l i f e h o r s e — Le RPG.
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 * Fanfic, venez voir ;D

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MessageSujet: Re: * Fanfic, venez voir ;D   * Fanfic, venez voir ;D - Page 2 EmptySam 7 Fév - 13:23

Merci Tartic', tu as lu tout ce que j'ai fait pour l'instant ^.^

Hééé Phantom, tu penses que qui est amoureux de qui ? En tout cas, normalement tu ne sais pas encore comment ca va se finir ^.^

Allez, chapitre 6 =P



J’étais plongée dans un sommeil sans rêve, enfoncée dans le néant de mes obscures pensées. Ces dernières s’entrechoquaient et perdaient leur sens, si bien que je n’avais plus aucune volonté. Je n’avais envie de rien, je n’avais ni faim ni soif. C’était comme si je ne sentais plus mon corps, comme si mon esprit s’était envolé, las des situations aberrantes que je subissais. Silencieuse, parce que seule ; j’avais perdu la notion de temps. J’étais un oiseau sans ailes, n’est-ce pas ? Comme la caresse du vent sur mes plumes endolories était agréable …

Mes yeux s’ouvrirent à mon insu, alors que je leur avais demandé de rester fermés. Je n’étais plus maître de mon corps. Peut-être que c’était préférable. Mes prunelles fatiguées rencontrèrent celles qui me torturaient. Depuis combien de temps était-il là ? J’allai faire semblant de me rendormir lorsque je remarquai que ses yeux n’exprimaient plus aucune rancœur. Etait-ce possible ? Il me semblait que je redécouvrais son regard. Ah, mais bien sur, tout cela n’avait été qu’un cauchemar …

Lorsqu’il s’aperçut que je m’étais réveillée, il se mordit les lèvres si fort que je fus étonnée de ne pas voir perler quelques gouttes de sang. Les traits de son visage étaient affaissés, voilés et mornes. Il se releva précipitamment et s’en alla d’un pas vif.

Moi je ne voulais pas qu’il parte.



Lorsque Yamapi eut disparu, Kame, Jin et mes deux amies entrèrent sans faire de bruit. Marion s’installa près de moi. J’étais allongée, j’avais oublié. Elle me caressa gentiment la main, je soupirai.

Je me mit en position assise et fut prise de vertige. Sauf que j’en avais marre. Ma faiblesse m’exaspérait et je secouai vivement la tête.

- Depuis combien de temps est-ce que je dors ?

- Environ 4 heures … Jin, qui m’avait répondu, paraissait assez anxieux. Kame lui avait-il parlé de mes contes sans queue ni tête ?

- Super …

- Tu veux manger quelque chose ? Là, c’était Juliette.

- Non. J’avais toujours la nausée.

Un silence de plomb s’installa … Je le tranchai d’une voix étranglée.

- Qu’est-ce que je lui ai fait ?

Les deux Kat-tun se jetèrent un regard indéfinissable, et ce fut Kame qui me répondit.

- Rien … Tu n’y es pour rien.

Essayait-il de me rassurer ? Cependant, il me lança un regard que je devais être la seule à pouvoir interpréter. Finalement il n’avait parlé à personne de ce que je lui avais dit.

J’avais atrocement besoin de lui parler.

- Est-ce que ... je peux te parler ?

- Evidemment.

Je regardai Juliette et Marion ; elles me comprirent. Elles s’en allèrent sans bruit, rejoignant certainement les NewS.

Jin resta avec nous. Peu m’importait.

Ignorant les regards frénétiques de Kamenashi, le sublime Akanishi entama :

- Il se trouve que tu es le sosie parfait d’une française qui vivait au Japon. A Tokyo. Ca fait déjà longtemps. Tout en toi tes, yeux, tes cheveux, ton visage rapellent atrocement le souvenir de cette jeune fille à Yamapi. Je crois qu’elle vivait à Tokyo depuis toute petite. En fait ... Quand Yamashita avait dans les dix-sept ans ; il l’a rencontrée, et je sais qu’ils sont sortis ensemble très longtemps. Je me rappelle qu’on sortait souvent en ville tous les trois … Je n’avais jamais vu Yamapi aussi amoureux. Mais l’histoire s’est très mal terminée. Yamapi devenait de plus en plus célèbre, en effet, il entamait sa carrière dans la JE. Un homme ; qui devait certainement être très jaloux de lui, a … a tué la fille. Evidemment, il a été mis en prison ; et Pi s’est consolé du mieux qu’il a put en se donnant à fond. En grandissant, la blessure a bien cicatrisé … Mais ce soir, depuis que tu es arrivée, tu as rouvert la plaie. Te regarder, c’est une torture pour lui.

Rassurant …

L’histoire était si horrible que je n’arrivais même pas à en pleurer. Kame paraissait assez récalcitrant face au déballage de Jin, mais rien ne comptait plus. La situation m’horrifiait. Etre l’image fantôme de l’amour de Yamapi adolescent était profondément troublant. Tout ce qui s’était passé ce soir me paraissait à présent fondé.

- Tu ne dois pas te sentir coupable, Mayu. Je levai les yeux vers Kame. C’était impossible de ne ressentir aucune culpabilité. Une fois de plus, je ressentis le besoin de m’évanouir dans ses bras. Ce que je ne fis pas.

- Il nous reste trois jours. Fis-je remarquer, voulant changer de sujet, à Kame.

Jin haussa les sourcils, intrigué, et plongea ses yeux dans les miens. Il me troublait.

- J’ai besoin de prendre l’air. J’étais agacée par le rôle que je tenais dans cette histoire ; et me leva, un peu trop brusquement, m’éloignant d’un pas raide.

J’avais laissé entendre que Kame pouvait agir comme il le voulait. L’essentiel, c’était de ‘ sauver les NewS’, n’est-ce pas ? Cependant cela me paraissait lointain.

J’errai seule dans le couloir, en proie à un désarroi profond. Je me dirigeai vers une porte, l’ouvrit. Je n’avais pas de scrupule à me perdre. Elle débouchait sur un autre couloir. Sur la droite, il y avait une autre porte entrouverte que je poussai également. Malheur, je n’aurais jamais du faire ça. C’était un petit salon, accueillant et chaleureux. Il y avait plusieurs fauteuils confortables, et sur l’un deux, tout au fond de la pièce, dans l’ombre, était assis un homme, bras étroitement croisés sur sa poitrine. Je me balançai de droite à gauche pour mieux le voir, mais j’avais déjà deviné qui était assis. Il releva violemment la tête et me dévisagea.

Avait-il pleuré ?

Comme c’était étrange.
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MessageSujet: Re: * Fanfic, venez voir ;D   * Fanfic, venez voir ;D - Page 2 EmptySam 7 Fév - 13:23

Silencieuse, poussée par mon instinct, j’allais m’asseoir sur un fauteuil en face de lui. Il ne broncha pas, me regarda sans détourner les yeux. Il était si beau, si parfait que je crus encore une fois rêver. J’avais l’impression d’être devant un Kurosaki bis. C’était effrayant. J’avais envie de le réconforter, de m’excuser, de lui parler …

Yamapi soupira ; regarda le plafond.

- Excuse-moi. Sa voix sucrée faisait vibrer l’air, et mon cœur bondit dans ma poitrine.

- Je ne peux pas t’en vouloir.

Il rapprocha son fauteuil du mien, et la proximité me rendait flottante.

Ses yeux noirs me scrutaient, et je m’efforçai de ne pas cligner des paupières.

- Le simple fait de te voir me torture … souffla-t-il.

- Tu ne devrais pas … Je suis au courant. Ajoutai-je.

Il n’exprima aucune émotion, aussi je ne savais comment l’aborder.

Yamapi se pencha en avant et posa ses mains sur la petite table qui nous séparait.

- Mais tes yeux sont différents …

Je ne m’étais pas attendue à ça, et il poursuivit :

- Ils ne brillent pas de la même façon.

- Je suis désolée …

- Ca ne sert à rien, grimaça-t-il. Il haussa brusquement le ton. Pourquoi ? Pourquoi est-ce que tu existes ?! Pourquoi tu me fais souffrir autant ?

Complètement déstabilisée, je me mis à trembler. Il se leva d’un bond, arpenta la pièce.

- Calme-toi je t’en prie … Je … je vais partir, mais il faut d’abord que tu saches une chose.

Il se retourna, se mordant les lèvres. Ses yeux pleuraient. Une larme coulait sur sa joue.

- Je m’en fous … J’aimerais mieux mourir.

Etrange coïncidence. Il ne savait pas de quoi il parlait …

Je me levai aussi, me mit face à lui, à distance respectable.

- C’est en effet ce qui risque d’arriver je grinçai des dents.

- He ?

- Là, d’où je viens, toi et les autres NewS, vous êtes tous morts. Votre avion s’est crashé. Vous devez partir dans trois jours, non ?

Je n’arrivai pas à me contrôler.

La haine déforma son visage. Ses mains se refermèrent autour de mes bras comme un étau.

- T’es vraiment un fléau, hein ? Siffla-t-il.

Il me lâcha et sortit, furibond.

Je me sentais lamentable. J’avais envie de rentrer chez moi, que tout cela ne soit jamais arrivé. Des bruits retentirent dans le couloir, et Kame entra. On aurait pu s’y méprendre, c’était un ange. Il me regarda, s’approcha de moi et me poussa gentiment pour m’asseoir sur un canapé. Il s’installa à côté de moi. Sans réfléchir, songeant que j’étais déjà tombée trop bas, je posai ma tête sur son épaule. J’avais enduré trop de souffrances pour aujourd’hui … Il le devinait si bien que je me sentais soutenue. Il passa son bras derrière mon dos.

- Ne t’inquiète pas, ça va passer …

- Je doute que tu en sois convaincu.

- Fais-moi confiance.

- Ok.

- Ce soir, nous sortons un peu dans la ville avec les NewS. Tu veux venir, avec tes amies ?

- Pourquoi pas ? Est-ce qu’il viendra aussi ?

- Je l’ignore, mais je pense que oui.

- Après tout, ça ne peut pas être pire ; soupirai-je.

- Oui, mais ça peut aussi aller mieux.

- Je n’en suis pas sûre. Tu sais, je n’aurais jamais cru que ça se passerait ainsi. J’ai l’impression que tout ce que j’ai construit autour de moi s’est écroulé. Avant de vous voir pour la première fois ; vous étiez des superstars que j’appréciai beaucoup. Et pour moi, Yamapi se distinguait un peu plus des autres. Mais après ça, je ne pourrai jamais plus … J’aimerais tout effacer, être quelqu’un d’autre.

Je sentais son souffle sur mes cheveux, et il pressa amicalement mon épaule. Je n’avais osé lui dire que lui aussi, je l’avais préféré aux autres Johnny’s.

- C’est toujours étrange d’entendre dire ça.

- Tu m’étonnes !

- Quand tout sera fini, tu retourneras en France ; et tout redeviendra normal … C’est comme ça que ça devrait se passer.

Est-ce que je rêvai ou il y avait une pointe de tristesse dans sa voix ?

- Je ne pourrai pas. Tu m’imagines raconter que j’ai été dans les bras de Kame ?

Je n’avais pas trop réfléchi à ce que j’avais dit, et il pouffa de rire. Moi aussi. C’était bon. Je l’appréciais énormément, sa présence était exeptionelle.

- Mis à part ma célébrité, je ne suis pas vraiment différent d’un autre.

- Tu crois ? Murmurai-je.

- Et bien, si l’on inversait les rôles ? Si tu étais la star, et moi un japonais sans intérêt ?

- Je ne pourrais pas dire que tu ne m’intéresses pas.

J’avais besoin de dire tout ce que je pensais.

- Tu vois, je suis un humain comme un autre … Tu pourras toujours dire : j’ai été dans les bras d’un mec formidable.

Il me sourit gentiment. Il plaisantait. Pas moi.

- Je n’y manquerai pas !

- C’est ça … Bon, tu veux qu’on y aille ?

Je n’avais pas envie de quitter mon refuge, mais je dus l’admettre :

- Oui, j’ai besoin de prendre l’air.

-Alors, Go, princesse !

Je ne relevai pas le terme, car son rire suave sonnait si agréablement à mes oreilles que je n’osais le contredire. Nous quittâmes tous les deux la pièce, et je commençai à comprendre que je n’étais plus indifférente à ses attentions particulières. J’avais envie que Yamapi soit heureux, mais je voulais l’être aussi. Et là, je l’étais. « Il y a certaines personnes qui savent donner le sourire. Le bonheur est simple, pour peu qu’on en veuille ».
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MessageSujet: Re: * Fanfic, venez voir ;D   * Fanfic, venez voir ;D - Page 2 EmptyDim 8 Fév - 12:36


  • J'adore j'adore j'adore!! <3<3
  • La suite la suite!!! dent
  • Je suis a fond dedans =p
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MessageSujet: Re: * Fanfic, venez voir ;D   * Fanfic, venez voir ;D - Page 2 EmptyDim 8 Fév - 17:29

exceleeent=)
Jparlais de Yamapi et Mayu ^^
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MessageSujet: Re: * Fanfic, venez voir ;D   * Fanfic, venez voir ;D - Page 2 EmptyDim 8 Fév - 17:33

Tu verras bien xD.

Allez, chapitre 7 !
Chapitre 7 :



Il faisait bon dehors et nous marchions dans la rue plutôt déserte. Il devait être 20h, la nuit tombait doucement sur le crépuscule, enveloppait la ville en partie déjà endormie. Devant moi, il y avait Marion et Juliette qui bavardaient allègrement avec Shige, Tegoshi et Massu. Ils avaient l’air de s’entendre à merveille, ce qui me faisait plaisir. Moi, je marchais à côté de Kame (mon protecteur attitré), et Ryo-chan. Loin derrière nous, suivaient Jin, Koyama et Yamapi.

Je ne pouvais m’empêcher de jeter à intervalles réguliers des coups d’œil furtifs par-dessus mon épaule. Malheureusement, je croisais à chaque fois Son regard dur comme fer, comme si il me regardait tout le temps. Je rougissais, puis détournais vivement le regard, le manège se répétant interminablement. Ryo entama la conversation ; il avait l’air de bonne humeur.

- Alors, comme ça Mayu tu es fan de nous ? Il me fit un sourire craquant.

- Je te croyais plus modeste, mais, oui, j’adore les NewS, et toute la Johnny’s Entertainment.

Je lançai un coup d’œil vers Kame, qui passa inaperçu.

- Quelle est ta chanson préférée ?

- Oh, et bien … J’en ai plusieurs. Je dus me retenir de regarder Yamapi. La plupart de mes chansons favorites étaient de lui. Je risquerais d’en oublier, je ne pourrais pas te le dire.

- Aaah …

- Mais, j’adore ta dernière, Ordinary !

Son visage s’éclaira encore plus.

- C’est vrai ? Merci !

- Et moiiiii ? Un éclat de malice brillait dans les yeux de Kame.

- Bakaa … Je ne sais pas trop. Mais j’aime beaucoup White Xmas, affirmai-je.

- Ca ne m’étonne pas.

J’haussai les sourcils, ne demanda pas de précisions. Je me sentis obligée de dire, pour ne pas mentir :

- J’adore Yubiwa … Mon ton avait cependant baissé. Il ne pouvait pas m’avoir entendue, mais j’étais persuadée qu’il me regardait, tant la brûlure dans mon dos était intense.

- Ca ne m’étonne pas non plus ! Fit gaiement Kame, comme si de rien n’était. Je lui en fus reconnaissante. Nous arrivâmes dans un bar, et nous installèrent autour de plusieurs tables de 6. Sur la première : Tegoshi, Shige, Massu, Koyama, Marion et Juliette. Sur la deuxième s’assirent Jin, Yamapi, Ryo, Kame et … J’hésitai à m’asseoir mais je n’avais pas le choix. J’avais deux raisons de regretter de poser mes fesses sur cette chaise : de un, la soirée allait encore se clore par une dispute, et de deux, j’aurais voulu être avec les autres NewS aussi.

Heureusement que Kame était là.

Lorsque nous passèrent commande, je remarquai que peu prirent de l’alcool, et ceux qui en prenaient n’avaient apparemment pas l’intention d’aller trop loin. Ce n’était pas avec une bière que Ryo allait être cuit. Evidemment, il en y avait un qui faisait une exception, mais je ne relevai pas. Ca ne ferait pas de mal à Yamapi de voguer autre part ce soir. J’évitai son regard, et il fit de même, ce qui me soulagea. Finalement, l’ambiance était bonne, l’atmosphère détendue, et nous nous mîmes à parler de choses et d’autres.

- Est-ce que Uchi et Kusano vont réintégrer la JE ? Demandai-je.

- Nous ne le savons pas encore, mais c’est apparemment bien parti pour Uchi, comme tu as peu le remarquer si tu as regardé le countdown, me répondis Ryo.

- Oui, ce serait vraiment bien ! Il a bien changé ! Fis-je d’un ton appréciateur.

Kame s’esclaffa.

- Comme nous tous ici, je crois !

- Ce n’est pas entièrement faux, répliquai-je en repensant à tous les délires qu’on avait eu avec Marion et Juliette. Si vous saviez tous les trucs qu’on s’invente !

Jin parut intéressé, et moi je fus un peu gênée d’en avoir trop dit. Je m’expliquai :

- Je veux dire, que, volontairement ou pas, vous nous faites toujours bien rire !

- Tant mieux alors, fit le Kat-tun. Il me dévisagea étrangement.

J’acquiescai en silence, attrapai mon verre et avala une gorgée de coca cola. Mon regard croisa celui de Yamapi, je le soutins quelques secondes. Il avait l’air penseur, et je n’exprimai rien au risque de provoquer un nouveau conflit. J’étais soulagée qu’il ait abandonné son expression hostile.



A l’autre table, les rires fusaient de plus belle, et je les regardais avec envie. Kame intercepta mes regards frénétiques mais ne trouva apparemment rien à dire. Alors, la voix de notre compagnon de table silencieux sonna avec un contraste étrange, semblant sortir du tréfonds de sa gorge. L’alcool avait-il délié sa langue ?

- C’était une journée mouvementée … Yamapi regardait son verre, le tournait entre ses doigts, faisant mine de repenser à sa journée sur un ton indifférent.

- C’est vrai … m’aventurai-je sur une voix hésitante mais douce.

Il me regarda une fraction de seconde.

- Il y a vraiment une différence entre être au concert et le regarder sur un ordi … affirmai-je, sur un ton idem au sien.

Il ne me répondit pas, ce dont je n’avais pas douté.

- A quand le concert des Kat-tun ? Plaisantai-je, désireuse de ne pas rester sur un échec.

- Quand tu veux Mayu ! Me répondit Kame. J’eus l’impression qu’il était à la fois sérieux et blagueur, ce qui était troublant. Il avait un don pour ça.

Pour me donner une contenance, alors que le silence retombait, je vidai mon verre d’une traite sous l’œil (j’en étais persuadée) de Yamashita. Vers 22h, ma foi une heure largement raisonnable, tout le petit groupe sortit du bar. Ayant regardé rapidement mes messages sur mon portable, je laissai passer tout le monde devant moi, puis franchit le seuil avant de refermer la porte derrière nous. Lorsque je relevai la tête pour rejoindre un groupe (il y en avait encore deux), j’aperçus que Yamashita était adossé au mur de la maison d’en face. Les mains dans les poches de son jean, la tête tournée vers la rue, son genou droit relevé sous lui et appuyé sur le mur ; tout laissait penser qu’il faisait exprès, qu’il me provoquait. Je fis mine de l’ignorer, mais je jouais très mal la comédie. Hésitante, je le hélai :

- Euh … tu viens ?

Il tourna la tête vers moi genre – oh-j’avais-pas-vu-que-t’étais-là-je-pensais-à-autre-chose - ; et me fixa pertinemment. Je soulevais les sourcils.

- J’arrive, marmonna-t-il.

Je me mis en marche, mais je n’eus pas beaucoup de répit. De sa démarche légère et rapide, il se plaça juste à côté de moi. Je fermai les yeux quelques secondes, et l’ignorait une fois de plus. Je vis Kame nous jeter un coup d’œil en se retournant, et voyant que nous n’en étions pas encore à se battre, il ignora aussi. J’aurai néanmoins préféré qu’il dise quelque chose, qu’il ne me laisse pas seul avec Tomo-chan. Je soupirai … Autant essayer d’arranger les choses.

- Tu sais … Ma chanson préférée c’est Yubiwa …

J’essayai de lui adresser un sourire, mais ma bouche se tordit en une grimace peu convaincante. Il me regarda bizarrement, ne répondit pas tout de suite.

- Je suis flatté. Il était sincère, et c’en devenait douteux.

- Ah.

Fallait-il que je remette la brève conversation que nous avions eue ? Qu’il se mette encore en colère et qu’il me haïsse au plus haut point ? Je m’autorisai à observer attentivement son visage. Il ne broncha pas, et je pus contempler ses traits magnifiques, ses lèvres pulpeuses, ses cheveux d’un châtain foncé qui ne me laissaient absolument pas indifférente.

- Ca te plait d’être célèbre ? De faire ce métier ?

- Oui, je ne le regrette pas … Mais on exige beaucoup de nous.

Il se tut, j’avais l’impression qu’il voulait rajouter quelque chose. Je l’incitai par le silence à continuer, ce qu’il fit dans un murmure.

- Je crois que … ce qui me plait le plus c’est de rendre les gens heureux.

Il leva ses yeux sombres vers moi, plongeant ses prunelles immobiles dans les miennes. Un délicieux sentiment que je ne parvenais pas à définir s’empara de moi. Dans le même murmure, je répondis :

- Tu le fais très bien …

Les traces d’un sourire apparurent sur ses lèvres, les étirèrent, un peu … Il ne fallait pas trop espérer pour le moment ; c’était un trop bon début.

- Merci Mayu.

J’eus la bête impression qu’il y avait plus dans ce merci qu’il ne laissait paraître, mais je me faisais sûrement des films. C’était la première fois qu’il prononçait mon nom. C’était beau dans sa bouche, le ’u’ avait des accents poétiques, un peu ‘ou’ et un peu ‘u’.

Je détournai mon regard, le portai au loin.

Etait-il possible que nous réussissions à nous entendre ? Mais, même avec ça, il faudrait bien que nous les empêchions d’aller en France. Je ne pensais pas que je pourrai retourner dans mon pays si nous échouions, surtout pas après ça. Submergée par l’émotion de cette appréhension, j’essuyai furtivement une larme qui avait débordé, espérant que Pi-chan ne l’avait pas remarqué. Raté, comme d’habitude.

- Qu’est-ce qu’il y a ?

- Rien, répondis-je en fuyant son regard. On rejoint les autres ?

Il fit une moue sceptique (ou déçue ?). Sceptique parce que je ne lui répondais pas, ou déçue parce que nous allions rejoindre les autres ? Mystère.

Je pressai le pas, mais j’étais raide comme un piquet. Alors que lui avançait nonchalamment, de façon fluide, ce qui m’agaçait et m’émerveillait à la fois. Arrivés à la hauteur de Jin, Kame et Ryo ; je me glissais entre ce dernier et le Kat-tun. Celui-ci m’adressa un regard imperceptible (oui, il jouait bien son rôle d’ange gardien) ; et je hochai la tête, plutôt satisfaite. Passer de Yamapi à lui était déstabilisant, car, bien qu’extrêmement différents de visage, ils étaient aussi beaux l’un que l’autre.

- Euuh … On va où là ? Demandai-je d’une voix alarmée.

- Chez moi !

- Heeeee ?

- Ne t’inquiète pas, j’ai un appartement immense à Nagoya. Il me fit un clin d’œil rieur.

J’étais abasourdie. On allait tous passer la nuit chez lui ? Ca ne me plaisait pas trop … enfin. Je préférais ne pas me demander finalement si j’en avais envie ou pas. De toute façon, on avait plus vraiment d’argent, alors …

Je jetai un coup d’œil à Yamapi, qui était à droite de Ryo. Il m’imita et nos regards se croisèrent. Il devait avoir entendu notre conversation. Il se mit alors à sourire en se détournant. Mais pas un sourire timide, un vrai sourire hilare, dont je ne comprenais absolument pas le sens …
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MessageSujet: Re: * Fanfic, venez voir ;D   * Fanfic, venez voir ;D - Page 2 EmptyDim 8 Fév - 18:23

Haaaaan =D
Qu'est-ce qu'ils vont faaaaire? =DDD
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MessageSujet: Re: * Fanfic, venez voir ;D   * Fanfic, venez voir ;D - Page 2 EmptyDim 8 Fév - 18:24

Hééééhé !
Chapitre 8 :



Après avoir marché une vingtaine de minutes (j’étais transie de froid, n’ayant emporté qu’un maigre blouson), notre garde protectrice (j’imaginais Kame en garde du corps et rit toute seule) nous emmena dans un immeuble chic et apparemment récent. Après avoir gravi les marches de l’escalier (je détestais prendre l’ascenseur), j’arrivais avec Shige (lui aussi) tout en haut de l’immeuble de 10 étages. J’avais les jambes en compote, et je faillis m’accrocher à son bras pour ne pas chanceler. Lui avait juste les joues légèrement rouges, ce qui m’agaça. Je remarquai cependant qu’il était très charmant et souriant. Les autres étaient déjà arrivés. Yamapi me lança un regard railleur avant de s’éloigner dans la pénombre du couloir, toujours aussi classe. Je serrai les dents et, à défaut du bras de Shige, me rattrapait à la rambarde de l’escalier pour reprendre mon souffle. Celui-ci le remarqua et rit aux éclats, mais pas moqueur. Il remonta ses manches et posa un bras léger sur mes épaules, pour m’inciter à suivre les autres. Je lui fis un sourire timide.

- Tu as l’air de connaître l’endroit !

- En effet, je suis venu plusieurs fois ici, et j’ai eu le loisir de m’entraîner d’ailleurs, fit-il en désignant l’escalier.

- Ben oui, j’avais remarqué. J’espère que moi ici je pourrais m’entraîner, ajoutai-je, malicieuse, le laissant deviner mes pensées.

- Plus que tu ne le penses, peut-être.

Il me décocha un sourire étincelant, découvrant ses dents blanches parfaitement rangées. Je lui rendis la pareille (ou du moins essayât, je doutais que mon sourire soit si beau que le sien …).

Nous arrivâmes devant la porte entrouverte. Shigeaki la poussa, et j’entrai dans la modeste demeure de Kame. Tu parles ! C’était hyper moderne, plus grand que ma maison, tout était flambant neuf. C’était cependant accueillant, et les murs blancs respiraient la fraîcheur et la bonne humeur. Je m’avançai vers le propriétaire (quittant « l’étreinte de Shige »), et sifflait admirativement.

- J’espère bien que le repas sera à la hauteur du luxe de notre hôtel !

Il se retourna vers moi en souriant avec une fausse modestie.

- Assurément très chère, je n’y manquerai pas !

- T’inquiète Mayu, sous ses airs débiles, Kame fait très bien la cuisine ! Renchérit Jin avec humour.

- Oh mais je n’en doute pas, répliquai-je sur le même ton.

Le concerné nous fusilla du regard (surtout Jin !) et nous expédia vers le salon en nous poussant tous les deux, une main dans le dos. Je lançai un regard complice à Jin, haussait les épaules et m’assit sur le canapé. De loin, je vis Kame attacher un tablier autour de sa taille, ce qui provoqua en moi une crise de fou rire. N’empêche, ça lui allait remarquablement bien, songeais-je avec plus de sérieux. Puis mes yeux se posèrent sur Yamapi, inévitablement. Il semblait être d’assez bonne humeur, assis sur son grand fauteuil, les jambes croisées. Juliette, qui voulait me rejoindre, voulut passer devant lui mais se prit les pieds dans les jambes du japonais et se rattrapa à la table de justesse. Sa position était assez étrange, et Yamapi profita de la situation avec succès. Il lança sur un ton de Roméo, en levant les bras et les yeux au ciel :

- Ah, gomen ne Juliet !

Ce qui provoqua l’hilarie générale. Il la releva en riant. Tomo-chan était vraiment sublime quand il riait, ses joues remontaient un peu, ses yeux se bridaient. Il avait de petites dents serrées les unes contre les autres et son sourire était assez singulier. Cela suffit à me rendre d’excellente humeur.

Finalement, Juliette s’assit à côté de Shige, lui-même à côté de Yamapi. Elle devait être contente, pensai-je en souriant, car je savais que Kato-kun lui plaisait énormément. Quand à moi, je prenais la moitié du canapé, affalée comme une larve. Jin ne rata pas l’occasion.

- Dis donc la française, tu me laisseras m’asseoir à côté de toi sans me manger ?

D’abord surprise, je répondis en riant :

- Je ne le ferai pas, même si tu avais bon goût, ce dont je doute … Fis-je en terminant par une fausse grimace.

- Oh … Je suis vraiment vexé. Il croisa les bras sur sa poitrine, se redressant de toute sa hauteur.

- C’est ça ! Répliquai-je en voyant bien qu’il plaisantait. Je me remis en place sur le canapé et tapotai le tissu à côté de moi.

- Aaah, je préfère ! Merci !

- Tout le plaisir est pour moi, assurai-je.

Maintenant que tout le monde était installé (sauf le cuistot !), l’ambiance était à son apogée. Je me sentais délicieusement bien, à l’aise avec tout le monde. Nos petits Johnny’s se révélaient être des personnes formidables, pour peu que l’on regardât de l’autre côté de la scène. Je me réjouis d’être une des rares fans à profiter de tout ça. Pour un moment, j’oubliais la tension qui m’occupait quelques heures auparavant. C’était tellement mieux ainsi …

Ma voix s’éleva un peu parmis les autres.

- Vous savez, en général les invités arrivent toujours avec un petit cadeau. Et pourtant, on n’a rien amené, nous. Alors … vous pouvez nous demander ce qui vous ferait plaisir. Ce serait la moindre des choses pour vous remercier.

Yamapi me regardait avec intérêt, comme s’il buvait chacune de mes paroles.

Jin se lança avec humour.

- Danse avec moi ! Dis donc, il commençait à s'activer lui !

- Tu veux que je t’écrase ? Je ne sais pas danser, répondis-je en riant.

- Oh, je pourrais t’apprendre, fit-il avec un geste de la main genre « trop facile » !

- Non je te jure, les plats de Kame auraient le temps de brûler que je n’aurais toujours pas fait un pas …

Celui-ci n’avait pas raté une miette de notre discussion et hurla depuis la cuisine :

- C’n’est pas du chaud et en plus je n’ai pas de four !

J’étais coincée. Le méchant Kame voulait me voir me payer la honte devant tout le monde ? Je soupirai, tandis que Jin annonça d’une voix triomphante :

- Allez, je suis un bon prof’ !

- Je te revaudrai ça Kame !

- Si tu survis ! Fit-il avant de retourner à ses petits plats.

Je me levai en même temps que Jin et avançait avec lui vers le milieu du salon. Je fus parcourue d’un frisson d’appréhension, puis eut une idée.

- C’est pas drôle, si on est tous seuls, il faut au moins un autre couple avec nous, dis-je férocement.

- Pas de problème ! La voix grave mais chaleureuse me surprit.

Shige se leva et prit la main de Juliette qui n’en croyait pas ses yeux. Elle le suivit en consentant, trop heureuse. Si elle avait parlé, je suis sûre qu’elle aurait bafouillé. Mais, c’était une chanceuse : elle dansait merveilleusement bien, gracieuse et souple.

Néanmoins rassurée par la présence de mon amie, je me retournai vers le Kat-tun. Il était lui aussi vraiment très beau. Ce devait être un des critères d’admission à la JE songeais-je.

Tegoshi inséra un disque dans la chaîne Hi-fi, et je priai pour que ce ne soit pas une sorte de slow. La musique s’éleva dans la pièce, à mon grand désarroi, un slow. Je le fusillai du regard, alors qu’il arborait un sourire légèrement sadique mais aussi compatissant.
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MessageSujet: Re: * Fanfic, venez voir ;D   * Fanfic, venez voir ;D - Page 2 EmptyDim 8 Fév - 18:25

Aussitôt, Akanishi me prit par la taille et saisit promptement ma main. Je n’avais aucune idée de ce que je devais faire ! Il remarqua ma panique, et m’adressa un sourire à tomber à la renverse, ce qui acheva de me rassurer.

- Laisse-toi faire, c’est vraiment facile.

- C’est vrai que dans tes bras ça paraît simple.

- Tu te rattrapes bien !

- Oui, mais ça ne va pas durer : chassez le naturel et il revient au galop !

- Et bien, je vais profiter de cet instant où je suis maître de la situation.

- Tu devrais, en effet … Murmurai-je.

Et il m’entraîna dans une série de mouvements gracieux que je suivais, à mon grand étonnement, très aisément.

- Tu ne t’avères pas si mauvaise !

- Les apparences sont parfois trompeuses.

Je sentis alors l’intensité bouillante d’un regard qui me fixait, et tournait la tête vers le reste du salon. Yamapi semblait avoir perdu son sourire, son visage était de marbre et il nous regardait sans expression définie. Je ne comprenais pas trop pourquoi, et décidai de revenir à mon cavalier, même si j’étais troublée. Je remarquai en même temps que Shige et Juliette tournoyaient follement, enchaînant de façon fluide tous les pas … Je n’avais cependant rien à leur envier. Jin étais assez bon pour deux !

Je me sentais flottante, je m’évadai dans les prunelles brillantes de Jin au fur et à mesure qu’il me guidait. Il avait l’air de vraiment s’y plaire aussi, ce qui me rassura. Je ne passai pas pour un boulet. Alors que j’étais dans une transe totale, là où personne ne pouvait me suivre (dans les bras du Kat-Tun, tiens !) Kame cria :

- C’est prêêêêêt !

Je remarquai alors que de délicieuses odeurs avaient envahi l’appartement, et notre cuisinier s’avança (toujours vêtu de son tablier blanc) avec ses assiettes, les posant sans bruit sur la table. Je me détachai de Jin (presque à regret), la faim l’emportant sur la danse. Mais celui-ci avait anticipé mon geste et nous courûmes tous les deux sur le canapé, sautant par-dessus le dossier, comme des gamins. Je ris aux éclats, me rendant compte que j’avais trouvé un compagnon qui avait autant d’appétit que moi. Ce qui s’avéra vrai. Jin engloutit tout ce qui passait sous sa main, se resservant au moins trois fois de chaque plat. Je le regardai, horrifiée par les quantités qu’il avalait (mais comment il faisait pour rester aussi maigre ?) tandis que je galérais avec mes baguettes. Kame s’était surpassé, c’était vraiment délicieux.

Tegoshi et Yamapi nous avaient évidemment sorti leur rituel : « Umaï ! Oïshi ! », Ce qui avait fait rire tout le monde. J’avais la désagréable impression que Yamapi s’était détendu dès que j’avais arrêté de danser avec Jin. Il me perturbait au plus haut point, ce Tomo.

- Mmmm, tu chais que Mayu danche plutôt bien ? Jin s’adressait à Kame la bouche pleine.

- Ah oué ? Kame me lança un regard moqueur genre « c’est une blague ? »

Piquée à vif, je répliquai :

- Bien sur ! Puis, me radoucissant, j’ajoutai : Je te montrerai si tu veux …

Kame fit semblant d’être sceptique puis me sourit, ce que je pris comme un oui.

Je le regardai quelques secondes ... Je n’arrivai vraiment pas à me retrouver au milieu de tous mes sentiments, aussi, je partais du fait indéniable qu’ils étaient tous mes amis. J’avais peur d’aller plus loin et de créer des liens et d’en délaisser d’autres. J’étais suffisamment heureuse comme ça. Je ne pouvais même l’être plus.

Lorsque Jin eut fini de vider tous les plats (sans se forcer, hein !) avec l’aide de Massu (qui était en train de perdre son titre de meilleur bouffeur de la JE) ; nous abordâmes le sujet du dodo.

Kame nous informa :

- Il y a en tout 6 matelas dont 3 à deux places. Plus les deux canapés du salon, ce qui fait en tout 11 places pilepoil.

- Je peux dormir dans un canapé ! Répondirent en chœur moi et … Jin !

Je n’aurais pas pu me taire ? Seule avec Jin, c’était tentant et effrayant à la fois.

Il me sourit, paraissant remarquer ma gêne.

- Ne t’inquiète pas Mayu, je suis crevé … Je vais pas t’embêter ! Il était sincère. Cependant, je doutais de réussir à dormir avec lui à quelques mètres ! Je me tournais vers Kame.

- C’est au chef de voir !

J’essayai par un regard de le persuader de ne pas me laisser seule avec Bakanishi.

- C’est parfait ! Il ne fait pas froid au salon, ça va Mayu ?

Oh le renard ! Il allait me le payer ! Je passai à côté de lui et siffla entre mes dents d’une voix menaçante :

- Tu ne perds rien pour attendre, toi !

Il haussa les sourcils, puis m’adressa un sourire insolent.

- Hé je suis pas aveugle. Tu le dévo …

Je m’empressai de plaquer ma main sur sa bouche. Non mais ! Je lui lançai un regard noir afin de le réduire au silence. Et, m’éloignant, je m’efforçai de ne pas me poser de questions sur mes sentiments. Seulement, j’avais la méchante impression qu’il était trop tard pour faire machine arrière. Tout s’enchaînait, et je ne savais plus vraiment où j’en étais.



Quelques dizaines de minutes plus tard, je visitai chaque chambre pour dire bonne nuit à tout le monde. Il devait être minuit. Kame avait insisté pour me filer des vieux vêtements à lui en guise de pyjama, mais j’avais prétendu préférer garder mes vêtements. Dans la première chambre, je trouvais Juliette et Marion sur un lit à deux (elles n’avaient pas fait la même bêtise que moi !), et à côté d’elles, KoyaShige sur un lit à deux également. J’embrassai chaleureusement mes amies et fit un petit signe de la main aux deux comiques. Dans la deuxième pièce se trouvaient Tego et Massu, encore sur un lit à deux, puis Ryo à côté de Yamapi, et Kame pour finir. Ce dernier me lança un clin d’œil, ce qui radoucit nettement mes dernières impressions. Je lui souris et retournai dans le salon, avec mon ex-cavalier. J’avais brusquement envie de redanser avec lui plutôt que de dormir. L’épanouissement et l’évasion avaient été si forts, que je me demandais si c’était juste danser ou Jin qui me procurait cet intense bonheur. Ce dernier me lança un sac de couchage dès que j’apparus dans son champ de vision, ce qui m’exaspéra et m’amusa à la fois. Entre l’adolescent gamin et le jeune homme superstar, j’avais du mal à m’y retrouver. Je m’installai sur le canapé … Il ne parlait toujours, pas, étrange. Gardait-il sa salive pour le moment où j’aurais envie de dormir ?

- Tu es fatiguée ? Il lisait dans mes pensées ou quoi ? En plus, c’était une question piège. Que répondre ?

- Non. Et toi ? Dire la vérité, à mes risques et périls, était la meilleure solution.

- Ben oui, un peu … Il me sourit.

Je restai la bouche ouverte à le regarder, toujours pas totalement habituée aux gros plans sur ses merveilleux sourires.

Finalement, nous nous endormîmes assez vite. Pensait-il que je ne voulais vraiment pas qu’il me parle ? Il se trompait. J’étais la reine pour me contredire, de toute façon. Je plongeai dans un sommeil bien mérité.

Et je fis un rêve très étrange : J’étais dans un avion, et je dansais avec Jin. Je me sentais bien, les autres NewS nous regardaient et Kame pilotait. Yamapi avait le visage déformé par la rage. Il ouvrit la porte de l’avion et Kame s’écria :

- Dis-lui Mayu, dis-lui !

Yamapi sauta dans les airs sans parachute, et je me mis à hurler comme une démente.

- Aaaaaaaaaaaah !

Je me réveillai en sursaut, couverte de sueur. Je m’essuyai rapidement le visage dans mon sac de couchage et tendit l’oreille. Avais-je réveillé quelqu’un ?

J’avais affreusement chaud, et lorsque j’entendis que Jin ronflait (oui il ronflait ! pas étonnant avec tout ce qu’il mangeait) ; je sortis silencieusement de mon sac et m’approchai de la grande baie vitrée qui donnait sur un balcon. Je l’ouvris, inspira une grande bouffée d’air frais. Le froid contre ma joue était relaxant, mais les terribles images de mon cauchemar me revinrent en tête. Une voix douce me tira de mon sommeil :

- Tu ne dors pas ?
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MessageSujet: Re: * Fanfic, venez voir ;D   * Fanfic, venez voir ;D - Page 2 EmptyLun 9 Fév - 15:41

Mdr mais finalement elle dort ou pas quand elle ouvre la fenêtre? bave

La sweeeet =)
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MessageSujet: Re: * Fanfic, venez voir ;D   * Fanfic, venez voir ;D - Page 2 EmptyLun 9 Fév - 16:40

Noon, elle s'est réveillée quand elle a hurlé ;D
Chapitre 9 :



Yamapi me regardait, assis sur une chaise longue. Il portait un tee-shirt sans manche noir et un vieux jean un peu troué, mais qui lui allait bien. Tout lui allait de toute façon. La clarté lumineuse de la lune se reflétait sur son visage et dans ses yeux sombres. Ses cheveux noirs au milieu de son front lui donnaient un air mystérieux, genre Kurosaki.

- Non, plus maintenant. Ma voix me paraissait presque irréelle, comme si elle déformait tout.

- Moi je n’ai pas fermé l’œil. Fit-il.

- Ah bon.

Entre lui et moi, les conversations étaient vraiment réduites. Je m’approchai de lui et m’assit sur une chaise à sa droite. Je me sentais obligée de lui parler, rien que pour entendre sa voix.

- J’ai fait un cauchemar.

- Etait-il vraiment triste ? Il tourna la tête vers moi.

- Oui … Soufflai-je. Il ne savait pas à quel point.

- Navré.

- Tu n’y es pour rien … En fait, si, mais c’était surtout moi qui ne tournait pas rond.

- J’aimerai pouvoir te faire rire.

Interloquée, je le regardai. Il déballait parfois de ses trucs, c’était à en avoir le tournis !

- Tu l’as déjà fait, aujourd’hui.

- Ah bon ?

- Tu me fais rire et sourire quand toi-même tu es heureux.

Songeur, il se tut, regardant la nuit et la ville paisible.

- Je suis désolé que tu ne me connaisses pas comme je suis. J’aurais aimé que tu sois avec moi comme tu l’es avec les autres. Est-ce possible ?

- Seulement si toi tu le peux. Mais, tu ne peux pas faire comme si de rien n’était, n’est-ce pas ?

Il hocha la tête. Je commençai à imaginer la souffrance qu’il endurait, et j’avais énormément de peine pour lui.

- Je ne pourrais pas l’oublier, en effet. Mais toi, tu peux atténuer ce que je ressens. Je t’en prie. Déclara-t-il.

Son regard était presque suppliant.

- Je … Bien sur, mais j’avais peur que tu ne m’apprécies pas.

- Tu devines mal.

- Seulement avec toi.

- C’est vrai que je ne t’ai peut-être pas montré que je t’aimais bien.

- Ben non, pas vraiment.

- Je suis désolé.

- Arrête de t’excuser.

- C’est vrai … Bon, je vais retourner me coucher.

- Fais de beaux rêves, dis-je.

Il ne répondit pas et posa son visage angélique sur mon épaule. Ses paupières étaient fermées. Sa tête dodelina et atterrit sur mes genoux. Il s’était endormi sur moi … C’était gênant, vraiment ! Enfin, j’étais surtout embêtée, je n’avais pas envie de le réveiller, et j’étais coincée ici, avec le bel homme en train de dormir sur moi. Prise de tendresse, je me mis à caresser ses cheveux, en essayant moi-même de me rendormir, en vain. Sa vie ne devait pas être facile, ça j’en étais convaincue. Je me promis de faire mon possible pour le faire oublier l’histoire atroce de sa jeunesse, et qu’il soit heureux, au moins durant mon séjour au Japon. Mais je savais bien que Kame, Juliette, Marion et surtout moi, devrions demain délivrer notre secret. Nous croiraient-ils ? S’il le fallait, je les emprisonnerai de force jusqu’à ce qu’ils ratent leur avion. Cette perspective était envisageable. Yamapi remua sur mes genoux, je le remontai un peu pour ne pas qu’il glisse, et finit par m’endormir à mon tour.



Je fus réveillée par le soleil qui força la barrière de mes paupières et maugréai. Il était toujours sur moi. Je soupirai, et allait le réveiller lorsque je m’aperçus qu’il avait les yeux ouverts. Dans ce cas-là, pourquoi n’avait-il pas bougé ? Il était vraiment bizarre.

- J’ai fais de beaux rêves, m’annonça-t-il avec fierté.

- Je m’en réjouis !

- HEEE MAYU A DISPARU !! Jin criait dans le salon.

Il se précipita sur le balcon et nous vit tous les deux, toujours dans la même position. Son visage s’éclaira, il sourit à pleines dents.

- Je n’étais pas d’assez bonne compagnie ? Il plaisantait heureusement.

- C’est pas ce que tu crois, en plus, tu ron …

Yamapi m’empêcha de finir ma phrase car il se releva d’un bond lorsque Jin débarqua, et sa tête cogna violemment mon menton. Je sentis ma mâchoire claquer et me mordit la langue avec une force surprenante. Les larmes me montèrent aux yeux sous la douleur et je portai la main à ma bouche en gémissant. Je saignai, et j’avais une belle entaille dans la langue.

- Oh non je suis vraiment désolé Mayu !

Yamashita s’inquiétait autour de moi, bougeant dans tous les sens. Jin alla chercher un verre d’eau et me força à boire. Le liquide prit une horrible teinte rougeâtre. Sympa le petit déj’ !

- Ne t’inquiètes pas, ça va passer ! Tiens, prends un mouchoir. Fis le Kat-tun. Il me fourra un papier dans la main. Ses doigts glissèrent sur ma paume en se retirant.

Yamapi se morfondait et se répandait en excuses.

Je relevai la tête vers lui et esquissai un sourire forcé.

- Je ne te laisserai plus jamais dormir sur mes genoux !

- Oh non pitié pas ça … Répliqua-t-il en riant ; détendu par ma réaction.

En effet, j’essayai d’être « normale » avec lui.

Jin nous regardait, les mains sur les hanches, un étrange sourire collé aux lèvres. On aurait dit une mère qui surveillait ses enfants. Je me demandai s’il n’y avait rien d’autre dans son regard. Je fis semblant de l’ignorer tout en pressant le mouchoir contre ma langue. Au bout de quelques minutes, le sang arrêta de couler.

- Et ben, ça c’était du coup de boule, m’écriai-je.

- On recommence quand tu veux ! Yamapi parlait-il de cet échange gestuel ou bien de cette nuit ?

- Oué c’est ça …

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MessageSujet: Re: * Fanfic, venez voir ;D   * Fanfic, venez voir ;D - Page 2 EmptyLun 9 Fév - 16:40

Nous revînmes tous les trois à l’intérieur, où s’étaient installés tous les autres, autour d’une table. J’ignorai à quelle heure Kame s’était levé pour nous faire à manger, mais en tout cas il était en pleine forme et ce qu’il nous avait préparé était aussi bon que le dîner hier soir. Je m’assis à côté de lui, ma rancœur de la veille vite évanouie. J’étais plutôt satisfaite d’avoir dormi au salon finalement. Jin s’assit à côté de moi, et ce fut le premier à se jeter sur la nourriture (et le dernier à s’arrêter, désespérant …). Je regardai Yamapi tout en mangeant, et nous échangions de longs regards silencieux. Après le déjeuner, j’entraînai Kame et Jin (tant qu’à faire !) dans une pièce éloignée. Je voulais éviter d’attirer l’attention. Lorsque j’eu soigneusement refermé la porte, je m’assis sur un pouf et regardai les deux jeunes hommes.

- Bon. Jin, faut qu’on te dise un truc. Je jetai un coup d’œil à Kame. Il hocha la tête.

Je lui racontais toute mon histoire d’une voix ferme, pour ne pas qu’il m’interrompe.

A mon grand étonnement, il leva les bras vers le plafond, s’étira et joignit ses mains derrière sa nuque.

- Et voilà qu’elle me dit qu’elle vient du futur … Je crus l’entendre marmonner un truc sur les filles.

- Bon, tu me crois Bakanishi ? Dis-je d’une voix agacée.

Il fit mine de réfléchir, s’étira encore puis pencha la tête vers moi.

- Oui !

Je soupirai de soulagement, c’était presque dans la poche. L’ouverture d’esprit était étonnante chez les deux Kat-tun, c’était rassurant.

- Mais c’est quand même une histoire de dingue … Vous, sauver les NewS ? Un peu moins perturbé que Kame, il restait cependant sérieux. Oui, c’était une histoire de fou, mais je ne la regrettais pas. Plus maintenant.

Je me levai, m’approchai de lui.

- Tu nous aideras, hein ?

- Mmmmm … Bien sur.

- Ca ne suffira peut-être pas. Fis-je remarquer à Kame.

- Même si c’était le cas, comme nous savons, on pourra forcément les empêcher de prendre ce maudit avion.

- N’empêche, y’a un truc que je pige pas : vous avez été « choisies » ? Pleins d’autres personnes sont au courant dans le futur, mais y’a que vous qui avez remonté le temps C’est une histoire de « cœurs purs » ? C’est ça ? Pourquoi Jin se posait toutes les questions auxquelles je ne voulais pas répondre ?

- Mais non … Je n’en sais rien, mais si on agit pas, au revoir les NewS !

Je fis un petit mouvement ironique de la main, et sentit des larmes salées affluer à mes yeux. Oh non, pas de crise d’émotion maintenant … Je me mordis les lèvres et détournai mon regard d’Akanishi. Je le sentis s’approcher de moi ; il posa ses mains chaudes sur mes épaules.

- Je ne voulais pas te blesser.

- Alors ne me dis pas de bêtises auxquelles je ne pourrais pas te répondre.

- Promis.

- J’espère bien.

Je me dégageai de son emprise et m’avançai vers la porte.

- Bon, on y va ? Sinon, on risque d’oublier …

Nouveau ton ironique et légèrement provocateur, je m’en voulais d’être aussi dure.

Les deux Kat-Tun me suivirent et nous rejoignirent les autres qui étaient dans le salon.

J’allai prendre la parole lorsque la sonnette retentit dans l’immense appartement. Agacée, j’allai ouvrir, talonnée par Jin. Lorsque j’entrouvrais la porte, je me retrouvai nez à nez avec l’adorable Johnny’s.

- Bonjour. La voix de Chinen était agréable.

- Salut toi ! Qu’est-ce que tu fais là ? Lui demanda Jin.

- Je viens vous rendre visite, fit-il d’un ton malicieux.

Je me rappelai alors que lors du concert il m’avait emmenée sur scène. Je me rappelai surtout qu’il avait normalement rejoint les Hey!Say!Jump! Alors pourquoi avait-il été présent ce jour-là avec les autres juniors ? Quelque chose clochait.

- Toi, t’as quelque chose à me dire …

Il hocha la tête frénétiquement et je le fis entrer, mais restais dans le couloir.

Avant que je ne puisse le questionner, il me chuchota à l’oreille :

- Moi aussi je viens du futur …

- Heeee ?

- Sauf que j’ai remonté le temps de presque un mois. Je suis arrivé en même temps que vous, mais je viens de beaucoup plus loin.

- Tout seul ?

- Oui.

- C’est pour ça que tu étais au concert ?

- Entre autres. Je me suis glissé parmi les autres juniors, mais j’ai filé tout de suite après vous avoir conduites sur la scène.

- Comment tu sais que nous venons du futur nous aussi ?

- Instinct japonais. Trois françaises livides à un concert des NewS, c’était bizarre. Au début, j’étais désorienté, mais quand je vous ai vu, j’ai compris …

- T’es vraiment intelligent toi !

- Merci. Son visage s’aggrava nettement. De là où je viens, le Japon fait le deuil des NewS, et je peux te dire que ce n’est pas drôle. Ca a été un coup dur pour la JE … mais on peut arranger tout ça.

- Tu es génial Chinen !

Je me penchai pour embrasser sa joue. Il était rayonnant ce petit.

- Bon, viens avec moi.

Il me suivit et nous regagnâmes le salon pour de bon.

- Heu … J’ai quelque chose à vous dire, qui risque de ne pas vous plaire.

Tous les NewS me regardèrent avec étonnement, surtout Pi-chan, dont j’évitai le regard.

- Voilà … Ce que je vous ai dit hier, c’est vrai : Marion, Juliette et moi venons du futur. Ca paraît fou, mais je vous jurerais sur la tête de mes amies que c’est vrai … Seulement, de là où nous venons … Comment dire. Vous partez après-demain pour la France, n’est-ce pas ?

Ils hochèrent la tête, abasourdis, ne me croyant pas sur le fait que nous avions remonté le temps. Chinen vint à mon secours. Il sortit une coupure de journal et la tendit à Ryo.

- Voilà la situation dans un mois. Vous pouvez vérifier la date …

La rillette d’Osaka blêmit et fit une grimace horrifiée. Je savais que c’était gagné, mais ca devait leur faire tout drôle qu’on prédise leur mort. Ryo tendit le journal à Tegoshi, dont la réaction fut semblable. Le papier fit le tour de la table, jusqu’à Yamapi. Celui-ci leva les yeux vers moi et j’eus l’impression qu’il sondait tout ce que j’avais au bord des lèvres, et sur leur cœur. Il ne dit rien.

- Si je comprends bien … Même si c’est fou, on a devant les yeux la preuve que si on prend l’avion pour Paris après-demain, on … on va se crasher ? Demanda Koyama.

Kame et Jin répondirent d’une seule voix :

- Oui.



Yamashita se leva brusquement et s’avança vers moi, ses prunelles noires plongées dans mes yeux verts et pétillants. Arrivé à ma hauteur il ne s’arrêta pas, et me prit dans ses bras, ses mains se serrant au niveau de mes omoplates. Sa tête se posa sur mon épaule, et j’acceptai son étreinte en refermant mes doigts derrière son dos. Je sentis sa joue s’étirer pour former un sourire. C’était le plus beau cadeau qu’il puisse m’offrir, et j’eus peine à ne pas pleurer de soulagement.



- Merci. Sans toi je serai un homme mort.



Je ne répondis pas. Je n’avais rien à lui dire, c’était déjà trop beau.
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MessageSujet: Re: * Fanfic, venez voir ;D   * Fanfic, venez voir ;D - Page 2 EmptyLun 9 Fév - 17:31

Hiiiiii :D *pousse un cri de groupie à un concert de tokio hotel*
Oh yeah ^^
Ça y est jsuis accro u_u.
Sweeet =D ._.
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MessageSujet: Re: * Fanfic, venez voir ;D   * Fanfic, venez voir ;D - Page 2 EmptyLun 9 Fév - 17:33

Hééééhé =) Merci !
Le début de celui-ci est kiffant aussi x)
Chapitre 10 :



Quelques minutes après cet échange émouvant, je remarquai que tout le monde avait les yeux humides. Ce qui, finalement, me paraissait normal. Je n'avais jamais réfléchi à ce qui se passerait quand nous leur aurions dit, à leur réaction en sachant que leur vie tenait à trois françaises, et un jeune Hey!Say!Jump!. J'en étais heureuse et troublée. Quelle était l'issue de cette folle aventure ? Pourrai-je repartir chez moi, oublier ça, continuer ma vie comme j'aurais dû le faire si je n'avais été embarquée là-dedans ? Et eux, pourraient-ils continuer leur carrière de star, venir enfin faire le concert en France ? Ma vie paraissait soudain très bête, sans saveur. Ce que j'avais vécu ces derniers jours m'avait en quelque sorte libérée : je voulais être quelqu'un, me plaire dans ce monde étrange, bouger et réaliser mes rêves d'enfants. D'un autre côté, les stars dont j'étais fan étaient devenues des personnes très proches, et je n'arrivai pas à imaginer la douleur que je subirai si nous devions nous séparer. Je ne voulais pas quitter leur étreinte familiale, et m'adonner à une vie monotone dans mon pays natal.

Songeuse et soucieuse de mon avenir, je m'éloignai du salon et ouvrit la baie vitrée en essayant d'éviter d'attirer l'attention sur moi. Inspirant l'air qui soulevait mes cheveux, je posai mes coudes sur la rambarde du balcon, et balayai la ville des yeux. Je n'arrivai pas vraiment à savoir si il était préférable que je sois seule, ou soutenue dans mes pensées douloureuses.

Pouvait-on dire : Tout est bien qui finit bien ?

Oui, c'était possible; mais en étais-je heureuse ?

Je n'avais envie de rien d'autre que de rester avec ces êtres formidables, des amis en somme.

Etait-ce possible ? Je l'espérais de tout mon cœur, mais je n'arrivais pas à voir les choses concrètement.

Je sentis une main douce et délicate se poser sur mon épaule. Je frissonnai, j'étais presque persuadée de savoir à qui elle appartenait.

- Tu pleures ?

Sa voix suave fit vibrer l'air, ses accents fluides découlaient mélodieusement.

Je ne m'en étais pas rendue compte, mais quelques larmes roulaient sur mes joues et tombaient dans le vide, se perdant dans l'espace.

- Oui.

Je ne voulais ni ne pouvais lui mentir.

- Tu n'as aucune raison d'être triste.

Jin passa ses bras autour de moi, posa sa tête sur mon épaule. J'aurai pu avoir envie de le repousser, me sentir envahie. Ma réaction fut tout autre. Je me sentis délivrée, merveilleusement bien dans ses bras. Son attention m'attendrissait, et le magnifique sentiment d'évasion m'envahit, comme lorsque nous dansions. La vérité me crevait les yeux, mes je n'osais l'accepter. J'avais peur de ne pouvoir faire machine arrière.

- Puisque tu es là, je suis sûre que je rêve toujours.

- Alors, c'est un très beau rêve, tu ne crois pas ?

- J'aimerai ne jamais me réveiller.

- Et bien reste, je ne te laisserai pas partir.

Y'avait-il plus dans cette dernière parole que ce qu'il laissait entendre ?

Je sentis mon cœur battre de plus en plus fort, et fermai les yeux.

- J'ai confiance en toi.

- Alors ne pleure pas.

- C'est en moi que je ne crois plus.

Il me caressa doucement la joue.

- Tu as tort. Tu es une personne formidable.

- Tes yeux sont voilés.

- C'est ton cœur qui l'est.

- Non. Je sais ce que je veux.

- Dis-le moi, je pourrai t'aider.

- Maintenant ?

- Pourquoi pas.

- Je voudrais danser.

- Alors viens.

- Si je bouge, j'ai peur de tomber, et de me réveiller.

- Si ce n'est que ça.

Fit-il en murmurant. Sa voix me laissait perplexe.

Ses mains glissèrent et me prirent par la taille. Il me souleva de terre sans effort apparent et me fit faire demi-tour dans les airs. J'atterris doucement sur son torse, ma tête à hauteur de son cou, les yeux toujours fermés. Je me sentais étrangement bien.

- Tu dors toujours ?

- Oui.

- Tu veux encore danser ?

- Juste avec toi.

Je rouvris les yeux, le regardai. Il était beau à en mourir, mais surtout; je me rendis compte que je m'étais follement éprise de sa personne. Il m'adressa un tendre sourire, et se mit à se balancer doucement, tout doucement. Reculant, avançant, guidant mes pas avec une douceur infinie. Je le laissai faire, même si je compris que je ne rêvais pas. Une seule chose pouvait me servir de preuve : dans mes rêves, je n'avais jamais été amoureuse d'Akanishi Jin. Je ne rêvai pas. Je n'avais plus peur de me réveiller, mais plutôt de m'endormir et de devoir quitter son regard. Ce qui, grâce à lui; semblait ne jamais pouvoir arriver.
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MessageSujet: Re: * Fanfic, venez voir ;D   * Fanfic, venez voir ;D - Page 2 EmptyLun 9 Fév - 17:33

J'aurais pu rester dans ses bras jusqu'au soir, et la journée encore après, cela ne m'aurait pas dérangée, au contraire. Mais, a contrecoeur, je le lâchai, desserrait mes bras qui s'étaient désespérément accrochés à lui. Il me sourit, moi aussi; et nous revînmes dans le salon. J'ignorai combien de temps s'était écoulé. Mais j'étais sereine, heureuse et satisfaite de mon présent. J'allai m'asseoir sur un fauteuil. Jin ne m'avait pas totalement lâché, son bras était toujours autour de mes épaules. Les autres finiraient bien par comprendre.

Je m'affalai, le Kat-tun à mes côtés. J'osais un regard vers Yamapi. Il m'adressa un sourire éclatant, ce qui me rassura sur son propre état mental. J'avais l'impression que tous mes problèmes s'étaient envolés, que je m'étais fait du souci pour rien. Il y avait une solution à tout.

- Ce n'est pas parce que vous ne prendrez pas l'avion après-demain que vous devez vous relâcher, fis-je remarquer aux NewS. J'espère bien que vous viendrez faire quand même votre premier concert en France !

- Aaah mais j'ai peur maintenant ! Répondit Shige avec humour.

- De toute façon, il y aura toujours quelqu'un pour vous sauver je crois ! Jin se mit à rire.

- Ce n'est pas exclu pour les Kat-tun aussi de venir en France, sifflai-je d'une voix faussement menaçante.

- Aaah, si il n'y avait que moi, ce serait déjà fait ! Mais c'est Kame qui ne veut pas ! Jin jeta un coup d'œil malicieux à son collègue. Celui-ci le fusilla du regard et Bakanishi éclata de rire. Il reprit son sérieux :

- Non, mais il faut voir avec Ueda … Ca se fait pas comme ça.

- Mmmmm … C’est ça.

J’étais sceptique. J’essayai de ne pas réfléchir, ne pas penser tout simplement car ce m’était trop douloureux. La présence de Jin et de tous les autres m’était d’une grande aide. C’était mon petit paradis sur terre. Je soupirai …

Alors, Ryo frappa si fort dans ses mains que j’en sursautais et bondissait sur le coussin, ce qui eut l’avantage de faire rire Jin aux éclats. Je le regardai, alarmée, qu’est-ce qu’il nous préparait le gars d’Osaka ?

- Et si on allait tous à Tokyo ? Faire visiter la ville à nos françaises … On pourrait bien s’amuser !

Ryo je t’aime ! (Mais c’est éphémère !)

Je ressentis une bouffée de gratitude énorme envers Nishikydo, qui venait de réaliser un de mes souhaits. Le gentil garçon … Cette sortie me changerait largement les idées, et voulait dire une chose : nous continuerions à passer du temps ensemble. Il m’importait peu d’être ruinée, je savais que Kame pourrait toujours hypothéquer son appart-villa …

A travers la baie vitrée, le soleil brillait de mille feux, s’étant levé sur la ville ; il était à son apogée. Ses rayons lumineux se reflétaient dans notre regard à tous. Je tournai la tête, regardai Jin. Je n’aurais jamais imaginé, avant ce bond dans le passé, tomber amoureuse de lui. C’était extrêmement différent d’en être fan. En plus, jusque-là, j’étais plus branchée sur Yamapi et Kame. Le superbe Jin tourna aussi la tête vers moi, ses yeux brillaient, brillaient … Je m’y perdais ; c’était comme un reflet de ma propre personne.



Le lendemain, après une journée paisible chez Kame, nous prîmes tous un avion privé (la classe !), et atterrîmes à Tokyo. Le voyage s’était en somme bien passé, l’animation garantie par Jin-Jin et Kame. Les deux Kat-tun semblaient très proches des NewS, ce qui n’était pas pour me déplaire. J’arborai un sourire éclatant et conversai de temps à autres avec mes amies, qui me demandèrent un compte-rendu de tout ce qui s’était passé en leur absence. Je le fis avec plaisir, mais omis volontairement quelques détails que je préférais garder secrets, non pas par intimité, mais par désir de ne jamais les décrire : les mots ne suffisaient pas et méprisaient ces moments magiques.

Lorsque nous nous dirigeâmes vers la sortie de l’aéroport, je vérifiai quelque chose dans mon sac et prit un peu de retard par rapport aux autres qui commençaient à monter dans les deux voitures à notre disposition. Je franchis l’immense portail en courant pour les rattraper, mais tout se passa alors très vite. Une voiture argentée qui fonçait à folle allure et qui ne m’avait pas vue fonça sur moi.

- MAYUUUUUUUUUUUUUU !

Je ne parvins pas à identifier la voix qui avait hurlé, pas plus que je n’eus le temps d’éviter la voiture. Lorsque je la vis à quelques mètres seulement de moi, j’eus l’impression que toute ma vie ces derniers jours défilait devant mes yeux. J’entendis un bruit sourd, je me sentis voler dans les airs ; mais quelqu’un avait ses bras serrés autour de moi. Il volait aussi.

Puis, plus rien, le noir total, le néant m’aspirait.





Je suis morte. J’écoute, mais je n’entends rien. J’ouvre les yeux, mais je ne voie rien, du noir, c’est tout. J’essaye de bouger, mais je ne sens même pas mon corps. Je n’ai rien, plus rien, si ce n’est ma pensée tordue qui s’agite inconsciemment dans un univers effrayant. Je suis seule, et je suis morte. La mort en elle-même n’est pas mauvaise, elle est douce, elle soulage. C’est après, quand nous sommes habitués à ne plus entendre notre cœur battre, que le néant est horrible. Mais j’y pense : où est la mort ? Je ne sais pas, je ne suis jamais morte.

Je n’ai que mes remords et mes regrets. Je regrette de ne pas avoir vécu, je suis peinée de ne pas avoir fait tout ce que je voulais. Les adieux ont été brusques, inexistants, et je fus coupée du monde vivant. Mais alors, pourquoi est-ce que je pense ?

Qui me fait parler dans mon sommeil éternel ?

J’ai l’impression d’être plongée des années dans ce néant, et j’ai peur, de ne jamais en sortir. J’aimerais mieux mourir. Ah, j’oubliais. Je suis morte.

Oh, c’est étrange, y’aurait-il du vent dans cette salle d’un noir infini ?

Je croyais que j’étais seule, perdue.

Quelque chose me caresse la joue, soulève mes cheveux. J’espère sans trop y croire qu’il y a aussi des oiseaux. J’aimerais qu’ils m’emmènent voler avec eux. Mais ils ne viennent pas.

Le vent souffle toujours, j’ai peur, mon Dieu. Suis-je condamnée, emprisonnée pour l’éternité dans une cellule si grande qu’il n’y a pas de barreaux ?



Soudain, tout devint blanc. Mes yeux furent aveuglés par la luminosité qui agressait mes prunelles : elles s’étaient habituées au noir. La couleur a changé, mais je sens toujours une légère caresse sur la joue. Puis les couleurs changent à nouveau : blanc, noir, blanc, noir, blanc … Elles clignotent, se confondent. Le blanc semble l’emporter.

Et j’entendais des voix, des bruits, des chuchotements. Je sentais, j’humais l’odeur des murs blancs, de la propreté. Je sentais aussi son parfum capiteux qui me rassurait. Oh, était-il mort avec moi ? C’était une bien triste fin.

- Mayu ?

Voilà que l’on me parlait.

Je tournais la tête sur le côté et vis Jin, son visage à quelques centimètres du mien. Quel drôle de paradis ! Il avait la tête de quelqu’un qui n’avait pas dormi depuis des jours. Ses cernes et son visage anxieux accentuaient sa beauté de façon surprenante. Ses doigts saignaient, ses belles mains étaient entaillés un peu partout, comme s’il s’était rongé les ongles et frotté les mains jusqu’à s’en ouvrir la peau.

J’étais soulagée de le voir. Peut-être que je vivais, après tout.

Il me caressait les cheveux et la joue de ses mains mutilées.

- Jin …

Il me sourit tendrement.

- Tu m’as fait très peur … J’ai cru que … que …

Sa voix se brisa dans sa gorge ; avait-il déjà pleuré ?

- Je t’aime. Je vous aime tous.

Voilà je pouvais me rendormir, mourir, car j’avais dit ce que j’avais sur le cœur.

Je fus tellement contente de le lui avoir dit. Je n’imaginai pas mourir sans ce souvenir.

Il eut un rire léger, ne me répondit pas.

Je tendis faiblement mes bras vers lui, il les saisit, me souleva délicatement et m’installa sur ses genoux. J’avais froid et me blottit contre son torse. Il se mit à me chuchoter de sa voix apaisante :

- Nous sommes à l’hôpital de Tokyo, cela fait cinq jours que tu es dans le coma. Tu … Tu t’es faite renversée par une voiture, je ne sais même pas comment tu t’en es sortie …

Acheva-t-il dans un souffle.

- J’ai volé avec quelqu’un. C’était toi ?

Il se mordit les lèvres, visiblement contrarié que je lui pose cette question maintenant.

Je pressai sa main pour qu’il me réponde.

- Non, ce n’était pas moi … C’était … Il n’était pas encore monté dans la voiture, et il s’est jeté sur toi pour te protéger …

- Qui ? Dis-moi qui, Jin, je t’en prie.

Il ne me répondit pas tout de suite, me serra contre lui. Ma tension monta de plusieurs crans, mon cœur battait de plus en plus vite, ce qui fut répertorié sur l’appareil à côté de mon lit.

- Dis-moi ! Ma voix se voulait insistante, mais elle était faible. Je redoutai ce que j’allais entendre. Il était sourd ou quoi ?

Il m’entoura de ses bras musclés et me murmura son nom à l’oreille.

Un frisson parcourut mon corps et givra ma peau.
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MessageSujet: Re: * Fanfic, venez voir ;D   * Fanfic, venez voir ;D - Page 2 EmptyLun 9 Fév - 18:19

:OO: ...Ya... Yamapi? ... :OO:
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MessageSujet: Re: * Fanfic, venez voir ;D   * Fanfic, venez voir ;D - Page 2 EmptyLun 9 Fév - 20:31

Bien vu ;D

Sortez les mouchoirs pour celui-ci, il est ... horrible =(
Chapitre 11 :



Je bondis violemment de ses genoux et me précipitai vers la porte. Ma perfusion et l’aide respiratoire dont j’avais oublié l’existence s’arrachèrent de ma peau, ce qui me lacéra le bras et le nez. Je courus comme une démente dans le couloir, insensible aux cris de Jin ou des infirmières qui essayaient de me rattraper. Je n’avais plus mal nulle part, la fatigue et la douleur s’étaient évanouies en un instant, et je courais contre le temps, contre tout. Mon visage ruisselait de sang et de larmes et mon bras s’égouttait sur les allées de l’hôpital. Les odeurs capiteuses que dégageaient les murs atrocement étroits et froids m'était insupportable et me donnait la nausée. Je regardais frénétiquement dans chaque chambre, par la petite ouverture. Je passai devant un pauvre homme défiguré mais ne m’attardai pas, trop soucieuse du sort de mon sauveur. Soudain, je m’arrêtai, fit marche arrière et regardai plus longtemps par la fenêtre de la chambre de l’homme que j’avais aperçu. J’eus un haut-le-cœur incontrôlable, et mes genoux tremblèrent sous moi. Je m’effondrai par terre, me relevai aussitôt tout en abaissant la poignée de la porte si brusquement qu’elle se décrocha. Je déboulai dans la chambre presque sur les genoux et découvrit avec horreur le visage méconnaissable de Yamashita Tomohisa. Des entailles profondes et lacérantes recouvraient toute sa peau, il lui manquait un bout de lèvre et son nez était tordu, complètement déformé par sa joue qui prenait un angle inquiétant. Je crus que j’allais m’évanouir. Sa vision m’était insupportable, mais je ne pouvais fermer les yeux. J’avais trop peur qu’il s’en aille, qu’il disparaisse. Il devait subir le même cauchemar que moi tout à l’heure, et j’osais à peine imaginer sa souffrance. Le souffle coupé, je me mis à genoux au pied de son lit, prit sa main livide et froide qui dépassait des couvertures. Elle était tellement pâle et saine qu’elle semblait appartenir à un autre corps. Sa peau glacée me fit frissonner, je serrai ses doigts entre les miens qui tremblaient. Un flot de larmes s’échappait de mes yeux, coulait sur ses draps et formait de nappes humides d'une fade couleur rougeâtre. Son visage, son magnifique visage ainsi défiguré. Et son état, qu’en était-il ? Je n’osais me poser la question.

- Oh, je t’en prie, Yamapi, reviens … Tu peux pas me laisser toute seule …

Ma voix était entrecoupée de sanglots incontrôlables.

- Ton visage … Tu es beau tu sais, ça ne changera rien, tu n'auras pas à avoir honte …

J'étais désemparée, une détresse incroyable me rendait extrêmement nerveuse. Comment pourrais-je supporter son regard lorsqu'il se réveillerait, comment pourrais-je continuer avec ce souvenir. Je me sentais si coupable et inutile que j'aurais voulu m'enterrer, m'enfuir comme une lâche, seule. Seuls ses yeux, ses magnifiques yeux noirs, tels des pierres lisses et brillantes; étaient intacts, saufs. J'aurai voulu avoir un geste de tendresse, le réveiller en douceur, mais je n'en avais guère la force. Il y avait juste sa main blafarde et froide qui reposait dans mes paumes tremblantes.



Quelqu'un ouvrit la porte, la referma soigneusement. Je sentais des personnes derrière moi, collées au mur blanc, comme si elles avaient peur de nous approcher, lui et moi.

Je lançai un regard furtif derrière mon épaule, aperçut deux silhouettes et détournai vivement le regard. J'analysai ensuite ce que j'avais vu et en conclut que c'était Jin et Kame. Pourquoi étaient-ils là ? Pour venir me rassurer, me réconforter, me dire que ce n'était pas grave ? Ou pire, encore, pour me reconduire à ma chambre en prétendant que j'avais besoin de soins …

Le silence perdurait.



- Quoi ? Fis-je d'une voix frémissante que j'avais peine à contenir.

Ah, ils ne savaient que dire, n'est-ce pas ? Et bien qu'ils s'en aillent, qu'ils aillent se voiler la face autre part en buvant consciencieusement un café brûlant sur lequel ils souffleraient sans conviction. Moi, je n'avais que la vérité déconcertante devant les yeux, le résultat d'un accident injuste dont j'étais sortie indemne. J'aurais préféré rester dans le coma que de supporter son regard au réveil. Mais maintenant que j'étais là, j'éprouvai le besoin et le devoir de rester à ses côtés, bien qu'il ne le sache pas. A nouveau, le temps m'échappait. Combien de temps les deux Kat-tun mirent-ils à me répondre ? Quelques secondes, une minute, une demi-heure ?

- Il n'y a aucune raison de t'inquiéter pour son état, Mayu. Cependant, on ne peut rien faire pour … pour son …

Ces dernières paroles arrachèrent une grimace à Kame, qui tira à un tabouret se mit à une distance respectable de moi. Je n'avais pas que l'on me prenne dans ses bras, que l'on me rassure et me cache la vérité. Je lui étais reconnaissante de m'épargner les scènes stupides qu'on voyait toujours dans les films, qui finalement finissaient bien.

Moi, je savais bien que rien ne serait gai. Que ce serait une épreuve, un combat contre moi-même, et pour lui.



Jin restait en retrait, presque recroquevillé dans un coin de la pièce, à droite du lit. Il avait les lèvres pincées, sa peau était tendue et crispée sur son visage fin, et il regardait droit devant lui, comme si nous n'existions pas. Il me faisait de la peine … Mais je n'avais nullement le désir de revivre la même scène que celle dans ma chambre. Cela m'aurait été trop douleureux, ça m'aurait paru injuste et absurde.

Je sursautai en entendant le son de sa voix, étonnée que les mots passent la barrière étroite de ses lèvres serrées comme un étau.

- Je suis désolé …

Il y avait tant de sincérité et de tristesse dans sa voix étranglée, que j'aurai pu avoir pitié de lui. Mais ce m'était impossible, je n'arrivai pas à me détourner de Yamashita. Toutes les émotions que je ressentais se déchaînèrent sur le pauvre Jin qui n'avait rien demandé tout au plus.

- Tu es désolé ?! Mais qu'est-ce que j'en ai à faire de tes excuses ? Tu ferais mieux de te taire, n'essaye pas de dire quelque chose pour combler le vide, tu sais bien que ça n'arrangera rien ! Je n'ai pas envie d'entendre tes lamentations ou tes remords inutiles, comme si tu pouvais comprendre ! Mais tu ne sais rien …

Ma voix avait des intonations changeantes et faibles, mais j'étais furieuse. Même si je regrettai mes paroles, même si je savais que tout ce que j'avais dit était faux et horrible, je ne ressentais pas un sentiment de culpabilité comparable à celui envers Yamapi.

La férocité de mes paroles le laissa perplexe, et je lus sur son visage une peine si horrible et frustrée, que je sentis mes dernières forces dévastées. Je le sentis ravaler son amertume et il quitta la pièce en silence.

J'avais été horrible de lui infliger cela. Il devait être aussi inquiet que moi, j'avais oublié l'espace d'un instant que Yamapi était un de ses meilleurs amis. J'avais fait preuve d'un égoïsme écoeurant en m'enfermant dans mes remords, et j'avais oublié que je n'étais pas seule à être chamboulée. Je pris mon visage entre mes mains, consciente de la présence de Kame qui ne pipa mot. C'était peut-être mieux ainsi. Etait-ce de la délicatesse à mon égard ou la peur de subir le même sort que le pauvre Bakanishi ? J'étais dégoûtée par mon comportement et mes pensées, je ne méritais rien d'autre que d'être blâmée. C'était d'ailleurs peut-être ce qu'il devait arriver, histoire de me rééquilibrer.

- Tu vas bien toi ? Kame désigna mes blessures insignifiantes.

Je lui lançai un regard méprisant et tranchai d'une voix sifflante :

- Oui, de toute façon, je m'en fiche.

C'était plus à moi, petite gamine insolente que s'adressaient ces paroles.

Il ne releva pas mon attitude récalcitrante, et soupira imperceptiblement.
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MessageSujet: Re: * Fanfic, venez voir ;D   * Fanfic, venez voir ;D - Page 2 EmptyLun 9 Fév - 20:31

Un signal sonore retentit sur l'espèce de machine à côté du lit, qui relevait la tension du patient. Je sursautai, lançai un regard alarmé à Pi-chan. Celui-ci, très lentement ouvrit les yeux, souleva ses paupière plusieurs fois comme s'il luttait. Je me mordis les lèvres face à la souffrance qu'il allait bientôt ressentir. Il ne savait pas … Enfin, ses prunelles me fixèrent avec intensité et creusèrent en moi un vide total. J'eus peine à ne pas détourner mon regard, et lâchai fébrilement sa main qui retomba sur le matelas. Un frisson parcourut mon échine, de haut en bas.

- Ah, on est toujours vivants ?

Il y avait une pointe d'humour dans sa vois faiblarde qui me fit grincer des dents. Sous l'effet de la morphine, il ne devait pas sentit son visage défiguré et amoché.

- A cause de toi. Non pas grâce à lui, mais à cause de lui. Cet imbécile avait eu l'instinct fatal de se jeter sur moi pour me protéger, mais le résultat était minable.

Il parut surpris des mots que j'avais employés, et devant la mine sombre de Kamenashi, il parut soudain comprendre que quelque chose n'allait pas.

- Hé, qu'est-ce qu'il y a ?

Le pauvre …

Je ne pouvais me résoudre à lui mettre un miroir devant la tête.

- Tu t'en es un peu moins bien sorti que Mayu. Tenta Kame.

- Oh, si ce n'est que ça …

- Pi, je ne plaisante pas.

- He ?

La voix de Yamapi commençait à prendre des accents effrayés et intrigués à la fois. Quelle horreur.

Une audace mal placée me fit me lever et m'emparer d'une plaque de verre sombre posée sur la petite table avec des médicaments et des crèmes. Je revins vers lui et lui plantai le "miroir" en face des yeux.

- Tu as la vision plus claire ?

J'étais dégoûtée par mes actes et par la fureur que contenait ma voix. Mais ce n'était rien comparé à sa réaction. Ses traits déformés s'affaissèrent, ses yeux s'agrandirent sous le choc et il se mit brusquement en position assise, arracha le bout de verre de mes mains et l'envoya se fracasser avec violence contre le mur en face de lui.

La peur et l'horreur qu'il avait ressenties en voyant son visage m'avaient littéralement achevée.

- Je … C'était vraiment moi ?

Immobile, je m'étais arrêtée de respirer.

Kame acquiesça à ma place.

Yamapi porta lentement ses mais sur son visage et effleura les blessures à peine cicatrisées, encore fraîches. Il les retira rapidement et son regard se posa sur la vitre de la porte.

Jin se tenait derrière celle-ci, regardant fixement la scène qui s'était déroulée, les yeux plongés dans les prunelles de Yamapi. Celui-ci semblait anéanti.

Jin ouvrit brutalement la porte, traversa la pièce à grandes enjambées et vint serrer son ami dans ses bras, l'étreignant avec force et compassion, couvrant son visage blessé comme s'il le protégeait.



Je me sentis alors pire que tout, une ordure parmi tant d'autres, et comme une automate, je me levai, sortit, me perdit dans le couloir. Je ne regardais pas où j'allais, j'étais abasourdie par la façon dont mon être m'était répugnant.
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MessageSujet: Re: * Fanfic, venez voir ;D   * Fanfic, venez voir ;D - Page 2 EmptyLun 9 Fév - 20:42

Haaan... Yamapi =(
AU mions ils sont vivants, c'est déjà ça =)
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MessageSujet: Re: * Fanfic, venez voir ;D   * Fanfic, venez voir ;D - Page 2 EmptyMar 10 Fév - 19:28

Moi aussi je suis accro!!! La suite vite!!
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MessageSujet: Re: * Fanfic, venez voir ;D   * Fanfic, venez voir ;D - Page 2 EmptyMar 10 Fév - 20:33

Merciiii =)
Beh, la suite, j'ai pas encore écrit, je vous la poste dès que faite ;D
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MessageSujet: Re: * Fanfic, venez voir ;D   * Fanfic, venez voir ;D - Page 2 EmptyMar 10 Fév - 21:06

Ok ok ^^ Vivement la suite :D
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MessageSujet: Re: * Fanfic, venez voir ;D   * Fanfic, venez voir ;D - Page 2 EmptyDim 15 Mar - 17:54

J'attends toujours =P
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MessageSujet: Re: * Fanfic, venez voir ;D   * Fanfic, venez voir ;D - Page 2 EmptyDim 15 Mar - 18:01

    Super ta fiction Blackou' ! Heart
    ( C'est Candy <3 )
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MessageSujet: Re: * Fanfic, venez voir ;D   * Fanfic, venez voir ;D - Page 2 EmptyDim 15 Mar - 19:44

Han, excusez-moi.
T'as tout lu Candy ? ^_^
Chapitre 12 :



Le couloir était désert et je me laissai glisser contre le mur, m'asseyant dans un coin, entourant mes genoux de mes bras. Mes larmes se tarirent vite, même si j'aurais préféré qu'elles coulent. En effet, c'était horrible de n'avoir comme compagnie que mes atroces pensées. J'étais révulsée par tout ce que j'avais fait et tout ce qui s'était passé ces dernières heures et je souhaitais plus que tout m'endormir à nouveau, et si cela eut été possible, ne jamais me réveiller. Enfin, ça c'était la pensée du moment, même si elle était stupide. Furieuse contre moi-même, je ne pus faire autrement que de ruminer mes pensées.

J'avais blessé Jin, je l'avais rabaissé et humilié alors qu'il était quelqu'un de formidable et de bien meilleur que moi. Quand à Yamapi, qui avait sa dose de malheurs, j'avais été brutale et manqué totalement d'affection. Mes réactions étaient dérisoires et infâmes.

- J'suis qu'une p'tite conne qui pense qu'à elle.

Ma voix était étranglée, et, rageuse je m'explosai la tête contre l'arête du mur. M'y étant préparé, je ne poussai aucun cri de douleur : cette souffrance physique n'avait rien à voir avec ce que je ressentais maintenant. Mais, cela n'arrangea pas mes faiblesses actuelles et je me sentis dans les vapes quelques minutes. Je vacillai, perdit pied dans le brouillard, puis revint à moi. Je ne pouvais me résoudre à regagner la chambre, au risque de troubler l'ambiance déjà tendue; et devoir croiser le regard de Yamapi et Jin. Kame ne serait pas là pour me protéger cette fois, car j'avais tort. Juste moi. Il me fallait partir, abandonner tout ce qui s'était passé, peut-être cela irait-il mieux ? Pour les autres, du moins.



Je me levai, vacillai, puis m'éloignai vers ce qui semblait une sortie. Après avoir erré dans l'hôpital comme une folle de l'asile psychiatrique, j'arrivai devant l'accueil. Je me rendis soudain compte que je ne pouvais tout bonnement sortir de l'hôpital, vu mon état. D'ailleurs, des infirmières se précipitèrent sur moi et m'attrapèrent le bras pour me reconduire à ma chambre. Je ne protestai pas, entendant vaguement leurs recommandations inutiles. Finalement, je fus assise de force dans mon lit. De nouveau seule. C'était mieux ainsi. Je soupirai, lorsque quelqu'un ouvrit la porte sans prendre la peine de frapper. Je relevai lentement la tête, peureuse, et croisai les yeux durs comme fer de Jin. J'arrêtai soudain de respirer, tant hypnotisée par son irréelle beauté (je m'en voulus d'y penser dans un tel moment !) que par son attitude. Il avait les poings serrés, la mine crispée, et les lèvres fermées hermétiquement. Ses yeux lançaient des éclairs. J'étais prête pour le sermon, je voulais à tout pris l'endurer pour avoir une chance de survivre ensuite.

Il tira une chaise, s'assit à ma droite, remarquablement loin de mon lit cependant. Peut-être qu'il préférait ne pas être tenté de me prendre par la gorge et de m'étrangler, ce que je méritais, sans aucun doute ! Il inspira profondément, comme s'il évacuait ce qui le submergeait.

- Tu t'es comportée comme une horrible et ignoble gamine, tu as blessé tout le monde en ne pensant qu'à toi, tu nous a balancé des choses odieuses à la figure; et j'en passe …

Ses lèvres frémirent.

- Voilà comment tu remercies les autres … Alors pourquoi est-ce que je n'arrive pas à t'en vouloir ?

Son ton était partagé entre le désespoir et le dégoût. Je fus stupéfaite, je ne m'étais pas attendue à ça, et l'ahurissement devait se lire de façon frappante sur mon visage. Mais qu'est-ce qu'il était en train de me déballer là ? Je soutins son regard, mais j'ignorais totalement comment j'allais réagir. J'étais presque furieuse qu'il m'ait dit ça. J'aurais cent fois préféré qu'il continue à m'enfoncer jusqu'à ce que je touche le fond, pour mieux m'en sortir au final.

J’ouvris la bouche, la refermai, tétanisée.

Finalement, je puisai au fond de moi le peu de courage qu’il me restait.

- Je suis désolée.

Ma voix me parut étrangère, froide. Je ne pouvais pas rester là, il fallait que j’aille jusqu’au bout, que j’affronte et répare les dégâts que j’avais commis, même si je devais faire preuve de beaucoup d’humilité.

- Mais je ne veux pas que tu me pardonnes. Pas tout de suite, pour que tu te rendes compte que ce ne sont pas des paroles en l’air.

Il se retourna vers moi, m’observa attentivement. Comme c’était étrange, après l’avoir regardé tant de fois sur scène faire son show, de découvrir la personne qu’il était en dehors de sa carrière.

- De toute façon, je n’allais pas accepter tes excuses comme ça.

Je fus coincée, il était vraiment imprévisible, mais me reprit assez rapidement, voulant à tout prix sauver ce qu’il me restait.

- Je comprends.

Je réfléchis, il fallait que je recolle les morceaux, par tous les moyens. Mais dans cet état, ça risquait d’être relativement impossible. Consciente de la tornade que j’allais peut-être recevoir en pleine figure, je tentai le tout pour le tout.

- J’ai besoin de ton aide.

Il me lança un regard soupçonneux, légèrement étonné par ma requête.

- Je ne vois pas en quoi je pourrais t’être utile. Et tu peux te débrouiller seule.

Est-ce qu’il m’envoyait balader ou m’encourageait à tout faire par moi-même ? Je ne baissai pas les bras pour autant.

- J’ai besoin de toi pour me faire sortir d’ici. Qu’est-ce que tu veux que je fasse clouée dans un lit d’hôpital ?

- Tu peux attendre d’être entièrement rétablie.

- Tu sais bien que non.

Il se mordit les lèvres, soupira puis hocha la tête.

- J’vais voir ce que je peux faire … grommela-t-il.

- Merci … Murmurai-je.

Il m’ignora et s’enfuit par la porte. J’étais grandement soulagée pour ce qui le concernait, il avait su me cerner et avait adopté la meilleure attitude possible. Je lui en étais très reconnaissante, mais il me restait encore plusieurs erreurs à réparer. Les larmes me montèrent aux yeux quand j’y pensai. C’était pas le moment de m’apitoyer sur mon sort, au contraire.

J’attendis sagement que Jin revienne, espérant qu’il réussirait à convaincre l’hôpital de me laisser sortir, par n’importe quel moyen.

Environ 20 minutes après notre échange, il revint, légèrement essoufflé, accompagné de Kame et … Shige ! Une bouffée d’angoisse me noua la gorge en voyant ce dernier, c’était pas le moment de flancher. Il ne dit cependant rien et resta en retrait.

Jin et Kame s’approchèrent de moi, impassibles.

- Bon, tu peux partir. Jin était bref.

- Commen …

- Peu importe, dépêche-toi de t’habiller et tout.

Kame eut un léger sourire.

- Ok.

Je bondis de mon lit, et me retournai, gênée.

- Euuh …

- Ah oui. On sort. Juste une chose : Shige a un appart’ à quelques minutes de l’hôpital, il va t’y conduire.

Je levai la tête vers l’intéressé, qui me rendit un sourire éclatant. C’était embarassant, mais pratique. Ensuite, les trois jeunes hommes sortirent dans le couloir et je m’habillai en vitesse avant de les rejoindre. J’ignorai comment Jin et Kame m’avaient obtenu le droit de sortie, et je préférais ne pas y penser. J’ouvris la porte. Les deux Kat-tun avaient disparu.

Kato-kun était adossé au mur et se retourna vers moi.

- On y va ?

J’acquiesçai. Il resta silencieux pendant tout le temps où nous traversâmes l’hôpital, m’évitant les questions indiscrètes. J’aimais bien ce gars-là, mais nous n’avions pas passé beaucoup de temps ensemble, aussi, je m’abstins de commencer une conversation, sachant qu’elle ne mènerait à rien. Quand nous sortîmes de l’hôpital, il m’entraîna dans les rues de Tokyo qui m’étaient inconnues, m’attrapant parfois par le bras pour me mettre dans la bonne direction.

Environ 8 minutes plus tard, nous arrivâmes au pied d’un immeuble.

- Je suis au 7ème, prévint-il.

Cette allusion me fit sourire, lui aussi.

- Tu crois que tu pourras monter 7 étages ou tu préfères prendre l’ascenseur ?

- Surtout pas. On va les monter. Enfin j’imagine que toi aussi tu prends l’escalier.

- Evidemment.

Je montai au premier étage. Facile. Deuxième, troisième, quatrième. Fouu … Cinquième. J’étais crevée. J’attrapai la rambarde et m’y accrochai comme si j’allais vomir (oui, j’avais la nausée et mes jambes tremblaient). Lui, il était en pleine forme. Me voyant défaillir, il rit doucement, attendit cinq minutes avec moi, puis m’aida à gravir les deux derniers étages. Sans me poser de questions, je me laissais à moitié porter par ses bras, je ne pouvais de toute façon pas vraiment faire autrement. Arrivés chez lui, il alla ouvrir les volets pendant que je m’affalais sur le canapé le plus proche. C’était ça de jouer les kamikazes après être resté allongée plusieurs jours.
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MessageSujet: Re: * Fanfic, venez voir ;D   * Fanfic, venez voir ;D - Page 2 EmptyDim 15 Mar - 19:45

- Mais … comment … tu fais ?

- Bah … L’habitude.

Shige m’apporta un verre d’eau fraîche, que je bus beaucoup trop vite pour mon pauvre petit estomac. J’eus l’impression qu’une pierre gelée rebondissait dans mon ventre. Pas très agréable. Je fermais les yeux, tandis qu’il s’asseyait à côté de moi.

- Tu tiens le coup ? Fit-il d’une voix inquiète.

- Oué … Ca va déjà mieux. Je ne tenais pas à retourner à l’hôpital, et me rappelai mes priorités.

- J’espère bien, toujours sur le même ton soucieux.

Je me tournai vers lui, et prit une voix assurée.

- T’inquiète !

Il me sourit gentiment, et aborda délicatement une conversation que je redoutais.

- Qu’est-ce que tu comptes faire ?

- Euuh … Concrètement, je ne sais pas trop encore. Je vais essayer de me sortir de là, et surtout être plus sympa que … Enfin tu dois être au courant, fis-je en grimaçant.

- En effet, on m’a raconté ça vite fait.

Je ne posai pas de questions sur le ‘on’.

- C’est gentil de m’accueillir chez toi pour que je fasse … ce que j’ai à faire.

- Tout le plaisir est pour moi.

- Je sais que c’est peut-être un peu trop demandé, mais, c’est pour la bonne cause. J’ai carrément plus d’argent …

- Oh … je dois pouvoir y remédier !

Il me fit un clin d’œil et fila vers ce qui semblait être un petit bureau. Il revint avec une liasse de billets. Il me les tendit tous et j’écarquillai les yeux. J’en gardai quelques uns et fourrai le reste dans sa main.

- Ca va pas, j’t’ai pas demandé de quoi vous inviter tous au restaurant !

Il rit de bon cœur et ne discuta pas.

- Tu as besoin de moi pour autre chose ?

- Ben …

Je réfléchis à ce que j’allais faire, pesai le pour et le contre, et aussi la confiance que j’avais en lui.

- Mmmm … Faudraitqujaillechelefleuriste. Marmonnai-je.

- Heeee ?? Qu’est-ce que t’as dit ?

- Faudrait que j’aille chez le fleuriste, articulai-je. Mais je n’aimerai pas me perdre dans Tokyo non plus …

Son visage s’éclaira.

- Ah, bien sûr, tu veux que je t’accompagne ?

- Oui, merci, t’es adorable.

Il m’adressa un sourire sincère, se leva, attrapa son manteau.

- Tu veux qu’on y aille maintenant ?

- J’imagine que le plus tôt sera le mieux …

- Très bien. Go, alors !

- Oué …Go.

Je me levai à mon tour et nous descendîmes de l’escalier, lui passant affectueusement un bras autour de mes épaules. Je ne bronchai pas, mais pensais que je ne méritais pas tant d’attention.

- Oh, attends … je crois comprendre pourquoi je me sens pas bien.

- Ah ?

- J’ai rien mangé depuis … je sais pas, on a du me nourrir par la perf’.

- Ah, évidemment, j’aurais du y penser.

Sur ce, il se mit à remonter les escaliers à toute vitesse et redescendit 5 min plus tard, les joues un peu rouge, mais toujours aussi énergique. Ahurie, je le regardai me tendre un paquet de biscuits sans réagir. Finalement, je le pris et le remerciai comme il se doit. Il avait l’air contente de lui.

- Ca ira ?

- Oui, à merveille !

Nous sortîmes de l’immeuble et à nouveau il me conduisit dans les rues bondées de Tokyo. Par chance, il connaissait un fleuriste pas trop trop loin et il nous fallut moins de dix minutes pour y aller. Il entra avec moi mais me laissa régler mes petites affaires sans me poser de questions.

Ceci n’était qu’une étape, mais je tenais à faire de mon mieux. Offrir des fleurs à un malade, même si on était une fille, ça n’avait rien d’anormal. Mais je voulais qu’il y ait plus qu’une simple intention. Finalement, j’optai pour un bouquet de roses blanches, le plus cher et le plus beau que je puisse trouver (Merci Shige !). J’allai payer lorsque, me ravisant, je choisis aussi une autre rose, rouge cette fois. Après avoir payé les fleurs, je rejoins Kato-kun (qui devait passer pour mon petit ami …), celui-ci faisait mine de s’intéresser aux bouquets. J’abrégeai sa souffrance.

- C’est bon je crois.

Il se retourna, jeta un bref coup d’œil à mes achats mais ne commenta pas. Je ressentis une bouffée de gratitude envers lui mais n’osai cependant pas l’exprimer.

- On retourne à l’hôpital ou … ?

- Oui, on y va. Fis-je en rassemblant mes esprits.

- Ok ! Si tu veux on va prendre un bus cette fois, sinon on en a pour 20 minutes …

- Oui, si ça ne te dérange pas, je veux bien !

- Non ça ne me dérange pas du tout.

Pendant tout le trajet, qui ne dura d’ailleurs pas très longtemps, nous ne parlâmes pas. Ce silence ne semblait gêner ni lui ni moi. Alors que j’étais perdue dans mes pensées et que j’imaginai toutes sortes de scénarios possibles, il me tapota l’épaule.

- On descend ?

Bénit soit-il, je ne sais pas ce que j’aurais fait sans lui.

- Oui.

Comme je commençais à stresser et à m’angoisser, il me conduisit encore à travers l’hôpital. Sans lui j’aurais fait demi-tour et me serait enfuie à toutes jambes. Mais je devais absolument combattre ma lâcheté. Il dut comprendre cela, car il me rassura, attendit que je reprenne mon souffle. Enfin, nous arrivâmes devant la petite chambre. Shige jeta un bref coup d’œil par la vitre.

- Il n’y a personne d’autre que lui.

- Ah.

Je n’arrivais pas à contrôler mon corps et était paralysée sur place.

- Tu entres ?

Je déglutis, ne répondit pas.

- Tu veux que je vienne avec toi ?

Je secouai la tête en signe de négation, me forçai à reprendre pied.

- Merci pour tout ce que tu as fait pour moi.

Il posa sa main sur mon épaule et me regarda droit dans les yeux.

- Ca va aller, détends-toi.

Je respirai un bon coup, et d’une main tremblante, abaissai la poignée de la porte.

C’était comme si le temps s’était figé, comme si je n’avais pas quitté la pièce et qu’il m’avait toujours attendue. Ses yeux noirs se fixèrent sur moi et me firent perdre tous mes sens. J’oubliai un instant ses blessures défigurantes, retraçai chacun de ses traits magnifiques sous son masque de douleur. Au fond, il n’avait pas changé. Il resta impassible, moi j’étais raide comme un piquet, mon bouquet pendant le long de ma cuisse. A ma grande surprise, un large sourire fendit son visage et fit disparaître tout ce qui était repoussant physiquement. Sans réfléchir, je courus jusqu’à son lit et le prit délicatement dans mes bras. Il joignit ses mains derrière mon dos tandis que j’entourai ses épaules de ma main qui tenait le bouquet. Celui-ci était à quelques mètres de son visage.

- Oh, c’est pour moi ? Elles sentent bon. Sa voix sucrée n’avait pas changée, et je me sentis fondre comme un glaçon. Je posai ma tête sur son épaule pour cacher mes larmes et renforçai mon étreinte, libérée.
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