In The Dead of Night. Round Two. ( Kawai <3 )

Well, that's just fine
Say it once, say it twice
Take a chance and roll the dice
Ride with the moon in the dead of night

Son corps misérable arpentait le sentier enneigé et son esprit dansait avec la lune le ballée endiablé de chaque nuit. La lumière était en deuille du jour et couvait sa lueur de larmes noir et obscurs. Les étoiles riaient et leurs filaments de lumière chatouillaient les yeux délicats de l'étalon. Une solitude béante l'enserrait comme un anneau brûlant et indéfaisable. La douce brise mordaient ses flancs scelletiques et le froid piquait sa chair avec fourberie. Des grumeaux de cristal planaient avec nonchalance autour de lui, et il ignorait majestueuse le spectacle éphemère qui exaltait dans la nuit morte.

Je marchais tranquillement, perdue dans mes pensées. L'atmosphère était alors pesante, on aurait dit que le ciel allait nous tomber sur la tête... Cependant je restais calme, ne bronchais pas. Ma seule préocupation fut la suivante : " Pourquoi étais-je devenue un équidé... "
À cette seule pensée, un frisson me parcourru l'échine. Je voulu pleurer mais mon système lacrimal m'en empêchait, cela m'atrista bien. Je pensais à cette heure à ma vie auparavant, mes parents, mon frère, mon chat... Que c'était-il passé ? Redeviendrais-je un jour sous une apparence humaine ?

Je me cognais contre quelque chose, ce qui eu pour effet de me tirer de mes pensées, je relevais lentement la tête quand je vis un étalon planté devant moi... Je pris peur et reccula soudainement de quelques pas. Pour ma part, je resta muette attendant une réaction de l'équidé... Je resta tout de même quelque peu gênée.

And if you shootin' for the stars, then just shoot me
But your bullets dont reach mars, pause, claws

Les pupilles acerbes se détachèrent de la pelote de lumière blanchâtre pour se figer sur les contours barbouillés de la silhouette surgissant de la nuit. Le corps efflanqué de Revenge semblait n'avoir aucun point d'appuie et juchés sur ses sabots menus, il se dressait sans puissance. Il était façonné dans la souplesse et la fragilité et seul ressortait sur ce corps ses côtes saillantes en de bosselures tendus sous sa peau. Des cavités se creusaient entre les os visibles sur ses flancs parcourut d'exédents de chairs.
" Bonsoir. "

Je le regardais, une mine effarée, la panique me submergea... Je ne savais que lui répondre, tellement surprise & tétanisée par la peur sur le moment, j'ouvris la bouche, mais en vaint rien n'en sortit. Je devais avoir l'air complètement débile, je n'osais même pas y penser de peur de réussir à m'imaginer. Puis je finis par murmurer, un mot presque inaudible.

« Bonsoir... »

Avant essayer d'enffouir le plus possible mes émotions, je me tus enfin. Le plus dur venait de passer, cependant je n'étais toujours pas rassurée.

Stéréotype typique. Syncope scandaleuse. A qui la faute ?

Sourire en coin, éclat insolent dans ses yeux gris.

«- Mais enfin de quoi avez-vous peur ? Mon anatomie a une corpulence environ un quart de fois inférieur à la votre et même si je me redressait du mieux que je le peux, je n'arriverais sans doute guère à vous depasser.

Le flot de paroles qui sortait de l'ouverture de ses fines lèvre exhalait d'aisance malgré le ton aigre de sa voix. Son torax se soulevait avec concordance. Son sourire aimable et émincié n'attirait pourtant guère à la sympathie. Petit, que ton jeu est bon, que tes dents sont grandes, à quoi te sert tout ce carrousel de sentiments ?
Cependant, les yeux acérés du blanchâtre cernait avec facilité l'individu. Les histoires couraient et les langue se déliaient vite; or malgré sa réclusion, Revenge savait la présence d'humain parmi eux. Et il perçut facilement l'âme humain à travers l'epais ensemble de muscles, de chair et d'organes. Pensées irrésponsables, rire intérieur, démons dévorants.

J'essayais de me remettre de cette précédente frayeur, puis j'esquivais son explication à grande vitesse.

« Ce n'est guère de votre apparence dont j'ai eu peur. Ma frayeur a été par rapport à votre esprit, si je puis vous le dire, il m'a semblé sombre & vide. Votre expression reflète extrêmement bien votre état d'âme. C'est étonnant de voir comme les sentiments peuvent se révéler au grand jour... »
Je fus alors prise de frissons.
Essayant un minimum de ne pas les dévoiler à l'étalon, dont je ne connaissais pas encore le nom.

Jouons au loup et à l'enfant. Je compte jusqu'à 30, cours, cours te cacher.

Suptil effarement. Il déglutit non sans peine, en signe d'incompréhension sordide. Son sourire s'effaça doucement, pendant quelques instant, comme figé par la glace puis ses lèvres se tordirent doucereusement en un sourire aimable.

«- Vous devez faire erreurs, ma chère. Non pas que je doute de votre capacité à lire dans les esprits mais le mien n'est nullement comme vous le decrivez. D'ailleurs, si je puis me permettre, je crois deviner à vos gestes que vous êtes un de ces humains ayant perdu leurs corps, et donc, je ne crois pas que vous êtes en mesure de comprendre mon esprit d'équidé.

Une lueur éclaira alors mes yeux. Je restais sans voix à contempler l'étalon avec étonnement... Comment savait-il ? N'étais-je pas la première à avoir été "transformée" en un équidé ? Pourquoi ? Comment ? Les questions ce bousculaient dans ma tête. Un silence s'installa entre nous, je ne disais rien, lui non plus. L'atmosphère devint pesante quand je me décida enfin à essayer d'exprimer mon sentiment.

Ma dernière phrase devint alors plus sombre à mon esprit. Je restais bouche bée, effarée, indécise.

" Ne revit pas trop vite, que les sillons jalloné par mes larmes puisses encore être ostensible. "

Toux agaçée. Yeux conciliants.
Une bouffés d'air se scella dans sa gorge. Un goulot d'oxygène qu'il eut bien du mal à apprécier.

«- Inutile de vous faire de faux-espoirs, il est à craindre que vous ne repossediez jamais votre corps. Ne parlons même pas de vos proches et votre vie d'antan, effacez-les sans plus tarder de votre esprit ou vous n'en souffrirez que d'avantages.

Il s'interrompit, comme contrarié.

«- Non, n'effacez rien. Mais sachez une chose, vous ne faites plus partie du même monde et celui-ci est regit par des règles tout à fait différentes des votres. Adaptez-vous, et sachez vous fondre dans la masse car il est clair que vous êtes habité par le doute et l'incertitude de votre passé, on voit en vous l'humain typiquement arrivé depuis peu. Or, les personnes que vous rencontrerez ne sont pas toujours bien avisés et vous n'êtes pas toujours la bienvenue partout.

Je poussais un long soupir, quand j'interrogea mon interlocuteur du regard.
Pourquoi être si négatif ?
Après tout dans la vie Maman m'avait toujours...
Maman.
...
Cette femme si aimante.
Elle me manquait, j'avais peur sans elle.
Sans tout le monde, sans points de répères...
Mon expression s'affessa peu à peu, je le sentais, je sentais ma vie s'évanouir, se perdre, couler, pour enfin ne plus jamais remonter.
Quand je me rendis compte que j'avais faim, il était trop tard.
Je fus prise de vertiges.
Un voile noir passa devant mes yeux & je cru que ce fut la fin d'un monde sans fin...
Je rêvais à présent.
J'étais transportée dans un autre monde.
Quand je compris ce qu'il m'était arrivé, je luttais contre le sommeil, je voulais revenir.
Je finis par rouvrir les yeux, recroquevillée par terre. Sur un sol glacé.
Une sensation de brûlure me perça le flanc quand j'essaya de me relever, mais sans résultat.

" Tu peux pas rivaliser, on va te dévaliser, te déraciner, te décalciner. "

Il admira la vie s'essoufler, ereinté, dans ce corps bien trop meurtri. Pas un geste, la beauté pourpre et cruel tendait un une main ballante dans le vide. Comme il était dure de regarder en face l'asphyxie atroce d'une âme en mal. Et, le blanc, dure et rigide, ne tentant le moindre geste.

Fascination, hésitation.
Il observa les yeux exorbités de l'être à ses pieds.

«- Vous partez déjà ? Attendez-moi, je viens avec vous, planons ensemble.

Ses paupière se fermèrent, scellés. Un noir comateux devant ses pupilles, et juste la lumière de sa voix aigre guidait sa vision.

«- D'abord, des immeubles. Immences, imposants et se déversant sur l'allée central jonchés de voitures. Une début de soirée bien tranquille. Voyez comme elle est belle ma cité, elle est ma gloire, mon sang. Son nom coule sur ma langue comme ma sempiternelle drogue. New-York pulse dans mes tempes. Ecoutez ces éclats de voix, devinez, devinez, il est évident que le luxe ne transpire pas dans l'air. Quelle belle réputation, le Bronx n'a jamais été bien famé. Il était l'artère principal de ma vie, la rue m'appelait, m'hurlait, m'invitait sur ses trottoirs. Et cette immeuble sale et miteux, comme il m'est familier. Mes clefs, poche droite. Dès qu'on ouvre la porte, les atrocités qu'on y devine s'insinue dans notre esprit. Personne n'ignore, la drogue passe, les armes ont besoin de munitions, le crime n'est pas facultatif. Et déjà, le corps étendu d'un toxico allumé devant sa porte arrache un sourire attristé. On passe devant, on essaye avec vice de deviner la substance en voyant la tête de l'halluciné mais déjà, l'autre porte s'interpose. La mienne, vois-tu. Appartement sans vie, comme je l'aime. J'envisage déjà de démenager, l'argent rend euphorique.

Sa voix s'emmelait quelque peu, aspiré par son récit.

«- Juste le temps de saisir mon sac, et repartir. Ma main caresse les billets soyeux qui peuplent ma poche gauche. Comme il est bon, ce parfum de puissance. Un geste habile, et déjà, la musique se déversent dans mes oreilles avides. Un coup d'oeil avisé au MP3, choix rapide de chanson. Une voix dure et acide qui guident le rythme de mes pas. Soudain, le froid se plaque sur ma peau. Déjà le dehors attaque mes sens. Comme il fait froid ce soir.

Il s'interrompt, fasciné.

«- Tu le vois ? Tu vois ces gens qui se pressent comme un flot sur le bitume ? Et ces pneus qui crissent, les entend-tu ? Et cette air froid qui tape dans le foie, le ressend-tu ? Sens-tu l'odeur givré de l'agitation de la ville ? Planons ensemble, veux-tu ?

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