<< Shades. >>

Sous un doux soleil matinal Automnal se dessinait une ombre grande et imposante. Le grand Shades, un étalon à la robe alezane cuivrée, s'avançait en ces lieux avec élégance. Ses foulées étaient longues et amples. Ce jour n'était pas des chaleurs, et aucune jument ne semblait être dans le coin, c'est pourquoi l'étalon oubliait presque la souplesse. Il avait repris un pas tranquille, et avait soudain entendu un ricanement pour le moins sinistre, suivi de paroles pour le moins choquantes, surtout venant du poney shetland qui s'énervait contre les papillons, en écrasant un. Il dit que les papillons ne servaient qu'à faire éternuer. Shades leva les yeux au ciel et baissant son regard sur le poney, il l'entendit clamer, après s'être retrouvé avec un papillon dans les naseaux, qu'un jour il serait le maître du monde. Pour Shades, ces paroles n'avaient que peu d'intérêt, mais il ne put contenir un mince sourire amusé qui s'affichait sur ses lèvres grisées. Il marcha vers le petit animal, et ronflant, il dit :

-Pour se faire, ne faudrait-il pas être ne serait-ce qu'un petit peu plus grand ?

Le maigre mais fort étalon regardait le shetland à la robe claire de haut. Il gratta le sol d'un sabot. Pas nerveux, non, juste son esprit respectueux et dominant qui lui disait d'imposer le respect. Ah la jeunesse, se disait le grand roux. Les muscles roulaient sous sa peau tandis qu'il interrogeait le poney shetland clair sur les lieux :

-Sauriez-vous ou je me trouve ? Je ne connais pas ces terres.

Sa carrure grande et mince se fit quelque peu plus imposante. Il ne mit pas un postérieur au repos comme le feraient certains, chose pour le moins impolie pour le grand roux, qui ronfla à nouveau. Il eut été quelque peu énervé par son long voyage qui eut servi à s'éloigner de l'endroit ou il eut donné sa bénédiction au reste du troupeau qu'il eut dominé, c'est-à-dire, de malheureux ossements sur lesquels on ne pouvait voir que quelques petits bouts de chair. Sans aucun doute les fauves avaient retrouvé le troupeau, mais Shades voulait les sauver. Il les croyait en sûreté. Il hésita à faire remarquer au poney, qu'il avait un papillon dans les naseaux. Mais il s'abstint, et se redressa alors, encore plus imposant qu'il l'était avant ...

Le poney fit claquer ses machoires tout près du poitrail du mâle alezan, qui ronfla bruyamment. Il gratta un sabot au sol, le frappant avec brutalité. S'imposant de toute sa hauteur, il laissa le poney s'adresser à lui d'un air mauvais. Du c*n. Du c*n ? Shades cabra, pivotant alors pour laisser ses antérieurs tomber juste à côté du petit poney. J'm'aurait mis à l'ombre d'un arbre. Shades dit d'un ton moqueur :

-L'ombre de l'arbre le plus petit au monde couvrirait 100 petits comme toi. De plus, le c*n entre nous, ce n'est pas moi. Mon intelligence est largement supérieure à la tienne petit. Enchanté de faire ta connaissance, petit.

L'étalon fronça les sourcils, arborant un sourire moqueur. Il se fouttait éperdument du poney qui n'était pour lui qu'un moucheron. Il prit un air calme, et brusquement, prestemment, il laissa ses machoires claquer avec force tout près du garrot. Il n'attrapa que quelques poils, qu'il tira alors doucement, se reculant alors pour éviter un éventuel coup de dents du moucheron.

Il fit tout un manège dont sortie une ruade qui effleura le poitrail du mâle alezan qui lâcha un petit "Ouch" moqueur, souriant de toutes ses dents. Il ronfla ensuite, envoyant les dents vers le gris, les claquant tout près des naseaux du petit poney gris. Il attrapa au passage un bout de l'aile du papillon quo s'était trouvé coincé dans le gris naseau, sortant celui ci de sa galère. Il laissa le papillon monarque retomber sur le toupet du poney, qui pestait maintenant. Il eut ricané, parlant d'un désasenchantement. Il insulta partiellement Shades, qui souffla, secouant la tête de droite à gauche. Il siffla tel une vipère, à l'attention de Thriller :

-Ton intelligence est superficielle mon pauvre. Tu n'es pour moi qu'un moucheron sur lequel je peux me défouler. D'un claquement je t'écrase, et je te tue. Pour ce qui est du côté maternel, ta mère devait avoir un problème psychologique, il lui manquait sans doutes une case, et tu as du prendre un sacré coup sur la tête mon pauvre Moucheron.

A nouveau Shades afficha son sourire mauvais. Méchant, sadique. Bon, on va la faire court, c'était un peu sala*d. Mais il admirait tout de même le papillon mort écrasé sur la tête du petit poney. Celui ci devrait sans doutes se débattre, et être fort divertissant, pour se débarrasser du pauvre petit papillon.