*Le temps passe & les gens changent

Oui, ils changent. Je changes, tu changes aussi. Pour le meilleur, pour le pire. Au jour le jour, pour toujours. Je t'aimais, Je t'aime & Je ne t'aimerai plus. Pour toujours, pour un jour. Plus haut on monte, plus bas on tombe. J'ai changé. Je t'ai oublié. Faire une croix sur le passé.

Immobile dans la nuit si noir, la jument à la robe d'ébène regardait le quart de lune, cette lune presque absente ce soir-là. Et les étoiles, où sont les étoiles ? Ils ont pris congées, elles aussi. Un congé bien mérité, derrière cet amas de nuages terne, prêt à nous tomber dessus, sous forme de million de petites gouttes d'eau bien froides, pour éteindre cette petites étincelle qui à peine commencait à fleurir e nous.

Le silence total, tous dormaient. Tous les chevaux s'étaient tus, et avaient changé temporairement de monde, ils étaient tous partis faire un petit voyage au pays des rêves. Sauf elle, cette petite Selfyy'. Le marchand de sable l'avait oublié, ce soir-là. Elle seule brisait ce silence, chantonnant doucement une mélodie joyeuse.

Sele, si seule. Abandonnée, délaissée. Où était-il ? Lui, sa silhouette si masculine, réconfortante, et pourtant éffrayante. Si ce ne serait de cette petite mélodie qu'elle fredonnait depuis peu, nul ne se serait doutée qu'elle était là, entre deux sapins, compl`tement immobile à regarder ce quart de lune bientôt cché lui aussi parmi les nuages. Et soudain, une branche craqua derrière elle. Elle se tut. Releva brusquement l,encolure, n'osant pas regarder derrière elle. Qui, qui éait là ?

Toujours sans se retourner, elle vint à nouveau rbiser le silence de sa douce voix. Oui, la douceur incarnée. Étrangement, elle se plaisait bien à parler, pendant ces fameux silences interminables. Faire trésaillir les autres par l'étonnante douceur de sa voix.
Bonjour.
Un sourire doux s'étiat à présent posé sur ses lèvres. Elle restiat immobile, ne bougeait pas. Seul son petite coeur qui battait à tout rompre, trahissait sa position. Son souffle étiat lent, régulier. Rien d'anormal jusqu'a maintenant.

Tu es là, juste là. Ton corps collé au miens, je te touche, te sens. Les larmes coulent et coulent sur mon visage déjà si mouillés. tu es là, je te vois. Tu es chaud, tu es là. Je suis là, je pleure. Nous sommes là, encore ensemble. Pourtant, pour la dernière fois. Tu es parti. Mais tu es là, je te touche. Tu es chaud, oui, ton sang encore tout chaud. Tu es encore bien mou. Aucune goutte de sang ne vient gâcher ta magnifique robe couleur sable. & pourtant, tu es déjà parti. Même si au fond, tu es là, près de moi. Je serre ton petite corps, criant à pleins poumons, silencieusement. Retse là, je t'en pris. Avec moi, pour la nuit.

*Tell me if you like it
Oui, dis moi, si tu aimes ça. Je veux savoir, si tu m'aimes. Je veux savoir, sans te le demander. Lis dans mon regard. devine mes pensées. Cesse de regarder partout. Focus sur moi, un instant. Laisse le fond & le reste flou. Dis moi la vérité. Dis moi, si tu aimes ça. Quand on est tout les deux, seuls. Dis moi, si tu aimes nos bons moments passés. Allez, Tel me if you like it. I want to know. I need it. J'ai besoin de savoir. Pour souffrir un peu moin, en cette nuit glaciale. Comme notre première conversation. Quand je me suis couché, si.. Si tu aurais vu, ce sourire sur mes lèvres, après notre conversation jusqu'a 2 heures du matin. Tell me if you like me. Now, i need to know.



Alors, miracle. Elle retourna enfin son encolure, pour venir effleurer de sa chaleur le corps si froid de la jument, alezan. Son regard, si étincellent. Cette douceur, cette immense douceur dans son regard si noir. Incomparable. Unique. Et alors, elle se décida, à délaisser quelques minutes cette lune qu'elle admirait chaque nuit. Cette lune, aujourd'hui, absente. *Même la plus longue des niuts connait un soleil qui se lève. Elle fit demi-tour, pour venir s'approcher un peu de cette inconnue. Lui souriant, tant bien que mal. Un de ces fameux sourire maladroit, forcé en quelques sorte. Masis tout de même présent.