximum de contact avec les prunelles douces et constantes du mâle. Comme sauvagement extirpée de son corps, elle n'y régissait plus, et un sentiment oisif, pour elle, de gaité et joie l'attrapa entre les côtes comme pour la rapprocher du bienfaiteur. Elle se mordit les lèvres avec légèreté, ferma les yeux quelques instants dans une moue tout aussi hébétée et se laissa empreindre par le parfum suave et délicieux de son interlocuteur muet. La tête lui tourna un peu, comme si ses pensés voulaient réintégrer son esprit, rien à y faire, un rempare lourd et fortuit s'était dresser afin d'éviter tout accès. Inhibition de l'être pensant dans son enveloppe charnelle. Compliqué comme ça l'était on ne pouvait savoir si ce cerveau se réfutait et rageait d'un tel excès d'isolation.
Mais elle ne pensait plus,
presque plus.

Mise au monde flagrante de l'âme, son être intellectuel éjecta ses propos sourds qui restaient sourds à chacun de ses nerfs.

Pourrais-je te supplier pour que tu t'en ailles, seulement que tu laisses mon corps gringalet et défait aussi tranquille qu'à coutume. Mes mises en gardes sont exécrables mais irréfutables, que diable t'y prenne, je me lèverais de ce si peu, tu verras, j'errerais à constance et aussi maussade que le peu l'exhibition de mon être;
Tu trahis mes plans, ruine le peu de ce qu'il me reste à vivre;
cours, vas t'en, aussi loin que tu le peux, tu ne sais absolument pas que l'imprégnation que tu mènes est aussi dangereuse pour toi, que pour moi, et que pour tout les autres encore.
Je t'en supplie, vas t'en, où il me faudra faire de mon mieux pour taire ton être.

Plaintes muettes, car tout le petit corps de Ghost se relevait un peu vers cette trop charmante créature, elle évoqua un sourire, assez étrange d'ailleurs vu le manque de pratique.
Ghost n'était pas belle, mais ni laide, qui aurait voulu y aurait trouvé la grâce du maladroit, de la grisaille et la noblesse du port fin et famélique.
Mais qui n'eut su aurait simplement écouté sa voix pour tout envoutement;
car malgré tout, Ghost devait avoir la plus belle voix du monde, non de ces superficialités incongrues et horriblement féminines. Loin de là.
Sa voix aux accords graves et légers se déploya hors de son gosier tel un croassement sourd. Pourtant chaque note et constellation de voyelle s'appropriait à perfection à la nature environnante. Le monde parlait dans sa gorge, la terre noire, le vent doux, puis le ciel aux accents gris. Elle récita;

- Étrange rencontre, j'aimerais me présenter mais je ne sais plus trop qui je suis; c'est un trop bon début, ça en vaut bien mieux ainsi.

[ Désolé pour le retard, je voulais être à la hauteur de ce que tu m'a écris <3 J'aime beaucoup ce topic =P ]

" Ah, ma Belle
J'aimerais te le promettre,
accepter de te donner;
Tout.
Mais ...
Est-ce une ruse ? "

Hypnotisé, inexorablement attiré dans le gouffre sombre de ses yeux, il se laissait lentement porter vers sa toile, comme un poète avide d'aventure, de tentation. Parfois, il clignait promptement des yeux, reprenant ses esprits à intervalles brutaux et fréquents, se promettant de ne point être la proie de cette créature insolite. Mais, indéniablement, c'était un fait, elle l'emportait. Loin, il se perdait à nouveau, retombait, comme jamais cela n'était arrivé. Noyé dans ses iris singuliers, il se contentait de rester silencieux, faisant de son mieux pour paraitre déterminé et impassible. C'était faux, un mensonge, un mensonge à soi-même, il se voilait la face. Elle était différente, Elle le faisait fléchir. L'esprit tourmenté et vacillant, mille questions affluèrent à sa tête.
Evasion, il avait besoin de s'évader, d'échapper aux barreaux que lentement ele refermait sur lui. Résister, résister par la nonchalance. Ses yeux se fermèrent, prudemment, hésitant à briser le lien qui les unissait. Le regard s'éteint, les paupières retombèrent sur ses doux yeux, rêveurs. Ah, enfin, le noir.
Son image s'estompait, s'altérait, et un délicieux sentiment de maitrise s'empara de lui. Il soupira, agacé par l'impact qu'elle s'était approprié sur lui, et rouvrit ses yeux, prestemment. Odeur trompeuse, ennivrante, le parfum capiteux lui montait à la tête, dispersant ses émotions un peu partout, vers elle.

Oh, j'aimerais tant t'obéir, te laisser m'imposer un acte. Mais c'est impossible, comprends-tu bien, toute mon âme s'ébranle et frissonne de l'effet altérant toute pensée que tu as sur moi. J'ai bien peur, douce Araignée tapie dans la toile, que tu ne sois pas qu'un reflet, une illusion. Je crois, même si j'aspire au contraire, que je voudrais tenter l'aventure, être audacieux. Sacrifier ma fierté et me laisser prendre dans tes filets. Pénétrer le vide qui nous sépare ... Revenir, pourrais-je revenir ? Auras-tu la bonté de m'accorder congé ? J'ai peur, tu m'effrayes, tu me troubles, alors tais-toi, regarde-moi. Pitié, arrête ton manège, je ne sais plus où j'en suis. Tu me fais perdre la tête, tu verras, nous nous perdrons tous les deux.

Il joua le jeu, s'efforca de faire paraitre cette rencontre inopinée comme une simple conversation, soit-elle amicale ou distante ... Akira le regarda avec presque tendresse, émerveillé, et impressionné par la frêle jument. Elle était, certes, belle. Comme une oeuvre d'art, qui l'eut voulu lui aurait trouvé tout un charme attirant, exitant. Un tableau miroir de sa personne, et, les courbes mystérieuses qu'elle présentait. Il s'arrêta là, ne pénétra pas plus profondément dans l'observation du corps étrange de la grise.
Et sa voix. Là, maintenant, elle sonna dans les corridors des cieux, profonde et grave. Débitant avec force grâce, si belle. Qu'il en perdit ses sens, incliné face à son égale, il ne comprit point ce qu'elle disait, car il n'avait d'oreilles que pour son souffle. Ah, c'était un supplice, une mise à l'épreuve, une tentation ...

Mais qui es-tu ?
Il sentait, dans sa gorge, les tons suaves et incroyables, reflets de sa propre voix ... Longtemps, les sons résonnèrent dans ses oreilles, et il parvint avec peine à reconstituer un sens à son flot de paroles.

- Je suis confronté à une personne bien singulière, et son nom ne m'aiderait guère.

Et lui, possédait aussi, une voix. Comme nul autre, et pourtant, il semblait qu'il aie trouvé son égal vocal, car il reconnaissait le reflet de sa douceur grave dans celle de la grise. Le reflet de sa chaleur était sa fraicheur. Le miroir incontesté de l'étalon rêveur, face à lui. Regard furtif, il était tourmenté.

- Vous avez une voix des plus étranges, et il en va de même pour vos yeux.

Malheur, elle m'aura, m'aura pas ?

[Pour ne pas dire beaucoup beaucoup, je suis séduite par ton écrit, merci mille fois de le partager avec moi =) ]

"En quelques secondes j'ai cru qu'on eut éteint toute lumière;
doucement, je me suis accroupie dans un coin,
j'ai pleuré longtemps, à chaudes larmes,
avec envergures et distance.
Je t'ai attendu dans ce coin poussiéreux et misérable.
Oh te voilà,
colle ta paume,
ta puissance charnelle à ma joue;
j'en veux encore,
toujours encore."

----+ L'indifférence qui ressortait de l'étalon ne la touchait guère. Bien loin de là, ses yeux ne se grisaillaient que sur le portrait fleurit de magnificence équine. Elle n'en pouvait plus, strictement plus. Avec une douceur toute nouvelle, elle racla la prestance de son être et tressailli alarmée et divinement chamboulée. La chaleur éreintante et les accents suaves de sont interlocuteur la laissèrent coïte. Elle ne broncha pas, démantibulée comme jamais elle ne savait plus où tenir tête. Ses yeux allèrent chercher renfort sur la droite, rien, elle revint à lui, la moue béate et les yeux écarquillés. Même si sa voix ne se comparait en aucun cas à la prestance du beau mâle, elle lui devait tout de même de ne pas bredouiller.
Les accents étranglés entre les oreilles de la jument, se défilèrent en un parfum croissant et sensuel entre les sinus de l'interloquée. cette haleine veloutée s'emmitoufla des plus belles notes odorifiques, elle se pinça les lèvres de façon à se dégager d'une telle emprise.
L'insaisissable moment devenait de plus en plus dur à gérer pour la grise, lentement son esprit se décapitait de toute forme de pudeur, tel que masquer ses émotions et autres langueurs de son corps. mais aussi loin d'elle, elle ne percevait aucune emprise. Sa voix roula dans un souffle instable relevant la maladresse tenue et brouillonne qui charmait son être et lancinait l'entièreté de son corps.
Elle crapahuta en notes graves et magistrales, empreintes de plus que trop.

- Je peux tout vous retourner, plus encore, je ne crois jamais avoir fais telle rencontre, vous m'indisposez, tout votre être monopolise mon attention. Je ne crois pas que telle étrangeté puisse réellement tenir face, je ne sais plus où en venir, et puis votre voix ...

Elle s'arrêta dans un petit gémissement, elle en avait trop dit et sa bouche se déformait irrégulièrement pour modeler avec ambiguïté phrases et mots sans fin. Elle mordit ses lèvres, ferma les yeux pour tout refuge d'oubli;
ce qui ne l'aida en rien de ce fait, la présence catégorique de son interlocuteur venait à même de percer la barrière étroite de ses paupières pour infiltrer ses pensés. Elle les rouvrit.
Elle bougea un peu de gauche à droite soupesant ses membres, mal à l'aise.
La gaucherie furibonde de sa gestuelle relevait de l'étrangeté encore tout incohérent de sa personne. La liaison se fit en quelques secondes, son esprit inhibé par le corps en partie, n'avait en rien put aider au raisonnement. Elle croisa le fer et accentua les pensés qui lui restaient attachées.
Le surnaturel face à elle n'était autre que son pittoresque être confronté à la transformation négligée d'un contraste aberrant. En effet, cette chaleur presque irréelle et trop peu matérielle érigeait avec perfection l'entité froide du corps de Ghost. Elle cligna des yeux, à peine concentrée, hébétée. Puis le son de la voix fluide et aquilin, léger et suave s'écrasait avec perfection, et en tous points, contre le grave démantelé son de la voix de Player. Ses notes crapahutées côtoyaient les érigées divines de l'étalon. sa gorge se serra, la description était tout autant flagrante au point de vue physionomique, pour ne pas dire saisissante.
Les muscles abondants, lisses et soigneusement enroulés les uns avec les autres, sans trop se faire voir, mais juste porter l'élégance, la force et le port fluide de l'équidé se défaisaient à ravir de la carcasse maladroite, un peu trop fine, haute sur pattes et dangereusement équilibrée de la jument.
Allant jusqu'aux parfums, la perfection des notes nasales de l'étalon croisait l'enivrement râlé des odeurs du sud, donnant à penser aux rochers brûlants, aux herbes denses et légèrement sèche, au sable doré et aux fruits calcinés par l'écran solaire. Tout au contraire, la petite Ghost évidait un allé entre les parois hivernales, mais plus encore, surtout, aux pins et autres conifères emplissant les forêts montagnardes.
Tout se différenciait, aussi naturellement que dans le pauvre esprit de Player, que tout devait se rassembler pour ne former qu'un et se compléter.
Sa conscience soumise à se taire mordit violemment l'air, bien que plus rien ne l'écoutait.

Prends donc ce que tu veux de moi, mon corps n'écoute même plus mes conseils et râles, prends donc ce qu'il te faut, puisque plus rien ici est à moi. Mais plaint au moins le peux qui me reste à passer en ce monde, bien trop peu. Tu ne le sais pas,
non tu ne le sais pas.
ma mort me consume à petit feux,
mais il me reste encore une chose à faire en cette vie furibonde.
C'est simple, tellement simple, et pourtant tellement dur à accomplir.
Tu comprendra bien vite, bien trop vite, attends un peu.
Je te promets tout le mal du monde si tu t'attaches à moi,
je t'aurais prévenu.
Ma mort arrivera avant la tienne, et de la couleront toutes tes peines.
Tiens tu à toi un peu ?
Si oui laisse moi mourir en paix, même si la satisfaction de mon corps auprès du tien me fait tenir un peu, il ne tiendra jamais assez pour m'accomplir.
Laisses moi, ou soit rongé par l'amertume, c'est le marché que j'entends.

Ces yeux languissants en iris gris bleutés s'écrasèrent encore et toujours dans les sien. Son port droit et l'absence d'une quelconque émotion l'indifférait en tous points. Elle tergiversa un peu sur le côté, se laissa faire par l'envie brûlante de se rapprocher.
Quelques pas seulement, et c'était déjà trop, car enfin, tout son corps frissonna comme jamais, comme si l'on l'avait secoué pour le dépouiller entièrement.
Le souffle chaud et enivrant n'apaisa pas ses envies démentielles qui n'étaient d'ailleurs plus que reliées au charme incessant de cet être.
Une chose attire toujours son contraire, tel un aimant attire l'autre pôle.
Après tout, elle ne pouvais plus compter en rien.

" Je ne sais vraiment pas qui je suis ou je puis être.
Je suis un point c'est tout.
Laisse moi me coller à toi,
montres moi à qui tu tiens.
Ou alors, pour ta propre survie,
rejette moi."

[ C'est un plaisir vraiment partagé très chère =P On va se tuer à coups de compliments à la fin ^.^ ]

" Oh, voilà, tu m'as attrapé, et la vérité m'est cachée.
Je traverserai le voile,
Car tu as attendri toute mon âme;
Et je n'ai nulle peur de me perdre dans les labyrinthes de la tienne.
Attends, j'arrive;
Et je cours, à la Folie.
Ignorant. "

A présent, dans l'ambiguité dévoilée de cette rencontre, le malaise s'insinuait plus que tout dans on esprit qu'elle maitrisait, comme elle le prédit avant qu'il ne succombe. L'erreur était sans doute regrettable, mais ouvrait des portes inconnues, où l'air s'engouffrait avec forte violence, avide d'espace. Et si cette histoire vacillante n'était qu'un début, controlée par un autre être, pleinement maître de cette aventure ? Akira était profondément ébranlé par toutes ces hypothèses qui s'entrechoquaient dans son esprit, lui donnant une migraine des plus atroces. A tout prix, il fallait qu'il s'échappe, qu'il évite le brasier qui se dirigeait vers lui, près à le dévorer. Déjà il sentait ses flammes lécher la terre ...
Et si, la meilleure solution était la plus simple ? Accepter de succomber, perdre le combat engagé pour se relever de plus belle ? Entrer prudemment dans le jeu infernal, er rester maître de ses actes. Oui, si il avait la volonté de l'accompagner dans sa manipulation abstraite, il ne pouvait qu'en sortir vainqueur, et, au mieux, l'enmener avec lui, après avoir gouté aux cendres de l'enfer.
C'était la différence entre être trainé dans l'arène et y entrer de son plein grès.
Lentement, la quiétude s'installa dans son cerveau tourmenté, sa respiration retenue expira, et il tenta avec audace de faire face à la grise. Toujours serein, bienveillant.
Et un tendre sourire éclaira les vestiges de son visage crispé.

Tu sais, tu m'apparais comme une lumière, un échappatoire, et non comme un démon. Mon esprit est encore étroit, car en effet je ne sais rien, et toi alors ? Que sais-tu ? Je te suivrai dans l'endroit tant redouté, et tant convoité. Je n'ai plus rien à perdre, ne serait-ce que ma fierté. Et si nous nous égarons, perdons de vue le chemin lumineux ? Nous serons deux, et j'aimerais te protéger autant que tu me procureras ce que j'ai toujours cherché.
Tu vois, il est trop tard, l'aventure nous entraine loin, vers un chemin sinueux et semé d'embuches. J'aimerais te dire que je n'ai pas peur, c'est faux. L'angoisse me tord le ventre, et là je ne te mentirai pas. Seulement, tu vois, tu éveilles en moi tout ce que j'ai de plus précieux. Par ton seul être, tu te sauveras, et je ne serai alors, qu'un objet dans ton évasion.
Ah, et si le destin ne nous sépare pas, que feras-tu de moi, lorsque tu me borderas de tes mains sournoises ?

Remarquablement séduit, il ne pouvait plus quitter son regard, détacher ne fut-ce qu'un instant ses yeux bruns. Oui, elle resplendissait de nouveauté et de différence, l'attirant toujours plus profondément, plus loin. Elle lui rendait parfaitement le reflet de ce qu'il était, son inverse de façon si réelle que s'en était effrayant. Un miroir trompeur, tout du moins. Les cordes se resserraient, brûlaient sa peau. Cependant, il avait arrêté de résister, se rendant à bras ouverts vers ce qui semblait dans un paradoxe étrange, sa perte et sa renaissance. Plus que tout, il sentait en elle, l'odeur de la neige emprunte des fleurs givrées de l'hiver, les sentiers mousseux des forêts sombres. Ses formes, sculpétes au couteau, hâtives et pourtant si merveilleuses, on s'y perdait, on aurait cru pouvoir y naviguer.
Odeur divine, sensualité du simplisme, attirance inexorable de l'inconnu.
A nouveau, il annonça sur les notes chantantes, agréables, qui contrastaient magnifiquement avec la voix caverneuse et givrée de son Contraire.

- Vous parlez trop, alors que nous devinons bien tous les deux; que les mots n'ont plus de sens face à cette rencontre des plus saugrenues.

Silence de plomb, Akira peinait à s'exprimer convenablement. En effet, il désirait étrangement être à son apogée, lui plaire, la charmer. Il ignorait pourquoi, car il ne sentait pas véritablement lui-même, et se laissait emporter par la vague déferlante qui s'écrasait sur lui, et l'emportait.

- Mon esprit confus se heurte à votre malaise ...
Je m'appelle Akira.

Un mot, inutile, trop banal, si souvent déclaré dans les présentations polies.
Il répugnait souvent à le faire, car le nom d'une personne n'indiquait en rien son caractère, et n'était qu'un vulgaire avancement, une politesse engageant une conversation brève, et inintéressante.
Mais dans le contexte insolite que présentait les deux créatures, ce mot pouvait être un départ, la base d'une construction. On pouvait réellement y attacher une importance et un sens expetionnel, si du moins l'on s'en donnait la peine.

Et, presque violemment, elle s'approcha de lui à pas furtifs et maladroits.
Son coeur bondit dans sa poitrine, et il sentit à nouveau un malaise profond monter dans sa tête, et ailmenter comme de l'eau brûlante tous ses vaisseaux. Le cerveau en ébullition, il la vit, presque avec horreur, tout près d'elle. Son souffle puissant et chaud vint se heurter au sien, froid, piquant. Mais agréablement doux, comme une caresse, affectueuse.
Elle avait entravé les lois, traversant l'espace restreint qu'il leur restait, et contre toute attente, avait définitivement engagé le supplice.
Une image accablante s'insinua en lui,
Tandis qu'il s'efforcait de toujours rester calme.
Tendre sourire sur ses lèvres, il controlait de son mieux ses désirs qui affluaient au barrage, menaçant de forcer tout ce qu'il lui restait de raison.

" Mourrons tous les deux,
Enfouissons-nous sous la neige,
Viens près de moi.
Mais, mon Dieu
Je tremble ? "

» la découverte du monde [ Akira ]
» What I should do ? (pv Akira)
» Désespéré..(With Akira
» Une folie au corps [Libre, mais Préférence Akira]
» Lalalala :3 * PM Akira <3

---+ Lili'nural [Akira]

---+ Lili'nural [Akira]

Sujets similaires

Sujets similaires