Une raide et longue pente, du vent, de la neige. Le temps et le lieu rêvé pour être seule avec soit même. La neige était d’une pureté incroyable, mais sur une bonne partie du chemin principal il n’y en avait qu’une fine couche bien salie qui laissait apparaitre de nombreux cailloux. Je m’y aventurai, laissant mes sabots s’enfoncer lentement dans la neige laissant échapper a chaque pas un bruit qui ressemblait bien surement a « Crunch ! ». Je n’y prêtais pas une grande importance. Le vent me guidais, je ne savais pas où j’allais me retrouver et je ne voulais pas savoir. Je laisse mes pas faire ce qu’ils veulent. La blancheur de cette montagne se confondait avec la couleur de ma robe, a quelques différences prés. Le soleil faisait briller toute cette neige, à en aveugler surement les plus jeunes non habitués a tant de pureté. Je ne pensais a rien, je marchais machinalement, surement parce qu’il n’y avait rien à faire d’autre de toute manière… Cela faisait au moins une bonne heure que je ne m’étais pas arrêté. J’observais tout autour de moi. C’était beau. Mon regard naturellement glacial se posa sur la fin de cette interminable montée. La fatigue me gagnait peu à peu, mais j’y étais bientôt. Je repris doucement la route. Le vent soufflant dans ma longue crinière. Je me laissais porter…